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Projets particuliers et réalisation des objectifs 19 de la DGEO

Education numérique : un chantier en progression

La seconde mouture de Ludovia#ch 2019 a inauguré l’année sur les différentes réflexions concernant les ressources numériques dans l’enseignement.
Dès la rentrée scolaire d’août, l’élan initié sur la première année de l‘éducation numérique s’est étendu au cycle 2 (5-6P), tout en se poursuivant au cycle 1 (1-4P) pour ce qui concerne les aspects d’usages et de sociologie du numérique.
Deux établissements supplémentaires DGEO ont rejoint le projet pilote permettant ainsi de tester une seconde variante du dispositif de formation continue des enseignant.e.s et de couvrir ainsi la quasi-totalité des régions du canton.
Dans cette phase de pilotage, les différents partenaires (EPFL, HEP, UNIL, établissements, SG-DFJC et entités de la DGEO) ont intensifié leur collaboration.
Chez les plus jeunes, les activités « débranchées » sont mises en avant pour une première approche du numérique. Dès la 3P, un lot de 5 tablettes de classe est testé afin de favoriser notamment les compétences transversales (collaboration, communication, créativité et stratégies d’apprentissage). Les enseignant-e-s sont également équipé-e-s de matériel numérique personnel dans le cadre de leur enseignement à des fins de pilotage.
Dans l’attente d’une meilleure compréhension des enjeux numériques par les élèves, l’interdiction des portables est instaurée dans les écoles de la scolarité obligatoire. Un document “Cadre pour l’usage des écrans à l’école et conseils pour la maison” est ajouté à l’agenda de l’élève afin de soutenir le partenariat école-famille dans le développement des compétences médiatiques.
Fin décembre,  le Grand Conseil a consenti des investissements importants pour la mise en place de l’éducation numérique.

La consolidation de la LEO

Refonte du Cadre général de l’évaluation

Une première consultation lancée à l’été 2018 avait mis en évidence les axes prioritaires justifiant une refonte de cette directive. En particulier, des remarques avaient été formulées concernant le principe de distribution des disciplines dans des groupes, le nombre important d’évaluations auxquelles sont soumis les élèves ainsi que l’impossibilité pour les élèves performants dans les disciplines du domaine Arts de compenser certaines insuffisances dans les autres disciplines. Il est aussi apparu que le document pouvait être allégé ou encore que certaines formules faisant référence à la posture des enseignant·e·s pouvaient être supprimées. Enfin, dans le contexte de la mise en œuvre du Concept 360° pour progresser vers une école inclusive, le chapitre 5 traitant de l’évaluation et de la certification des élèves à besoins particuliers requiert une révision complète. Une consultation large a ainsi été lancée à l'automne 2019 dans la perspective de l’entrée en vigueur d’une édition entièrement revue du Cadre général de l’évaluation pour la rentrée scolaire d’août 2021.

Préciser les programmes personnalisés

Les travaux relatifs aux « modalités d’évaluation pour les élèves à besoins particuliers » – titre de l’actuel chapitre 5 du Cadre général de l’évaluation – supposent une réflexion particulière s’agissant des programmes personnalisés. Ceux-ci consistent en l’adaptation des objectifs du plan d’études dans une ou plusieurs disciplines de la grille horaire pour certains élèves. Des précisions concernant les programmes personnalisés sont prévues, de manière coordonnée avec d’autres travaux de mise en œuvre du Concept 360°.

Réaménager les Épreuves cantonales de référence (ECR)

Des réflexions ont été menées afin de trouver des solutions pour à la fois alléger les épreuves cantonales de référence (ECR) et ajuster la communication aux parents, dans la perspective de limiter le stress que peut engendrer la passation de ces épreuves. Ainsi, l’ampleur des ECR de 6P a été réduite d’un quart.

Le Conseil d’État a par ailleurs apporté une réponse circonstanciée à l’interpellation de M. le Député Vassilis Venizelos « Qui a peur des Épreuves cantonales de référence (ECR) ? » (18_INT_170), qui questionnait de manière large la démarche des ECR.

