Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 22 août 2023, point 3 de l'ordre du jour

Texte déposé

Beaucoup de Vaudois.es effectuent des remplacements dans des établissements scolaires du Canton à titre d'activité accessoire. Ils sont indispensables au bon fonctionnement des écoles vaudoises dans un contexte d'absentéisme croissant. Les remplacements de courte durée sont rémunérés à l'heure (période de 45 minutes) enseignée selon un tarif qui dépend uniquement des diplômes. Si la personne effectuant un remplacement devait à son tour être absente, elle ne percevra aucune rémunération et les remplacements ne sont évidemment jamais garantis. C'est donc une activité professionnelle enrichissante et exigeante mais précaire.

À notre connaissance, la rémunération horaire n'a pas évolué depuis 2002. Or, selon les informations de l'OFS, l'indice des prix à la consommation (IPC) sur la période 2002-2022 a connu une hausse de 10.5% au niveau national. Ce chiffre est très similaire dans le Canton de Vaud. Le salaire horaire réel a donc significativement baissé durant cette période.

Beaucoup d'enseignants partagent la conviction que la profession a tendance à devenir plus exigeante sous l'effet de multiples facteurs. Dans ce contexte, est-il logique que la rémunération horaire réelle diminue d'année en année ? L'on pourrait s'attendre à ce qu'elle soit au minimum stable, c'est-à-dire indexée sur les prix à la consommation. Il conviendrait donc d'augmenter sans attendre le salaire horaire de 10% afin de compenser le renchérissement des deux dernières décennies.

De plus, les directions des établissements scolaires savent à quel point l'expérience des remplaçant.e.s est importante afin d'assurer un enseignement de qualité durant l'absence des enseignant.e.s titulaires. Or, l'expérience n'est pas du tout valorisée dans le système de rémunération actuel qui ne tient compte que des diplômes. Les rémunérations horaires ne devraient-elles pas tenir compte de l'expérience avec, par exemple, une augmentation de l'ordre de 1.5% toutes les 1'000 périodes enseignées.

Les remplaçant.e.s sont dans une zone grise : non défendus par les directions des établissements scolaires, rarement syndiqués et non fédérés, ils ne peuvent qu'accepter le salaire qui leur est proposé.

 

j'ai l'honneur de poser les questions suivantes au Conseil d'Etat :

 

- Quelles sont les raisons pour lesquelles le salaire des remplaçant.e.s n'a pas suivi l'Indice sur les Prix à la Consommation (IPC) ces dernières décennies ?

 

- Quelles sont les raisons pour lesquelles le salaire des remplaçants ne prennent pas en compte l'expérience et donc, qu'il ne soit pas ajusté chaque année ?

 

- Comment se positionne le Conseil d'Etat sur le fait que, sans les remplaçante.e.s, le système éducatif Vaudois s'effondrerait et donc qu'il est dans son intérêt de disposer de personnels - certes intérimaire - mais avec de l'expérience pour le bien de toutes et tous les élèves vaudois.

 

Conclusion

Ne souhaite pas développer

Document

23_INT_118-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

L’auteur n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :