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AMIANTE: EN SURFACE TOUT VA BIEN

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L’amiante

L’amiante a été massivement utilisé au cours du vingtième siècle dans la construction des bâtiments et dans l’industrie pour sa résistance au feu, son pouvoir isolant, sa solidité, sa stabilité chimique et sa flexibilité. Toutefois, les fibres d’amiante sont nuisibles pour la santé lorsqu’elles entrent dans les voies respiratoires. C’est pourquoi l’amiante est interdit d’utilisation et d’importation en Suisse depuis 1989 et n'est plus utilisé dans la construction depuis 1991. 

De quoi s’agit-il ? 

L’amiante est un groupe de différents minéraux à texture fibreuse et présents à l’état naturel. Ce sont les fibres qui peuvent provoquer des problèmes de santé.

L’amiante est encore largement présent dans les bâtiments construits jusqu’en 1991, qui constituent 72 % du parc immobilier du canton de Vaud. Il persiste donc un risque sanitaire, surtout lors de travaux de transformation, de rénovation et de démolition dans ces bâtiments. 

Où se trouve l’amiante ?

L’amiante peut se trouver dans de nombreux matériaux de construction. Les matériaux amiantés sont habituellement divisés en deux catégories :

  • Les matériaux amiantés fortement agglomérés sont des matériaux compacts et non-friables qui peuvent libérer des fibres d’amiante dans l’air lorsqu’ils font l’objet de travaux, même de petite ampleur, comme le perçage, le ponçage ou le grattage. Ils peuvent donc être dangereux pour les personnes qui effectuent ces travaux, mais pas pour les occupants des locaux. Il s’agit par exemple du fibrociment, des crépis, des colles de carrelage, des mastics de fenêtre ou des revêtements de sol.
  • Les matériaux amiantés faiblement agglomérés sont en revanche particulièrement problématiques car ils ont tendance à s’effriter et à libérer des fibres d’amiante dans l’air, sous l’influence de sollicitations mécaniques mêmes mineures, telles que des vibrations ou des secousses. Ils peuvent par conséquent être dangereux pour les personnes qui fréquentent ces bâtiments. Il s’agit par exemple des faux-plafonds, des calorifugeages, du flocage ou des panneaux légers.

Pour plus d’information, nous vous invitons à visiter la maison de l’amiante disponible sur le site de la Suva.

Il n’est pas possible de déterminer visuellement si un matériau contient de l’amiante. Seul un diagnostic réalisé par une personne formée peut identifier la présence ou l’absence d’amiante dans un matériau et évaluer sa dangerosité pour les occupants des locaux et les professionnels de la construction.

Quelques exemples de matériaux pouvant contenir de l'amiante

Fibrociment
Faux-plafond
Bouchon de calorifugeage en plâtre
Revêtement de sol
Panneau léger en carton
Flocage
Mastic de fenêtre
Colle de carrelage
Crépis

Risques pour la santé

Le risque pour la santé lié à la présence d’amiante dans un bâtiment dépend du type de matériau.

  • Les matériaux amiantés fortement agglomérés et en bon état ne sont donc pas dangereux pour la santé des occupants des locaux. En revanche, ils peuvent libérer des fibres d’amiante dans l’air lorsqu’ils sont soumis à un travail comme le perçage ou le ponçage.
  • Les matériaux amiantés faiblement agglomérés ou endommagés libèrent des fibres d’amiante dans l’air suite à des sollicitations mineures, et peuvent donc être dangereux pour les personnes qui fréquentent des locaux où ces matériaux sont présents.

Les fibres d’amiante libérées dans l’air et inhalées sont nuisibles pour la santé et peuvent causer des maladies telles que :

  • les plaques pleurales : épaississements de la plèvre (l’enveloppe du poumon), n’entraînant pas de symptômes
  • l’asbestose : fibrose pulmonaire, c’est-à-dire une lésion cicatricielle, irréversible et diffuse du tissu pulmonaire
  • le mésothéliome : cancer de la plèvre
  • le cancer du poumon 
  • plus rarement, d'autres cancers comme le cancer de l'ovaire, le cancer du larynx, le cancer colorectal, le cancer de l'estomac et le cancer de  l’œsophage.

