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Une opportunité de rencontre pour les jeunes et les entreprises

Marine Fleury, apprentie gestionnaire du commerce de détail, a décroché son poste après un entretien lors de la Nuit de l’apprentissage avec la responsable RH du Garden Center Schilliger, à Gland. Christian Brun

La 6e édition de la Nuit de l’apprentissage aura lieu le mercredi 4 mars prochain dans quatre écoles professionnelles vaudoises.

Engagé pour la promotion de la formation professionnelle, le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) organise la 6e édition de la Nuit de l’apprentissage le mercredi 4 mars prochain, en collaboration avec la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) et la Fédération patronale vaudoise (FPV). La manifestation se déroulera de 17h à 20h30, sur quatre sites: Lausanne, Morges, Vevey et Yverdon-les-Bains. L’occasion pour les élèves de la scolarité obligatoire ou de la transition à la recherche d’une place d’apprentissage de rencontrer des entreprises formatrices lors d’entretiens brefs d’une dizaine de minutes. En parallèle, des ateliers CV et des entretiens fictifs seront également proposés aux jeunes afin de leur permettre de parfaire leur dossier et de se mettre en situation d’entretien.

Plus de 1500 jeunes
L’année dernière, la manifestation avait réuni 121 entreprises et plus de 1500 jeunes. Pour Anne-Marie Hoerler, responsable administrative RH au Garden Center Schilliger, à Gland, c’était une première participation concluante: «Nous avons parfois des difficultés à trouver des apprentis, relève-elle. La Nuit est une idée intéressante: elle nous permet de rencontrer beaucoup de jeunes la même soirée, c’est un gain de temps. Certains candidats à la personnalité intéressante retiennent notre attention, malgré un dossier qu’on aurait a priori écarté. »
La manifestation permet également à l’entreprise d’augmenter ses chances de trouver des apprentis: «C’est l’occasion de mieux faire connaître notre maison: nous formons une vingtaine d’apprentis dans des métiers variés. Et c’est aussi un excellent exercice pour les jeunes», conclut Anne-Marie Hoerler.
Marine, apprentie gestionnaire du commerce de détail, peut en témoigner. Engagée par l’entreprise en août dernier à la suite de la manifestation, elle confirme: «Même si on ne trouve pas sa place, on gagne de la confiance en soi. J’étais très stressée, mais plus on fait d’entretiens, mieux ça se passe!»

Comportement et attitude
Stéphane Berger, adjoint du C-FOR!, Centre de formation des services industriels de Lausanne, est également convaincu par le concept: «Le but de notre participation était de changer de méthode de recrutement. Les formateurs ont tendance à se baser essentiellement sur les résultats scolaires. Ma vision repose davantage sur le comportement, l’attitude, le savoir-être et la créativité.» Les deux apprentis qu’il a engagés l’année dernière après la Nuit en sont des exemples caractéristiques: «Wallid, apprenti constructeur d’appareils industriels, avait des notes clairement en dessous des pré-requis pour un métier technique. Mais je l’ai trouvé poli, sérieux et hypermotivé. On lui a donné sa chance et ça se passe très bien.»
Paul, apprenti polymécanicien, n’a pas non plus marqué le recruteur par ses résultats scolaires, mais plutôt par son charisme. «Un jeune comme lui apporte de la bonne humeur, des valeurs de collaboration et d’intégration essentielles dans une entreprise.» D’abord intéressé par un apprentissage d’électronicien à l’Ecole des métiers de Lausanne, le jeune homme s’était inscrit à la Nuit de l’apprentissage sur les conseils de ses parents, pour avoir un plan B. Le stage au C-FOR!, décroché à la suite de son entretien avec Stéphane Berger, l’a finalement convaincu de changer ses plans, à la grande satisfaction de l’adjoint. «Dans une entreprise, on ne peut pas non plus avoir que des premiers de classe. Quand il y a trop de talents, il y a trop de concurrence négative, ça ne fonctionne pas. Il faut une mixité, qui permet d’élever le niveau du groupe.»
Stéphane Berger souligne enfin que les jeunes peuvent vite avoir des hauts et des bas: «Des difficultés personnelles durant la dernière année suffisent parfois à impacter leurs résultats scolaires.»

A noter qu’à Genève, la Cité des métiers propose un concept similaire, le Printemps de l’apprentissage, qui se tiendra également le 4 mars, de 10h à 17h.

Pour en savoir plus:
www.nuitapprentissage.ch
www.citedesmetiers.ch

Zoé Schneider
Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle - Vaud

Publié dans le 24Heures du 27 février 2020

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