Pratiques mortuaires

Corbillard hippomobile, Montricher, 1985, photo: G. Bosshard - ACV

Chaque confession a ses pratiques mortuaires, qui évoluent avec les époques. L’avènement du christianisme dans le canton a favorisé la pratique de l’inhumation. Cependant, dès la fin du XIXe siècle, pour des raisons d’hygiène et pour gagner de la place dans les cimetières, la crémation fait son retour. Le crématoire de Lausanne date de 1909, celui de Vevey de 1938.

Traditionnellement, les pratiques mortuaires vaudoises comportent plusieurs étapes :

  • l’installation du mort
  • la mise en deuil de la maison
  • l’annonce à la communauté
  • la veillée
  • la sonnerie du deuil
  • la cérémonie religieuse à l’église
  • la procession au cimetière
  • le rendu des honneurs
  • la collation, qui symbolise la reprise de la vie.

Aujourd'hui, les campagnards restent plus attachés à ce modèle que les citadins. Dans la 2e moitié du XXe siècle, la mort est progressivement écartée de la vie sociale. La collectivité s’éloigne des rituels funéraires traditionnels. Mais le besoin d’accompagnement demeure : les soignants et les employés funéraires remplacent les religieux. Le rôle de l’entourage s’est modifié. Alors qu’autrefois il s’occupait du corps et le pasteur du service funèbre, aujourd’hui il se charge d’organiser la cérémonie et les employés funéraires de traiter le corps.
Si les endeuillés inventent de nouveaux rites, l’affection témoignée au défunt demeure.

Parmi les particularités des traditions funéraires vaudoises, relevons celle de l’annonce de la mort à la communauté. Les annonces mortuaires sont les pages les plus lues du journal. En outre, l’annonce de la mort au pilier public est une spécificité vaudoise. Certaines communes ont même un emplacement peint en noir réservé aux faire-part de décès.

Dans le canton

Ensemble du canton

A voir

En Suisse et ailleurs

Les pratiques funéraires se retrouvent évidemment partout à travers le monde. Chaque communauté et chaque confession ont leurs rituels pour dire au revoir à leurs membres.

Aujourd’hui, la particularité est la nécessité de composer au sein d’une même société avec différentes pratiques mortuaires.
Des aménagements sont nécessaires, comme dans les cimetières, pour respecter les traditions juives, orthodoxes ou musulmanes.

Les obsèques du Lieutenant Astonin, 1924 - CIV
Obsèques à Romainmôtier, 1982, photo: J.-L. Iseli - ACV
Corbillard hippomobile, Montricher, 1982 - ACV

Bibliographie

FAHY, Pascaline, Rites funéraires et pratiques soignantes, mémoire de fin d’études présenté à la Haute Ecole de la Santé La Source, Lausanne, 2007.

PITTET, Edmond, ROSSEL, Patrice, La Mort oubliée, traditions et rites funéraires, Yens-sur-Morges, Cabédita, 1992.

PITTET, Edmond, La mort humanisée, Le Mont-sur-Lausanne, Fondation Ouverture, 2009.

PRESIWERCK, Yvonne, Le Repas de la mort, catholiques et protestants aux enterrements, visages de la culture populaire en Anniviers et aux Ormonts, Sierre, Monographiques SA, 1983.

VOUGA, Jean-Pierre, Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud. La Vie quotidienne I. Les Ages de la vie, Lausanne, 24Heures, tome X, p. 195-233.

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