Point séance

Séance du Grand Conseil mercredi 9 décembre 2020, point 5 de l'ordre du jour

Texte déposé

Récemment le Conseil d’Etat a institué un Conseil scientifique Covid-19 chargé de conseiller le DSAS et le Conseil d’Etat dans sa politique de lutte contre le coronavirus et d’évaluer les décisions à prendre sous l’angle scientifique. Nous pouvons saluer la pertinence et la nécessité de s’entourer d’un aéropage de scientifiques, de médecins et de professeurs, car les membres du Conseil d’Etat ont majoritairement une formation en sciences humaines.

 

Toutefois, ce Conseil est uniquement composé de professeurs et de spécialistes déjà employés par le Canton. Nous aurions pu imaginer que la composition de ce Conseil irait chercher des spécialistes en dehors du cercle de l’Etat, pour ouvrir son horizon scientifique.

 

En effet, il n’y a pas de médecin indépendant et aucun scientifique de haut vol qui a une carrière à succès dans le privé. Finalement le Conseil d’Etat se prive de compétences extérieures au domaine public, bien que nous sommes conscients que c’est le DSAS qui maitrise complétement le domaine de la Santé sur notre Canton.

 

Notre Canton est richement doté en entreprises de biotechnologie, pharmaceutiques, de génie génétique voire même de chimie, en plus des emplois à haute valeur ajoutée qui apportent de la richesse dans les comptes des collectivités publiques. Mais, ce sont aussi des compétences de très haut niveau sur la Recherche et Développement (R&D), la fabrication de médicaments, la production de molécule ou la connaissance des marchés internationaux de leurs entreprises et de leur concurrent sur la Planète, voire la veille stratégique.

 

Il est dommage que notre Canton ne fasse pas appel à des compétences en dehors de la sphère de l’Etat, mais il y a peut-être des raisons que nous n’imaginons pas ?

 

J’ai donc l’honneur de poser les questions suivantes :

 

  • Pourquoi le Conseil d’Etat n’a pas souhaité s’entourer de spécialistes de différents secteurs (pharma, biotech ou chimie) issus du monde privé ?
  • Pourquoi le Conseil d’Etat ne veut pas collaborer  ou s’informer avec les entreprises privées installées sur le territoire du Canton ?
  • Comment ce conseil fonctionne-t-il et qu’est-ce que le DSAS en attend concrètement ?

 

Je remercie d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Rémy JaquierPLR
Maurice NeyroudPLR
Alain BovayPLR
Daniel DeveleyPLR
Marion WahlenPLR
Gérard MojonPLR
Aurélien ClercPLR
Laurence CretegnyPLR
Catherine LabouchèrePLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Patrick SimoninPLR
Olivier PetermannPLR
Carole DuboisPLR

Transcriptions

M. Stéphane Rezso (PLR) —

Notre Conseil d’Etat a institué un Conseil scientifique COVID-19 chargé de le conseiller dans sa lutte contre le coronavirus et d’évaluer les décisions à prendre sous l’angle scientifique. Nous pouvons saluer la pertinence et la nécessité de s’entourer d’un aréopage de scientifiques, de médecins et de professeurs, mais il apparaît que ce Conseil est uniquement composé de professeurs et de médecins déjà employés par le canton. Nous aurions pu imaginer que la composition de ce Conseil irait chercher des spécialistes en dehors du cercle de l’Etat, pour ouvrir son horizon scientifique. Comme toujours, le Conseil d’Etat rechigne à faire appel au privé, surtout au Département de la santé et de l’action sociale. En effet, il n’y a pas de médecin indépendant ni aucun scientifique de haut vol ayant une carrière à succès dans le privé. Finalement, nous nous privons de compétences extérieures au domaine public. Notre canton est richement doté en entreprises de biotechnologie, pharmaceutique, de génie génétique et même de chimie. En plus des emplois à haute valeur ajoutée qui apportent de la richesse dans les comptes des collectivités publiques, ce sont aussi des compétences de très haut niveau sur la recherche et le développement, la fabrication de médicaments, la production de molécules ou la connaissance des marchés internationaux, et même la veille stratégique mondiale. Il est dommage que notre canton ne fasse pas appel à des compétences en dehors de la sphère de l’Etat. Je pose donc plusieurs questions au Conseil d’Etat. Principalement, pourquoi le Conseil d’Etat n’a-t-il pas souhaité s’entourer de spécialistes de différents secteurs issus du monde privé ? S’est-il informé auprès des entreprises privées installées sur le territoire de notre canton ? Je remercie d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Vice-président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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