Point séance
Séance du Grand Conseil du mardi 14 novembre 2023, point 3.11 de l'ordre du jour
Texte déposé
La rutilante nouvelle route du Dézaley, vignoble prestigieux s'il en est, a été équipée de 2 groupes de 7 lampadaires groupés, allumés tous les soirs pour les beaux yeux de la princesse/ du prince.
Il n'y a aucune habitation le long de la route en dehors des Abbaye qui se trouve plus haut.
A l'heure où on s'est engagé à préserver la biodiversité et a économiser l'énergie, éclairer inutilement 2 petits tronçons de route sans habitants dans un des rares endroit où la nuit il fait encore à peu près nuit, semble vraiment absurde. D'autant plus que la zone est riche en espèces.
Face à cette situation, j'ai l'honneur de poser au conseil d'état la question suivante:
La DGMR a -t-elle l'intention de continuer à éclairer la route du Dézaley et pour quelle raison.
Merci d’avance pour la réponse.
Très parlant:
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourDépartement de la culture, des infrastructures et des ressources humaines
Question orale Pierre Fonjallaz au nom les verts – Un éclairage pour la gloire (23_HQU_99)
La rutilante nouvelle route du Dézaley, vignoble prestigieux s’il en est, a été équipée de deux groupes de 7 lampadaires groupés – de 7 mètres de haut – allumés tous les soirs pour les beaux yeux de la princesse ou du prince.
Il n’y a aucune habitation le long de la route en dehors des abbayes qui se trouvent plus haut. A l’heure où on s’est engagé à préserver la biodiversité et à économiser l’énergie, éclairer inutilement deux petits tronçons de route sans habitant, dans un des rares endroits où la nuit il fait encore à peu près nuit, semble vraiment absurde. D’autant plus que la zone est riche en espèces. Face à cette situation, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’Etat la question suivante : a-t-il l’intention de continuer à éclairer la route du Dézaley et pour quelle raison ?
Je remercie le député Fonjallaz pour sa question qui fait écho à l’interpellation récente de votre collègue Maurice Neyroud sur l’éclairage public sur le Plat du Dézaley, qui a été mis en place dans le cadre du réaménagement routier dans ce secteur. En préambule, permettez-moi de rappeler le contexte. Les 14 lampadaires dont il est question éclairent, au niveau du Clos des Abbayes et du Clos des Moines, les quatre aides à la traversée piétonne nouvellement créées. Ces aides à la traversée permettent l’accès à deux domaines viticoles appartenant à la Ville de Lausanne, et aux places de stationnement aménagées pour les besoins des touristes et des viticulteurs.
Le concept d’éclairage, le nombre de luminaires ainsi que leur taille ont été déterminés par une étude luminotechnique réalisée par les Services industriels lausannois, la Ville de Lausanne étant le financeur exclusif de ces luminaires. Cette étude se fonde notamment sur les directives et normes en vigueur, qui visent à garantir la sécurité des personnes empruntant de nuit les passages pour piétons et aides à la traversée.
Les questions environnementales et énergétiques ont été prises en compte : pour réduire la consommation d’énergie et limiter la pollution lumineuse, les luminaires ont été réglés de façon que leur puissance diminue par paliers entre 19 h 30 et 5 heures du matin. De plus, le choix s’est porté sur une couleur chaude permettant de protéger la biodiversité. Enfin, le design et la couleur des mats ont été choisis pour limiter l’impact paysager.
La Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR) a déjà été interpelée sur la pertinence d’avoir autant de luminaires sur ce secteur ainsi que sur les conséquences de cet éclairage sur l’environnement. Elle est en train d’analyser, avec la Ville de Lausanne, les possibles marges de manœuvre pour diminuer significativement l’éclairage, tout en tenant compte du besoin impératif d’assurer la sécurité des piétons qui empruntent les aides à la traversée en partant des Clos des Abbayes et des Moines, par exemple lors de manifestations. Les pistes envisagées pourraient être de changer l’orientation de l’éclairage pour ne pas éclairer le lac, la possibilité de poser des cache-fûts sur l’arrière des luminaires Aval, afin de diminuer l’éclaire côté lac, ou alors d’équiper les lampadaires de boutons-poussoirs qui permettraient aux piétons d’activer l’allumage du lampadaire pour traverser. Le Conseil d’Etat informera le Grand Conseil des conclusions de cette démarche initiée avec la Ville de Lausanne, dans le cadre de la réponse qu’il fera à l’interpellation du député Maurice Neyroud.
Retour à l'ordre du jourJe n’ai pas de question complémentaire, je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse.