Pêche

Le pêcheur professionnel travaille sur 2 tableaux: la pêche en elle-même et la préparation des poissons.

La pêche

Pratiques traditionnelles présentes aujourd’hui encore sur le Léman:

• la monte: ancienne et peu pratiquée sur le Haut-Lac (1 pêcheur au Bouveret), mais beaucoup plus fréquente entre Ouchy et Genève et sur la côte française: elle se réalise avec une senne tirée après avoir ancré le bateau;

• la nasse (capture de poissons vivants) se pratique sur tout le lac depuis toujours et particulièrement dans le Haut-Lac;

• les petits filets de fond, pics flottants et filets dérivants (8 filets de 15-20 m. de haut et de 120 m. de long qui couvrent environ 1km);

• le très ancien fil dormant (fil de 100 m. de long avec des amorces vivantes) devient rare.

La préparation des poissons

3 façons de tailler les filets (souvent de perche):

• la taille des filets sans peau et à la main (courant jusque dans les années 1955-1960);

• la taille des filets avec peau (nouvelle technique développée avec l’arrivée d’une machine à écailler, à partir des années 1955-1960);

• la "désossée", qui est une manière de lever les filets en enlevant les arêtes, mais en les gardant attachés par la colonne. C'est la technique la plus rare et la plus propre au lac Léman (La Tour-de-Peilz).

On relève une manière de fumer la féra à chaud (très traditionnelle sur le Léman, peut-être depuis toujours.)
La "féra de Noël" est enfin une féra pêchée pendant la période de reproduction. Après avoir donné les œufs au garde-pêche (pisciculture de St-Sulpice), les pêcheurs vendent les poissons (fumés, entiers…) sur les marchés.

Sur le lac de Neuchâtel

La pêche à la monte n'est pas pratiquée, le fil dormant n'est plus utilisé et les grands filets flottants (de 260 m. d'envergure) deviennent rares. Les pêches à la nasse et aux pics flottants sont par contre toujours présentes. Les filets de fond, maillants, demeurent fréquents.

Le lac de Neuchâtel est surtout connu pour 2 races particulières de corégones : la palée et la bondelle. Depuis les années 1960, la bondelle est aussi fumée à chaud.  

Entre lacs de Neuchâtel et Léman, les plus grandes différences tiennent aux mots utilisés plus qu'aux choses ou aux pratiques.