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Sites archéologiques d'époque préhistorique

Le tertre vu du nord-ouest. © Archeoplus.ch

ASSENS - tumulus

À l’est du village d’Assens, dans la clairière du Bois aux Allemands, se trouve un imposant tumulus de l’âge du Fer. Ce tertre funéraire de terre et de pierres fait 19 m de diamètre.
Il a été réaménagé en 2008 et un panneau explicatif présente les fouilles et les objets découverts au du début du 20e siècle.

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Site de la Commune d'Assens
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Le groupe de mégalithes est daté entre 4'400 et 4'000 av. J.-C. © Archéologie cantonale

CORCELLES-PRÈS-CONCISE - menhirs des Pierres Plates

Plusieurs menhirs sont visibles sur le territoire de cette commune.
Au nord du village, au lieu-dit "les Pierres Plates", se trouve un groupe de quatre menhirs. Une intervention menée en 1994 a montré qu'à l'origine, le site comptait cinq mégalithes, l'un d'eux ayant été abattu et enterré, scindé en deux, au Moyen âge.

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Les mégalithes de Corcelles viennent s'ajouter à l'importante série qui jalonne la rive nord du lac de Neuchâtel. © Archéologie cantonale

CORCELLES-PRÈS-CONCISE - menhir de la Vernette

Au sud, le long de la voie ferrée, à "La Vernette", un autre menhir, isolé, a été redressé en 2005 à environ 700 m de son lieu de découverte, lors du chantier Rail 2000. Faute de matériel archéologique, la date d'érection de ce mégalithe n'est pas connue.

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Le rempart reconstitué vu de face, avec ses poutres prises dans un parement massif de pierres sèches. © F. Menna

GRESSY - rempart celtique de Sermuz

Sur la colline de Sermuz, on perçoit encore aujourd’hui les vestiges d’un rempart celtique caractéristique, le murus gallicus (mur gaulois), fortification constituée d’une butte de terre renforcée par des poutres de bois et un parement de pierre.
Une section du rempart à été reconstituée et un panneau explicatif complète cette présentation.
Une maquette du rempart est visible au Musée d'Yverdon et région.

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Les stèles sont implantées selon un axe rectiligne ouest-est. © ACVD, F. Rohrbach

LUTRY - alignement de menhirs

Découvert en 1984, l’alignement de menhirs de Lutry est unique: les pierres sont accolées et forment un mur d’une vingtaine de mètres de longueur. Une copie de l’une des stèles qui présentait des gravures est exposée dans la vitrine du passage du Simplon et des panneaux explicatifs commentent ce remarquable ensemble mégalithique.
L'ensemble a fait l'objet d'un réaménagement paysager en 2017 à l'occasion de la modernisation du parking. Une nouvelle table d'informations a été mise en place à côté des menhirs, bénéficiant des derniers résultats scientifiques.

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Commune de Lutry

ONNENS - dolmen

Lors de fouilles de l'autoroute A5 Grandson-Vaumarcus, entre 1997 et 2004, un dolmen effondré a été mis en jour.
En 2010, le monument a été reconstitué en bordure de l'autoroute et sept panneaux d'information mis en place.

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En savoir plus sur le dolmen (galerie d'images)

Commune d'Onnens

Promenade des Anglaises. Alignement de menhirs du Néolithique. © Archéologie cantonale, Y. Dellea

