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L’automation offre un panel de technologies pour des débouchés variés

Maxime Favre aime la conception, domaine le plus créatif de son métier. Il met constamment en pratique ses nouvelles connaissances, y compris chez lui. Patrick Martin

Diplômé d’une École supérieure, Maxime Favre travaille aujourd’hui dans le domaine de la vidéosurveillance.

À la fin de sa scolarité obligatoire, Maxime Favre avait comme projet de travailler dans le domaine de l’ingénierie. «Comme cela nécessitait une formation supérieure, il me fallait déterminer le parcours adéquat pour y arriver.»
Le jeune homme se rend donc au Centre d’orientation de sa région, où il passe notamment des tests d’intérêts et d’aptitudes. Les résultats et les différents échanges avec les psychologues conseillers en orientation l’amènent à se tourner vers un CFC d’automaticien. «Ce métier ciblait bien ce qui m’intéressait, et comme il était assez générique, les débouchés étaient nombreux», explique Maxime Favre.
Après s’être renseigné sur les différentes écoles et entreprises formatrices, il réalise deux stages, l’un dans une grande entreprise et le second à l’École technique – École des métiers de Lausanne (ETML). Il opte finalement pour la formation duale. «C’est un métier manuel et technique, et les cours touchaient à de nombreux domaines: électricité, câblage, dépannage, usinage, etc.»
Durant la dernière année de cet apprentissage qui s’effectue en quatre ans, Maxime Favre a l’occasion de travailler dans les bureaux de développement de l’entreprise. «J’ai eu un avant-goût des activités des ingénieurs. Il était clair que je voulais continuer à me former après le CFC: c’est vraiment la conception qui m’intéressait, l’aspect plus créatif du métier, qu’on n’acquiert pas durant l’apprentissage.»
La question se pose alors du choix de l’école: «J’hésitais entre la formation dans une école supérieure et celle dans une haute école spécialisée. J’ai finalement opté pour la première, davantage orientée vers la pratique, et qui s’effectue en deux ans.»
Son diplôme de technicien ES en systèmes industriels en poche, Maxime Favre trouve rapidement une place dans une entreprise familiale active dans le domaine de l’électricité. «Ma formation était plutôt axée industrie et machines, tandis que cette entreprise était spécialisée dans l’automation du bâtiment. Ce n’était pas forcément ce que je visais, mais j’ai tout de même saisi cette occasion d’emploi.»
Après neuf ans et demi et le sentiment d’avoir fait le tour des activités, le jeune homme décroche un «job de rêve» dans une entreprise cherchant à construire un prototype d’habitat spatial. Deux semaines avant de commencer, la boîte est cependant forcée de renoncer à l’engager pour des raisons financières. «En parallèle, j’ai été approché par une connaissance travaillant dans une petite entreprise d’installations de sécurité qui cherchait un automaticien. J’ai accepté le poste.»

Travail de développement
Maxime Favre s’occupe actuellement du développement d’interfaces utilisateurs qui permettent de visualiser les éléments raccordés aux automates. «Nos clients sont des établissements sécuritaires. Typiquement, dans une centrale de surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il s’agit d’interfaces graphiques qui indiquent où et quand un bouton poussoir d’agression ou une alarme ont été déclenchés.»
Le technicien travaille essentiellement à l’ordinateur, les visites aux clients correspondant à environ 20% de son taux de travail. Au bureau, il utilise trois logiciels différents: un logiciel de gestion vidéo, un logiciel permettant de programmer les automates et, enfin, une interface pour visualiser les éléments raccordés aux automates et gérer les données des alarmes.
«À la base, le métier d’automaticien est très manuel, relève Maxime Favre. La formation supérieure permet de se former à la conception et à la programmation. Quand on a ces deux formations, on a un bon panel technologique. Mais c’est un domaine en constante évolution. Il faut rester curieux et aimer découvrir de nouvelles choses.»

Mise en pratique
Dans sa vie privée, Maxime Favre continue donc à se former sur le tas, par le biais d’internet, et met en pratique les nouvelles connaissances acquises: système de ventilation pour une serre de son jardin, vidéosurveillance pour son poulailler, etc. «J’essaie d’avoir un projet chaque année et de m’y investir. L’année dernière, j’ai travaillé sur la réalisation de circuits électroniques, que j’ai finalement pu utiliser dans le cadre de mon travail pour un client. C’est gratifiant.»

Zoé Schneider
Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle - Vaud

Publié dans le 24Heures du 3 septembre 2020

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