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Des mesures spéciales de rattrapage pour la rentrée 2020

Conscient que l’épisode de l’enseignement à distance allait creuser les inégalités entre les élèves, le DFJC a pris et prendra plusieurs décisions de nature à limiter cet effet négatif de la crise. Il a notamment considérablement assoupli les conditions d’orientation, de promotion et de certification. À la sortie du semi-confinement, les enseignant·e·s ont eu deux petits mois à l’école obligatoire, et un mois au postobligatoire, pour recréer du lien avec les élèves et faire le point avec eux sur les apprentissages réalisés à domicile. Dans l’enseignement obligatoire, la communication avec les parents de ces élèves a fait l’objet d’un soin particulier afin que ceux-ci puissent mobiliser, le cas échéant, certaines prestations proposées dans le cadre scolaire afin de répondre aux besoins particuliers de leurs enfants.

La rentrée 2020 est envisagée dans la continuité de la situation particulière vécue ce printemps. La vigilance de tous les professionnel·le·s de l’école est requise afin d’accompagner les élèves et les apprenti·e·s qui n’ont pas été en mesure de réaliser certains apprentissages essentiels constituant des prérequis pour la suite de leur parcours scolaire et de leur insertion socio-professionnelle.

Pour l’école obligatoire, la DGEO propose aux enseignant·e·s des « Pistes pour la rentrée 2020 ». Ces activités pédagogiques concernent les deux disciplines de base que sont le français et les mathématiques. Elles aideront à faire le point sur les connaissances et compétences de chaque élève et à déceler les éventuelles difficultés dans les apprentissages essentiels du Plan d’études romand. Le recours à ces activités prendra tout son sens pour les enseignant·e·s s’occupant d’élèves qui changent de cycle ou de demi-cycle. Ils pourront ainsi à prioriser les apprentissages prévus pour le début d’année.

Des mesures d’appuis exceptionnelles pourront être mises en place directement par les directions d’établissement. Ce dispositif devra soutenir les élèves les plus en difficulté, y compris ceux et celles qui sont déjà au bénéfice de prestations d’enseignement spécialisé dans les classes de l’enseignement régulier. Cette aide visera principalement à renforcer les compétences en français et en mathématiques. Elle sera dispensée sur le temps scolaire et ciblera en priorité les secondes parties des demi-cycles du degré primaire, qui sont des moments charnières, ainsi que le degré secondaire I où les élèves sont proches de la fin de la scolarité. Dans les deux cas, l’enseignant·e n’ayant plus qu’une année avec cette volée d’élèves, le temps à disposition pour pallier les retards pris par certain·e·s élèves est réduit. Le choix des modalités de mise en œuvre est volontairement laissé aux directions afin de garantir une meilleure prise en compte de chaque contexte et des besoins spécifiques. Cependant, il est spécifié que ce soutien peut prendre diverses formes :

  • un co-enseignement permettant de renforcer les pratiques de différenciation pédagogique et l’étayage des élèves ciblés ;
  • des appuis spécifiques hors classe destinés à un groupe d’élèves pouvant provenir d’une même classe ou de classes différentes ;
  • l’organisation et l’intensité de l’appui peuvent varier en cours d’année ;
  • une réflexion est à mener sur les moments de la semaine les plus propices pour cette aide et sur la pertinence de la fractionner ou non, en fonction de l’âge et du profil des élèves, des objectifs et des modalités retenues ;
  • le dispositif d’appuis devra être évalué régulièrement ;
  • une recommandation est de désigner un·e référent·e par cycle ou par discipline pour coordonner la prestation et soutenir les enseignant·e·s chargé·e·s d’apporter ces appuis. Le fait que ces appuis puissent être délivrés par des professionnel·le·s qualifié·e·s constitue un gage de leur efficacité. Il est recommandé aux directions d’utiliser les marges de manœuvre données par la flexibilité du taux d’activité des enseignant·e·s en poste dans l’établissement ; des enseignant·e·s titulaires d’une maîtrise de classe pourraient aussi se voir déchargé·e·s d’une partie de leur enseignement pour consacrer du temps aux appuis.

Les enseignant·e·s pourront encore s’appuyer, dans le courant de l’année scolaire, sur les futures Balises du plan d’études. Celles-ci sont en phase finale de consultation dans le cadre de la mise en œuvre du Concept 360°. Définies pour plusieurs disciplines (français, mathématiques, allemand, anglais et sciences de la nature), elles mettent en évidence les acquisitions nécessaires, à la fin de chaque année, à la poursuite des apprentissages. Elles servent donc de seuils minimaux annuels que tous les élèves devraient atteindre et en dessous desquels des mesures de soutien devraient être envisagées. Une fois validées, elle constitueront des outils utiles pour détecter les lacunes accumulées pendant la fermeture des classes durant le semi-confinement.

Pour le postobligatoire, la brève phase finale de l’année scolaire réalisée dans des conditions particulières (en général des demi-classes un jour sur deux, voire une semaine sur deux) n’a pas permis de procéder à une évaluation détaillée des besoins de chaque élève. Les lacunes accumulées par certain·e·s au sortir du semi-confinement pourraient avoir un impact important sur leurs résultats au cours de la nouvelle année scolaire et leur future insertion socio-professionnelle. Un objectif prioritaire de la rentrée en août sera donc d’évaluer rapidement et précisément les besoins en appui et en soutien spécifique des gymnasien·ne·s et des apprenti·e·s, et de leur donner les moyens d’avancer dans les meilleures conditions possibles dans leur parcours, conformément aux différents plans d’études ou ordonnances de formation en vigueur.

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