YVERDON-LES-BAINS - alignements de menhirs de Clendy

À l'extrémité sud-est du lac de Neuchâtel, le site de Clendy abrite un ensemble de 45 statues-menhirs, témoins impressionnants de l'âge mégalithique en Suisse.
Apparus vers 1878 sur une ancienne plage du lac de Neuchâtel, suite à la première correction des eaux du Jura, ces blocs ne furent dégagés qu'en 1975 et restaurés en 1986.
Les pierres de Clendy ne sont pas de simples blocs erratiques. Elles présentent des formes soit géométriques, soit humaines, dont certaines possèdent même une tête, sous forme d'excroissance plus ou moins marquée. Le plus petit bloc atteint à peine 35 cm de haut, alors que le plus grand avoisine les 4,50 m.
Par comparaison avec les mégalithes gravés de Bretagne et les statues-menhirs réemployées dans les dolmens, on propose de dater les plus anciens du Néolithique moyen, soit vers 4500-4000 av. J.-C. Le site pourrait avoir été utilisé jusqu'au Bronze ancien. Les menhirs sont disposés en deux alignements de 50 m de long environ et en quatre groupes équidistants formant une sorte d'hémicycle.
Le site, visible de très loin à l’époque, fonctionnait sans doute comme un important lieu de rassemblement à vocation socio-religieuse, les statues-menhirs à forme humaine représentant peut-être des dieux, des héros ou des ancêtres que les communautés des alentours venaient honorer.

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Office du tourisme d’Yverdon-les-Bains et région

Sites archéologiques d'époque romaine

© Site et musée romains d'Avenches

AVENCHES - site et musée romains

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Vers la description du site

© ACVD, C. Laurent

CHAVANNES-LE-CHÊNE - carrière

Au nord de Chavannes-le-Chêne se trouve une carrière d’époque romaine qui produisait des meules en grès dit "de la Molière".
On peut y voir une partie de la carrière antique, ainsi que quelques ébauches de meules.
Des panneaux explicatifs expliquent l’histoire et la géologie du site.

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Commune de Chavannes-le-Chêne

© Archeoplus.ch

CONCISE - carrière de la Raisse

À l’est du domaine de la Lance, aux environs du village des Favarges, on peut voir dans une clairière un plan incliné dans lequel sont creusées plusieurs rainures.
Il s’agit des vestiges d’une carrière dont l’exploitation est attribuée, sans certitude, à l’époque romaine. Les rainures servaient à délimiter les blocs à extraire et l’on observe d’ailleurs plusieurs gros blocs encore en place.

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Wikipedia

Vue prise par drone du chantier de Vidy-Boulodrome. Le nord est au bas de l'image. © Archeotech SA.

LAUSANNE - vicus gallo-romain de Lousonna

C’est à l’embouchure du Flon que s’est développée l’agglomération gallo-romaine de Lousonna, à partir du milieu du 1er siècle avant notre ère.
Dans sa phase d’extension maximale, au début du 2e siècle de notre ère, cet important vicus – appellation latine équivalant à un chef-lieu – s’étalait sur plus d’un kilomètre le long du lac.
Au 20e siècle, le site a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles d'envergure.
Avec son forum, doté d’une imposante basilique, ses deux temples gallo-romains, au centre et à la périphérie occidentale, et son théâtre, ce bourg a prospéré grâce au commerce. La congrégation des Nautes, les bateliers du Léman, y avait son siège. Au fil des siècles, plusieurs ateliers de potiers y ont fonctionné, dont les productions étaient diffusées régionalement.

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En savoir plus sur le vicus

© Musée romain de Nyon

NYON - la ville et le musée romain

C’est entre 50 et 44 av. J.-C. que commence l’histoire de Nyon, lorsque Jules César fait fonder la Colonia Iulia Equestris. Sise sur les rives du Léman, la plus ancienne ville romaine créée sur le territoire de la Suisse actuelle abrite d’impressionnants témoins de son passé antique.
En contrebas de la vieille ville se trouve l’amphithéâtre, découvert en 1996. Sixième édifice de ce type mis au jour en Suisse et le seul de l’arc lémanique, ce monument montre le rôle de premier ordre que jouait la colonie de Nyon sur le Plateau suisse.
Sur l’Esplanade des Marronniers, on peut admirer des colonnes monumentales surmontées d’une corniche sculptée, qui appartenaient à l’origine au portique de la partie sacrée du forum. Dans les villes romaines, celui-ci représente l’espace principal autour duquel s’organisent les édifices administratifs, judiciaires et religieux.
À Nyon, la basilique construite au 1er s. apr. J.-C. fermait la partie publique du forum côté lac. Ce sont dans ses fondations conservées sur plus de deux mètres que le musée a été installé. On peut y découvrir une riche collection d’objets de la vie quotidienne, artisanale, économique et religieuse, ainsi que des vestiges imposants de sculptures. Des maquettes reconstituent le forum et le chantier de construction de la basilique. La muséographie a été entièrement renouvelée en 2009, à l’occasion du 30e anniversaire du Musée.

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Musée romain de Nyon

 

Divers éléments de statuaire en marbre et en bronze. © Fibbi-Aeppli

ORBE - villa et mosaïques romaines

Site visitable

Vers la description du site

In situ, le fac-similé du milliaire réalisée par le laboratoire de restauration du Musée cantonal d'archéologie, accompagnée un panneau d'information. © Archéologie cantonale

POMPAPLES - milliaire

En 2013, un milliaire a été découvert à Pompaples, au lieu-dit Pré Girard, à l’endroit où la route romaine oblique vers le sud-est, en direction d’Entreroches.

L'original est exposé à la villa romaine de Boscéaz, où deux autres bornes de la région d'Orbe sont également présentées. À Pompaples, une copie a été mise en place.

Site visitable

En savoir plus sur les voies romaines

© Musées de Pully et Archéodunum SA

PULLY - villa romaine et Archéolab

Sous la place du Prieuré, à l’est de l’église, se cachent les vestiges d’une luxueuse villa romaine.
Dans la première moitié du 20e siècle, des murs romains avaient déjà été mis au jour au cœur de Pully. Ce n’est cependant qu’en 1971 que les travaux préliminaires pour un local du service du feu ont avéré l’existence d’une villa romaine, qui s’étageait sur le flanc est de la colline du Prieuré. Même si l’édifice n’a, de loin, pas été fouillé dans son intégralité, des aménagements de grande qualité y ont été mis en évidence : thermes, bassin, portiques et pavillons d’agrément, ornés de mosaïques et de fresques.
Le pavillon étagé découvert à Pully n’a pas d’équivalent en Helvétie romaine. La peinture murale qui revêtait l’abside inférieure se déroulait sur plus de 15 m de long, constituant l’un des ensembles picturaux les plus importants de Suisse. Cinq tableaux figurant une course de chars stylisée constituent la zone inférieure, la seule conservée, d’un décor haut de 5.60 m.
Le pavillon en hémicycle et sa fresque exceptionnelle sont présentés au public dans un abri-musée inauguré en 1981.
L’incendie du temple de Pully, en 2001, a induit de nouvelles fouilles archéologiques, qui ont permis de documenter les étapes successives des thermes privés de la villa et de compléter les connaissances des archéologues sur cette demeure hors pair, qui vécut ses heures les plus fastueuses au 2e siècle de notre ère.

Site visitable

En savoir plus sur la fresque de Pully

© S. Gailloud, www.archeoplus.ch

SAINT-SAPHORIN - villa romaine

Sous l’actuelle église réformée, il est possible de visiter les vestiges d'une villa romaine datant du 1er siècle apr. J.-C.
Le nom actuel du village vient de Symphorien d'Autun, auquel l'évêque Marius d'Avenches a dédié l'église bâtie au tournant du 6e siècle de notre ère sur les ruines de l'ancienne villa.

Dans l'église, on peut observer un milliaire utilisé en remploi comme colonne. Intégrée lors de la reconstruction de l'édifice au début du 16e siècle, cette borne claudienne date de 47 apr. J.-C.
Elle indique 37'000 pas depuis Martigny, "Forum Claudii Valensium" et jalonnait la route menant de l'Italie à la Gaule par le col du Grand-Saint-Bernard.

Site visitable sur demande

Wikipedia

Ursins. Vue aérienne du village. © Patrick Nagy

URSINS - sanctuaire

L’église actuelle d’Ursins constitue l’un des rares exemples connus en Suisse de réutilisation des murs d’un temple d’époque romaine. Loin d’être un bâtiment isolé, ce temple appartient à l’un des trois grands sanctuaires identifiés à ce jour en Helvétie romaine.
Des photographies aériennes réalisées à Ursins en 2003 ont révélé l'existence de plusieurs constructions importantes qui esquissent l’image d’un grand sanctuaire. On dénombre à ce jour au moins trois grands temples, un complexe thermal et de nombreux bâtiments annexes enclos dans une aire sacrée restituée d’environ 30 ha. Ces informations, complétées par les données des prospections terrestres menées depuis les années 1980 permettent de préciser l’organisation et la chronologie d’occupation du sanctuaire.
Les nombreuses monnaies et la céramique recueillies en prospection sur le territoire de la commune indiquent que le sanctuaire s’est développé au 1er s. av. J.-C. et reste fréquenté dans certaines zones jusqu’au début du 4e s. de notre ère.
Les objets et les inscriptions lapidaires quant à eux nous fournissent de précieuses indications sur les divinités révérées dans le sanctuaire d’Ursins, comme le dieu Mercure, et Mars Caturix, une déclinaison helvète du dieu romain Mars. Deux statuettes, découvertes plus récemment, viennent enrichir cette série : un buste de divinité, peut être Bacchus, et un cheval, attribut lié à la déesse Epona.
Les inscriptions témoignent également de l’importance régionale de ce lieu de culte, avec notamment une inscription mentionnant les Camillii, une influente famille helvète romanisée établie dans la région d’Orbe et dans la capitale Avenches.
Le sanctuaire d’Ursins, par son importance, peut être comparé aux deux autres grands sanctuaires à temples multiples de Thoune-Allmendingen et Studen-Petinesca.

Site visitable
Bâtiment administratif à absides © Archéologie cantonale, Y. Dellea

YVERDON-LES-BAINS - castrum

Le Castrum Eburodunense (forteresse d’Yverdon) fait partie des trois plus grandes forteresses de ce type en Suisse, après Genève et Kaiseraugst. Érigé en 325 apr. J.-C. ce castrum couvre une superficie de 2 ha (140 x 150 m). Les derniers vestiges de sa puissante muraille ont été rasés en 1860 pour permettre l’extension de la ville actuelle d’Yverdon.
Plusieurs panneaux explicatifs agrémentent le site. Les nombreuses découvertes de la campagne de fouille menée par Albert Naef au début du 20e siècle sont exposées au Musée d'Yverdon et région.

Site visitable

Office du tourisme d'Yverdon-les-Bains et région
Association du castrum

Restitution du péristyle de villa. © Bernard Reymond

YVONAND - la villa romaine de Mordagne

Située sous l'actuel hameau de Mordagne et s'étendant sur près de 10 ha dans la plaine alluviale de la Mentue, la villa a fait l'objet de plusieurs programmes de recherches et d'interventions d'urgence depuis 1976.
Implantée sur la rive gauche de la rivière dans la première moitié du 1er siècle de notre ère, la villa connut plusieurs agrandissements et s’est développée en direction du lac. Dans son extension maximale, au 3e siècle, elle se composait d'une somptueuse pars urbana, la demeure du propriétaire, située sur la rive du lac, et égrainait thermes et exploitation agricole, la pars rustica, sur près de 500 m le long des méandres de la Mentue. Au sud de l'enclos de la villa, non loin sans doute de la route reliant Yverdon-Eburodunum à Avenches-Aventicum, existait un sanctuaire consacré à une divinité féminine, dont la fouille a livré la tête et les fragments d'un trône ouvragé.
Depuis le 18e siècle, le site a été le lieu de découvertes spectaculaires: mosaïques, bronzes, monnaies, petits objets. La pars urbana, plus menacée car dans l'emprise du hameau, a ainsi concentré les interventions de fouille. Cet ensemble résidentiel s’articulait autour d'un vaste péristyle à fontaine centrale; il était surtout baigné par le lac, sur lequel ouvraient de grandes pièces ornées de mosaïques. Les vestiges de sa riche ornementation – mosaïques, colonnes toscanes et corinthiennes du péristyle, fresques de différents locaux – permettent de reconstituer les espaces d'apparat majeurs de la demeure, d'en restituer l’élévation et le programme décoratif.
Suite à un violent incendie de la villa entre la seconde moitié du 3e et la première du 4e siècle, l’occupation se concentra, jusqu’au 6e siècle au moins, autour de trois édifices bâtis dans les décombres de la pars urbana. Cette dernière est à l’origine de l’actuel hameau de Mordagne, témoignant de la permanence de l’habitat depuis plus de 1900 ans.

Panneaux d'information sur place

Sur place, des panneaux retracent les fouilles et présentent l'organisation de la villa. Le matériel archéologique mis au jour et les décors sont présentés au Musée d'Yverdon & région.

Sites archéologiques d'époque médiévale

Les murs de plusieurs locaux de l'établissement monastique sont visibles dans la clairière. © R. Gindroz

ARZIER - chartreuse d'Oujon

Dans une clairière du territoire de la commune d’ Arzier-Le Muids se trouvent les vestiges de la plus ancienne chartreuse de Suisse.
Fondée en 1146 (12e siècle), la chartreuse Notre-Dame d'Oujon est un site exceptionnel qui abrite les ruines d’un établissement monastique complet, figé dans son état médiéval.
Fouillés dès 1945, mais surtout de 1973 à 1995, les vestiges de ce monastère ont été mis en valeur et des panneaux explicatifs renseignent le visiteur.

Site visitable

Wikipédia

© Archéologie cantonale

BALLAIGUES - route romaine

À l’ouest du village de Ballaigues se trouve le plus long segment de voie à ornières visible en Suisse (150 m environ). C’est un exemple rare de ce type d’aménagement sur un terrain plat, tout comme l’inhabituelle profondeur des rainures (jusqu’à 40 cm). Si le panneau indique "voie romaine", il est pourtant probable que ce tronçon de voie soit à mettre en relation avec les chemins sauniers qui datent du Moyen âge et de l’Ancien Régime, à l’image des vestiges similaires de la côte de Vuiteboeuf.

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Commune de Ballaigues

© Swisscastles.ch

DOMMARTIN - château en ruines

Dans le Bois des Planches, qui domine le cimetière de Dommartin, une ruine que l’on qualifierait volontiers de « romantique » représente les derniers vestiges d’un important château qui fut le centre d'une vaste châtellenie capitulaire au Moyen âge.

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Swisscastles

© www.montheron.ch

LAUSANNE - couvent cistercien de Montheron

L’Abbaye de Montheron était une ancienne abbaye de moines cisterciens, fondée en 1045 et active jusqu’à la Réforme, au 16e siècle. On peut observer une partie de ses vestiges sous le bâtiment de l’église actuelle, construite au 17e siècle.

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Abbaye de Montheron
Visites guidées avec concert

 

© Fibbi-Aeppli Photographes

ROMAINMÔTIER - abbatiale et bourg

L’église de Romainmôtier, au cœur du bourg médiéval magnifiquement préservé, a été le premier des prieurés clunisiens en territoire suisse et reste l’une des rares grandes églises des débuts de l’art roman encore presque intacte.

Fondé vers 450 apr. J.-C., le couvent est donné en 928-929 à Cluny; il restera prospère durant cinq siècles, avant d’être supprimé en 1536, à l’introduction de la Réforme. L’église est ensuite consacrée au culte protestant.
Les fouilles menées par étapes entre 1986 et 2002 ont montré que l'église romane actuelle, érigée au 11e siècle, réplique réduite de Cluny II, succède à plusieurs églises, dont la première remonte à la fondation du monastère au milieu du 5e siècle.
Les plans de ces étapes sont visibles dans le sol de la nef et du fond du chœur.
A noter également la nouvelle présentation de l'ambon sculpté daté du 8e siècle, le plus complet de Suisse.
Le périmètre des anciens cloîtres a été réaménagé en parcours archéologique. Les pelouses et plantations mises en place en 2001 différencient les espaces ouverts de l'intérieur des bâtiments, invitant les visiteurs à circuler selon l'ancienne disposition des lieux.
Le monastère était entouré d'une enceinte fortifiée, encore partiellement conservée. En face de l’église, on peut en voir la tour de l’Horloge du 14e siècle, ainsi que l'ancienne porte qui protégeait les bâtiments conventuels.