Ces maladies ont un temps de latence très long, c’est-à-dire qu’elles apparaissent souvent longtemps après l’exposition aux fibres d’amiante.

Les symptômes des maladies liées à l'amiante se recoupent avec ceux des autres pathologies pulmonaires, comme la toux, l'essoufflement ou une gêne dans le thorax. 

Selon l’état des connaissances scientifiques actuelles, l’exposition professionnelle à l’amiante serait responsable d’environ 680 à 1'160 décès par cancer du poumon, 140 décès par mésothéliome, 10 à 50 décès par cancer de l’ovaire et 10 à 20 décès par cancer du larynx, pour un total de 830 à 1'360 décès par année en Suisse. Il faut y ajouter les décès par cancers gastro-intestinaux pour lesquels le risque est moindre mais tout de même significatif.

Ces estimations se fondent sur les données du Global Burden of Disease ainsi que sur les statistiques nationales de mortalité liée au cancer (ONEC).

Populations exposées

Les travailleuses et travailleurs du bâtiment représentent la population la plus exposée à l’inhalation de fibres d’amiante, du fait de la manipulation fréquente de matériaux potentiellement amiantés. Les corps de métiers concernés sont multiples et concernent par exemple les professions du gros œuvre, de l’électricité, de la plomberie, des plafonds, de la charpente, du chauffage et de la couverture de toit. Le personnel en charge de l’entretien des bâtiments et celui des décharges et des déchetteries sont également à risque de s’exposer à des fibres d’amiante dans le cadre de leur fonction.

Au-delà des travailleuses et travailleurs du bâtiment, d’autres groupes de la population peuvent également se retrouver exposés à des fibres d’amiante, comme les particuliers, propriétaires ou locataires, qui mènent des travaux par eux-mêmes. Un risque d’exposition existe également pour les personnes qui fréquentent des bâtiments contenant encore des matériaux amiantés faiblement agglomérés ou abîmés, dans un cadre professionnel ou privé. Finalement, les voisinages de chantiers peuvent se retrouver exposés à des poussières d’amiante lors de travaux menés à proximité si les mesures de protection ne sont pas mises en œuvre.

Le risque de développer une maladie à l’amiante pour ces groupes de populations est peu connu en raison d’un manque de données dans la littérature pour quantifier les expositions et le risque associé. Néanmoins, au vu de la gravité des atteintes sur la santé, il convient par principe de précaution de prendre toutes les mesures nécessaires pour limiter le risque d’exposition de toute personne susceptible de se retrouver exposée à des fibres d’amiante, même de manière occasionnelle.

En ce qui concerne les enfants, une attention particulière doit leur être accordée. En effet, le long temps de latence qui s’écoule entre l’exposition à l’amiante et l’apparition d’une maladie en lien avec l’amiante est particulièrement problématique du fait de leur jeune âge. À cela s’ajoutent des facteurs de comportement, tels que la tendance à jouer à même le sol, à se salir les mains et à ingérer de la terre ou de la poussière intentionnellement ou par inadvertance, qui augmenteraient leur exposition. C’est pourquoi les enfants sont considérés comme étant particulièrement vulnérables dans le cadre d’une exposition à l’amiante.

Pour plus d’information sur les risques de l’exposition à l’amiante, nous vous invitons à consulter une étude publiée par Unisanté en 2021 : Évaluation des risques de l’exposition à l’amiante.

 

Pour toutes les questions en lien avec les risques pour la santé liés à l’amiante, nous vous invitons à contacter l’Office du médecin cantonal : medecin.cantonal(at)vd.ch

 

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