Renforcer la maîtrise de classe en voie générale

La LEO permet aux élèves de bénéficier d’une certaine perméabilité entre les voies et les niveaux du degré secondaire I. Cependant, un effet de cette perméabilité voulue par le législateur est un affaiblissement de la notion de classe en voie générale (VG), par l’effet conjugué de l’enseignement à niveaux dans les trois disciplines fondamentales et des options. Pour maximiser le nombre de périodes passées par l’élève de VG d’une part avec son groupe-classe, d’autre part avec l’enseignant·e titulaire de la maîtrise de classe, la Cheffe du DFJC a communiqué trois modèles d’organisation de la VG, fruit des discussions dans le cadre de ses visites des établissements de la scolarité obligatoire ainsi qu’avec les associations professionnelles au sein du groupe de travail « LEO – Suivi de la scolarité ». Les directions des établissements ont ainsi l’objectif de renforcer la présence du maître de classe sur au moins huit périodes par semaine.

La DGEO a procédé à une analyse statistique qui démontre que 80% des établissements offrent un minimum de huit périodes d’enseignement en moyenne, assurées par l’enseignant·e titulaire de la maîtrise de classe à ses élèves. La proportion des 12'750 élèves de VG ayant un minimum de huit périodes de cours avec l’enseignant·e titulaire de la maîtrise de classe est de 63%. Ce taux est un peu plus élevé (66%) en 9VG, il tend à diminuer en 10VG (62%) et en 11VG (61%). La situation la plus courante est celle où les élèves ont sept périodes d’enseignement avec l’enseignant·e titulaire de la maîtrise de classe (2'048 élèves, soit 16,1% des effectifs de la VG). La moitié des élèves de VG dispose d’au moins neuf périodes d’enseignement avec le·la titulaire de la maîtrise de classe.

Enseignement consolidé et année de rattrapage pour les élèves de voie générale

Dans le cadre de ses visites des établissements de la scolarité obligatoire, la Cheffe du DFJC a été régulièrement informée des difficultés de  l’organisation de la voie générale (VG) pour les élèves les plus fragiles, orientés en niveau 1 dans les trois disciplines à niveaux. Pour ces élèves, la LEO prévoit la mise en place d’un enseignement « consolidé ». Celui-ci peut prendre des formes diverses, allant de cours d’appui à la constitution d’entités-classes offrant un encadrement et une grille-horaire spécifiques à ces élèves. Pour favoriser un développement harmonisé de cette forme d’enseignement, un groupe de travail a été mis sur pied. Il prépare les moyens de garantir la mise en place de cet enseignement consolidé dans chaque établissement. En collaboration avec la DGEP, et pour améliorer la transition vers la formation postobligatoire, ce groupe est aussi chargé de créer des classes de rattrapage permettant aux élèves issus de l’enseignement consolidé d’obtenir, au terme d’une 12e année, un certificat de fin de scolarité obligatoire. La mise en œuvre étendue de l’enseignement consolidé est planifiée pour la rentrée scolaire d’août 2020, et celle des classes de rattrapage dès 2021 après une phase pilote conduite dès 2020 par quelques établissements.

 

Concept cantonal 360°

Le DFJC a fait de la promotion de l’égalité des chances une de ses priorités. Cela se traduit par la volonté de garantir l’équité, en tenant compte de la diversité des élèves, et se concrétise dans le Concept cantonal de mise en œuvre et de coordination des mesures spécifiques (Concept 360°) en faveur des élèves des établissements ordinaires de la scolarité obligatoire développé par le Département. Ce dispositif cantonal sera décliné dans un concept propre à chaque établissement, adapté aux réalités locales, dans une démarche participative associant tous les acteurs de l’école ainsi que les partenaires externes.

Ce concept propose une approche globale intégrant les thématiques de la pédagogie régulière et spécialisée, de l'encadrement socio-éducatif, de l’allophonie-migration, de la promotion de la santé et de la prévention en milieu scolaire (PSPS), ainsi que la question des transitions dans le parcours de l’élève. Il place l’élève au centre du dispositif et décrit les différentes modalités de prise en charge en mettant l’accent sur les collaborations entre les professionnel∙le∙s.