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Office du tourisme d'Yverdon-les-Bains et région

Un des fours, en cours de fouille (1963-66). © P.-L. Pelet

ROMAINMÔTIER - fours sidérurgiques des Bellaires

À 2,5 km au sud de Romainmôtier, on observe deux fours jumelés qui datent du 6e siècle. Mis au jour au cours de l’été 1967, leur état de conservation est exceptionnel.
Des ouvertures aménagées en façade d’un abri protecteur en béton permettent aux visiteurs de voir et d'imaginer ces fours en pleine activité. Des panneaux explicatifs renseignent de façon précise le visiteur.
Il s'agit là de deux des nombreux sites de l'industrie du fer attesté dans cette bien nommée région de Ferreyres.

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Panneaux indicateurs. © Anne-Laure Lechat

VUITEBOEUF - Via Salina

Entre Vuiteboeuf et Sainte-Croix, un nouveau sentier didactique met en valeur des voies historiques exceptionnelles. Cinq panneaux explicatifs disposés le long du sentier mettent en lumière l’évolution du trafic sur ce passage-clé pour la traversée de la chaîne jurassienne, depuis les premiers indices de fréquentation qui remontent à l’Antiquité, jusqu’à la construction au 19e siècle de la route moderne, encore utilisée aujourd’hui.

Un délaissant la grande route pour emprunter le sentier pédestre qui gravit les pentes boisées de la Côte de Vuiteboeuf, le promeneur peut observer des aménagements inhabituels: imposants chemins creux, rainures taillées dans le rocher, murs de soutènement… Ils témoignent de la longue histoire de ce passage, emprunté depuis des siècles par les voyageurs, les soldats et les convois de marchandises.
Durant la période bernoise, d’importants convois de sel en provenance des salines de Franche-Comté ont transité par cet itinéraire.
Les tracés successifs ont été créés en fonction de l’évolution des moyens de transports : piétons et mulets, charriots tractés par des chevaux ou des bœufs, diligences puis automobiles. Avant 1760, le trafic se faisait sur des voies dites à ornières : des rainures ou ornières étaient creusées dans le rocher et servaient à diriger les roues des chars. Au cours des siècles, elles ont été maintes fois réaménagées, formant un réseau complexe de 1,5 km de long,  qui est le plus étendu de Suisse. Les voies actuellement visibles sont datées du 14e au 18e siècle.
Ce type de voie peut être comparé à des rails de tram: le guidage des roues des chars se fait grâce à des rainures taillées dans le sol rocheux. Avant le début du 19e siècle, les véhicules ne possédaient pas encore de freins avec arrêt contrôlé de la rotation des roues. A la descente, on bloquait une roue au moyen de chaînes, et le chariot était traîné jusqu’en bas de la pente. Si les roues n’étaient pas guidées, il n’était pas rare, sur cette surface rocheuse, que le véhicule sorte du chemin.

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© Vision-Air, photo C. Neri

SAINT-LÉGIER - chapelle de Saint-Léodegard

À Saint-Légier se trouvent les vestiges d’une très ancienne église dédiée à Saint-Léger, évêque martyr d’Autun décapité en 678 apr. J.-C., à qui le village de la région veveysanne doit son nom.
Plusieurs édifices religieux se sont succédés au même emplacement du 7e au 16e siècle, avant qu’un incendie n’amène à l’abandon des lieux, dont ne reste ensuite qu’un lieu-dit "Sur la Chapelle".
Des campagnes de fouilles menées entre 2007 et 2012 ont permis de mettre au jour les fondations enchevêtrées de ces édifices successifs. Réenfouis, ces vestiges sont matérialisés au sol dans un petit parc-mémorial aménagé par la Commune en 2014.

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Des panneaux sur place et une plaquette disponible au greffe municipal racontent l’histoire millénaire de la chapelle.

