La campagne de prévention contre le moustique tigre « ne l’invitons pas à l’apéro » est relancée

Pour la deuxième année, le DSAS invite le public à participer à la lutte contre l’installation du moustique tigre en surveillant les moustiques actifs de jour et en vidant les petits volumes d’eau autour de lui. Le moustique tigre fait partie des espèces envahissantes dont l’arrivée et l’installation sont favorisées par le changement climatique. L’arrivée de cet insecte gênant et transmetteur de maladies représente à terme un risque sanitaire. Il est déjà présent dans plusieurs pays et cantons voisins, avec lesquels la campagne est coordonnée, mais n’a pas été identifié sur le territoire vaudois en 2020.

L’arrivée de températures estivales est favorable à l’installation et à la prolifération du moustique tigre. S’agissant d’un insecte extrêmement désagréable, capable de piquer en nuées, de manière répétée et en plein jour, mais aussi d’un vecteur potentiel de maladies tropicales telles que la dengue, la maladie à virus zika et le chikungunya, son installation doit être freinée.

C’est pourquoi, de concert avec ses voisins lémaniques suisses et français, le DSAS relance sa campagne estivale de prévention. Avec le slogan « ne l’invitons pas à l’apéro », qui rappelle que l’insecte gêne fortement les activités de plein air, le public est appelé à freiner son installation par quelques gestes simples : 

-       Signaler tout moustique actif de jour auprès de www.moustiques-suisse.ch avec si possible une photo de bonne qualité. En cas de capture d’un spécimen, le conserver bien protégé pour éviter l’écrasement. Celui-ci peut être demandé par la suite pour permettre l’identification formelle par les experts.

-       Supprimer tous les lieux favorables pour ses œufs, c’est-à-dire veiller à vider les petits volumes d’eau (coupelles d’eau, vieux pneus, trous dans les murs, récipients abandonnés non couverts, arrosoirs, etc).

Les autorités se chargeront de la lutte biologique contre les larves.

Lutte efficace et locale

La lutte à l’échelle cantonale est utile et efficace. Elle se base sur l’une des caractéristiques de cet envahisseur : son très petit périmètre de vol qui limite son extension. Pour se déplacer jusqu’à nous, il a pris les transports motorisés, tels que camions et voitures. Ainsi, les efforts de surveillance et de lutte donnent des résultats dans le voisinage immédiat. La lutte préventive est d’autant plus importante qu’une fois installé, le moustique tigre est tenace : ses œufs sont capables de survivre à des mois de froid et de sécheresse.

Aucun moustique identifié pour le canton de Vaud en 2020

Venu du sud, le moustique tigre est déjà largement présent dans les pays voisins. En Suisse, il est installé au Tessin et a été identifié en Suisse romande, à Monthey et à Genève.

En 2020, la campagne publique s’est accompagnée d’un monitorage sur le terrain avec la participation de cinq communes : Nyon, Yverdon, Moudon, Aigle et Bex. Elles ont été choisies pour leur position stratégique dans l’avancée du moustique, soit près de zones déjà contaminées (Nyon, Aigle et Bex), soit près de grands axes routiers (Yverdon), soit en raison d’un signalement finalement non confirmé (Moudon). Ce monitorage est reconduit cette année avec Nyon, Yverdon, Aigle et Bex.

En 2020, quelques pontes sans population ont été constatées le long des axes routiers (La Côte et Bavois) ; il s’agit sans doute de pontes d’individus déplacés en voiture. On considère qu'une population est installée lorsque des œufs sont recensés lors de trois relevés consécutifs dans une même station et plus de deux années consécutives, ce qui n'est pas le cas ici.

Par ailleurs, 466 signalements pour la Suisse romande ont été faits en 2020 sur le site web www.moustiques-suisse.ch, auxquels s’ajoutent 220 demandes envoyées à l’UNIL et la DGS sans qu’aucun moustique tigre ne soit identifié pour notre canton.

Carte d’identité d’un insecte indésirable

Le moustique tigre est visuellement différent de nos moustiques endémiques : très petit, à rayures blanches et noires sur le corps et les longues pattes, il vole comme un bombardier silencieux, plus lent que les autres. Il se reproduit dans les petites collections d’eau (coupelles de jardin, vieux pneus, trous dans les murs, gouttières), d’environ 1 cm de profondeur, de préférence en milieu urbain et suburbain.

Plus d’informations sur www.vd.ch/moustique-tigre

Communiqué du 1er juin 2021

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