En mars 2019, le Concept 360° a été mis en consultation publique afin d’en évaluer la clarté, la pertinence et la cohérence, et d’émettre, le cas échéant, des propositions de modifications. Plus d’une centaine de retours ont été recensés. La consultation a permis tout d’abord de valider la pertinence et l’utilité du concept cantonal. L’adhésion à son principe général est massive et sa visée inclusive, largement saluée. Quelques retours isolés évoquent que, dans certains cas, l’inclusion n’est pas forcément la meilleure solution pour l’élève. Des demandes de clarification sur certains rôles et sur les ressources nécessaires à l’élaboration puis à la mise en œuvre du concept ont émergé. L’arrivée de nouvelles prestations, en particulier les prestations socio-éducatives, l’Unité Migration Accueil (UMA) et les assistant∙e∙s à l’intégration non ciblés, ont suscité une large approbation. Finalement, l’ancrage du Concept 360° dans les contextes locaux se traduisant par l’élaboration des concepts d’établissement est plébiscité. L’accompagnement des établissements proposé par la Haute Ecole Pédagogique (HEP) devrait permettre de répondre à certaines inquiétudes émises quant à la conduite de cette démarche. Les principales modifications ayant abouti à la version 1 du concept cantonal ont porté sur le socle universel, sur le domaine socio-éducatif, sur l’élaboration du concept d’établissement, ainsi que sur la place accordée à certains acteurs.

L’élaboration participative des concepts d’établissement permet une approche résolument nouvelle et plus efficiente, garantissant le développement d’une véritable culture d’établissement. La généralisation des bonnes pratiques pédagogiques, notamment la différenciation pédagogique et la gestion de classe, des équipes qui collaborent mieux, des établissements qui se dotent de concepts adaptés à leurs réalités et un Département qui s’engage à répondre aux besoins et à coordonner l’ensemble : par la mobilisation de tous les acteurs de l’école, le Concept 360° est un pas important en direction d’une école qui favorise l’égalité des chances.

Réévalués toutes les années ou tous les deux ans, le Concept 360° et les concepts d’établissement évolueront progressivement grâce à des ajustements ciblés en fonction des effets observés lors de la mise en œuvre.

Les établissements scolaires pourront déposer leur concept en décembre 2020 ou 2021, mais ils l’auront rédigé au plus tard en juillet 2022. Chaque concept d’établissement sera examiné par un comité selon une grille de critères qui sera élaborée dans le courant de l’année 2020.

Le monitorage de l’élaboration des différents concepts d’établissement et plus largement de la mise en œuvre et des effets du déploiement du concept cantonal 360° se fera à trois niveaux, à l’aide d’indicateurs internes aux établissements, d’indicateurs propres à la DGEO et d’indicateurs stratégiques définis par le DFJC. Le Concept 360° est ainsi un dispositif évolutif qui permet de trouver des solutions adéquates pour que le système scolaire vaudois assume pleinement ses missions d’instruction, d’éducation et d’intégration pour tous les jeunes du canton. Sa mise en œuvre concrète vise à augmenter la capacité des établissements à répondre aux besoins des élèves aussi bien dans le domaine des troubles et déficiences que dans celui de l’allophonie-migration, ceci en misant sur l’efficience des ressources mises à leur disposition.

Valorisation de la formation professionnelle à l'Enseignement obligatoire

Le programme de valorisation de la formation professionnelle est entré dans sa phase de réalisation et de régionalisation.

Le 8 novembre 2019 se sont tenues les première Rencontres de la formation professionnelle réunissant, pour la première fois dans le canton de Vaud, les acteurs institutionnels et privés concernés par cette thématique. Cette journée a permis notamment de présenter publiquement les nouveaux référents en Approche du monde professionnel (AMP), les commissaires d’apprentissage et conseiller·ère·s aux études, les conseiller·ère·s en orientation ainsi que les nouveaux ambassadeurs de la formation professionnelle.

Visionnez la vidéo de l’événement (YouTube)

Pour l’école obligatoire, un large catalogue de mesures est réalisé, parmi lesquelles la participation de 50 établissements sur 62 secondaires et mixtes au projet national LIFT, projet national qui vise à diminuer les risques de non-insertion professionnelle des jeunes en fin de scolarité obligatoire.

En outre, le salon des métiers et de la formation a connu un record de participation du public et des élèves, notamment celles et ceux de voie prégymasiale (VP). Ces élèves et leurs enseignant·e·s disposeront de matériel pédagogique spécifique en AMP dès la rentrée 2020-2021.