Tour de vigie, haute de 18 mètres, dont l'unique porte se situe à 9 mètres du sol. © Archéologie cantonale

SAINT-TRIPHON - site fortifié du Lessus

Les découvertes faites sur la colline du Lessus à St-Triphon montrent que le site est habité depuis la préhistoire. Aujourd’hui ce sont surtout des vestiges du Moyen Âge que l’on peut observer sur la colline: porte d’accès à l’ancien bourg fortifié, tour carrée dite du "grand château", sans oublier la magnifique  chapelle romane au décor architectural si caractéristique.

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Restauration de la chapelle romane
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Fouille du mur de braie. © Archéotech SA.

YVERDON-LES-BAINS - château

L'aménagement, en 2011, d'un jardin public sur la rue Pestalozzi pour valoriser la façade méridionale du château a fourni l'occasion aux archéologues de mieux comprendre l'histoire de la forteresse savoyarde et en particulier de ses ouvrages défensifs.

Des constructions antérieures au château de Pierre de Savoie ont été découvertes, sans doute en relation avec la forteresse édifiée par Amédée de Montfaucon-Montbéliard vers 1235 ; il s’agit d’un grand corps de logis rectangulaire, ou de murs qui formaient une enceinte autour des corps de logis.

Le mur de braie sud du château savoyard a été mis au jour, observé jusqu’au pied de la grande tour, le long du Canal oriental. Bien connu par les divers relevés des 17e et 18e siècles, il bordait un bras de la Thièle de nos jours comblé. Le mur de braie était protégé par une levée de terre retenue par des pilotis de plus d’un mètre de long enfoncés côte à côte dans le sable. Les analyses C14 faites sur ces pieux fournissent des dates se situant entre 1450 et 1650, indiquant que ce lit de la Thièle existait encore à cette époque.
Ce n’est qu’après le départ de LL.EE. de Berne que la ville démantèle l’enceinte fortifiée du château; en 1804 Pestalozzi et son institut s’installe dans le château et en 1806 la ville fait complètement démolir les braies méridionales et orientales.

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Musée d'Yverdon et région

Sites archéologiques d'époque moderne

© P.-A. Vuitel

ECLEPENS - canal d'Entreroches

Le Canal d’Entreroches est le vestige d’un projet de liaison fluviale entre la mer du Nord à la mer Méditerranée.
Creusé entre 1638 et 1648, ce canal reliait Yverdon à Cossonay. Un chemin le longe sur 11,5 km entre la Sarraz à Eclépens (3h30 de marche environ). Plusieurs panneaux explicatifs retracent l’histoire fascinante de ce projet, dont le dernier segment, entre Cossonay et le Léman, n’a jamais été réalisé, faute de moyens.

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Association suisse pour la navigation intérieure
Wikipédia

À son abandon, l'ancien chemin creux s'est progressivement rempli de végétation. © Valentine Chaudet

LAUSANNE - ancienne voie dans le Jorat

Deux panneaux d'information ont été mis en place en 2018 à proximité de la voie historique traversant le Jorat. Plus d'informations ici.

Le château, le pont et les fortifications aménagées sur l'autre rive permettent le contrôle de la cluse. © Archéologie cantonale

SAINT-MAURICE - fortifications

A la hauteur du défilé de St- Maurice (VS), tout un système de fortifications a été progressivement édifié dans le courant 19e siècle, de 1831 à 1892, dans un contexte politique européen troublé qui faisait craindre un conflit généralisé. La fonction de ce complexe fortifié était donc double: il s’agissait de verrouiller le passage de St-Maurice tout en garantissant aux troupes fédérales l’accès au pont qui enjambe le Rhône à cet endroit.

Il est possible d’accéder à une grande partie des bastions au départ de St-Maurice: du côté valaisan on peut visiter le Château et sa batterie d'artillerie ainsi que deux ouvrages d'infanterie; du côté vaudois, la visite comprend six batteries ainsi que plusieurs ouvrages d'infanterie.

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Office du tourisme de St-Maurice

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