Organisation des établissements scolaires

Les réorganisations territoriales conduites dans le canton en 2019 sont liées principalement à l'évolution démographique, confirmée sur le long terme par les prévisions officielles du Canton de Vaud (augmentation globale de près de 1000 élèves par an).

Ainsi, à la rentrée scolaire d’août 2019, un nouvel établissement primaire a été créé dans la région de Cossonay, qui accueillait près de 1300 élèves et devait recevoir les élèves des 7e et 8e années de la région (env. 250 élèves en plus), jusqu'alors rattachés à l’établissement secondaire.

Il s'agit de l'Etablissement primaire de Cossonay Veyron - Venoge. Dans le même temps, l'Etablissement primaire et secondaire de Cossonay et environs est devenu l'Etablissement secondaire de Cossonay et Penthalaz - Pré aux Moines.

D’autres réorganisations futures seront liées à la fois aux effectifs grandissants et au transfert des degrés 7-8 du secondaire vers le primaire.

Ainsi, fin 2019, les 93 établissements scolaires présentent les configurations suivantes :

•             18 établissements primaires (1-8);

•             13 établissements primaires (1-6);

•             39 établissements primaires et secondaires (1-11) ;

•             23 établissements secondaires, dont 10 qui comptent également les degrés 7 et 8.

Au plan de l’amélioration de la sécurité générale des utilisateurs des bâtiments scolaires, après avoir renforcé la sécurité-incendie par des exercices annuels et obligatoires dès 2016, la DOP forme les établissements à la mise en place de mesures contre les tireurs actifs (AMOK). Ces mesures prendront leur effet dans les établissements scolaires dès l’année 2020.

Nouveau concept de l’Ecole à l’Hôpital

La DGEO coordonne deux dispositifs d’Ecole à l’hôpital (EAH), à la Fondation de Nant et au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Sur le site du CHUV, un projet de construction d’un nouvel hôpital des enfants est en cours et sera achevée en 2024. Cette structure regroupera l’entier de la prise en charge des jeunes hospitalisés dans une démarche novatrice, systémique et holistique.

Dans ce contexte, un nouveau concept d’EAH est en cours de rédaction et de validation. Une phase pilote prévue sur trois ans démarrera à la rentrée scolaire 2020-2021. Il s’agira également de promouvoir la visibilité de l’EAH par l’édition d’un flyer et la création d’une page sur les sites de la DGEO et du CHUV.

Par ailleurs, dans le cadre de la politique liée à la promotion de la lecture, un chariot accueillant une bibliothèque itinérante à l’attention des élèves hospitalisés a été réalisé par le Centre d’orientation et de formation professionnelle (COFOP), en collaboration avec le CHUV et la DGEO. Inauguré officiellement le 25 mars prochain, dans le cadre de la semaine de la lecture, il sera enrichi par la collecte de livres lancée par le DFJC auprès de tous les établissements scolaires du canton.

« Le bruit des pages », pour une mobilisation publique en faveur de la lecture, de l’écriture et du livre

Un groupe de travail départemental composé de représentants du SERAC et de la DGEO a été chargé, dans un premier temps, de réfléchir à des solutions pour soutenir l’édition, d’une part, et promouvoir les auteur·e·s romand·e·s à l’école vaudoise, d’autre part. Les travaux ont ensuite évolué vers la recherche de mesures visant à renforcer les compétences et le goût de lire, notamment chez les 13-16 ans.

En plus d’énoncer des mesures didactiques et pédagogiques susceptibles de renforcer l’apprentissage de la lecture tout au long de leur scolarité obligatoire, le groupe de travail a proposé de mettre en avant un projet rassembleur, emblématique et adapté au contexte vaudois pour (re)mettre au premier plan le plaisir de lire. « Le bruit des pages » consiste à offrir aussi souvent que possible aux élèves, aux enseignant·e·s, mais aussi au personnel non-enseignant, un moment dédié à la lecture-plaisir.

C’est avec l’intention de lancer ce projet qu’a eu lieu une action exceptionnelle le 11 novembre 2019. A 10h10 précises, les élèves, les enseignant·e·s et le personnel de l’administration des 93 établissements scolaires vaudois ont ainsi lu le livre de leur choix durant dix minutes. Devant le succès rencontré par cette première édition, le groupe de travail est chargé de poursuivre ses travaux pour pérenniser et faire évoluer le concept pour l’année 2020 déjà.

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