La rentrée de la HEP sous le signe de l’incertitude sanitaire

Dès le début de la crise sanitaire, la HEP Vaud a poursuivi la réalisation de ses missions entièrement à distance. En quelques jours, les programmes de formation ont été réorganisés, ainsi que les activités administratives et techniques. De nombreux témoignages d’étudiant·e·s soulignent la qualité des adaptations réalisées et l’écoute de leurs besoins dont ont fait preuve les collaborateur·trice·s de la HEP dans cette période, très compliquée pour certain·e·s. Une enquête conduite auprès des étudiant·e·s, des enseignant·e·s de la HEP et des praticien·ne·s formateur·trice·s (prafos) permettra prochainement de rendre compte des réussites et des difficultés rencontrées durant ce printemps si particulier.

Dans la plupart des cas, les stages se sont poursuivis, sous la responsabilité des prafos, dans le cadre des activités à distance organisées par les établissements scolaires. À partir du retour progressif des élèves dans les écoles, 78 étudiant·e·s de la HEP ont été engagé·e·s comme renfort dans les établissements scolaires, en remplacement d’enseignant·e·s qui n’étaient pas en mesure de reprendre le travail. 

545 nouveaux enseignant·e·s diplômés

La session d’examens de juin 2020 s’est déroulée pour partie en présentiel et pour partie à distance, ce qui a permis de préserver le niveau d’exigence requis. Ainsi, la HEP Vaud est ravie de pouvoir mettre à disposition du système scolaire, malgré les circonstances, 545 nouvelles et nouveaux enseignant·e·s diplômé·e·s pour la rentrée scolaire 2020. D’autres suivront encore au terme de la session d’août-septembre.

La rentrée d’automne 2020 est évidemment marquée par l’incertitude sanitaire. Les équipes de la HEP ont préparé des modalités d’enseignement qui permettront de s’adapter à l’évolution de la pandémie. Compte tenu de la nature à la fois professionnelle et académique des formations, les modalités seront adaptées aux contenus, privilégiant parfois le présentiel avec masques, parfois l’enseignement à distance, le plus souvent des formes hybrides combinant les deux. La réussite de cette rentrée repose donc sur un effort important d’organisation et de communication.

Des inscriptions à consolider

La conduite sans interruption des procédures d’admission permet à la HEP d’enregistrer plus de 1400 nouvelles inscriptions. À titre exceptionnel, une partie de ces nouvelles et nouveaux étudiant·e·s bénéficient de la possibilité de commencer leur formation, même si ils·elles doivent encore confirmer l’obtention du titre prérequis (Maturité, Bachelor ou Master selon la formation visée) lors d’examens organisés en août ou septembre. Il est ainsi probable que plusieurs devront renoncer à la formation dès octobre, faute d’obtention de ce titre.

Le passage à une formation dispensée en partie à distance (hybride) constitue sans doute l’innovation la plus importante de cette rentrée. Bien que contrainte par les événements, il paraît certain que des traces en subsisteront au-delà de cette période de crise, lorsque les contenus et le public concerné s’y prêtent et qu’une analyse permettra de valoriser ce qui aura le mieux fonctionné. 

Les innovations de la rentrée

D’autres innovations sont prévues dans les cursus. Pour la première fois, tou·te·s les étudiant·e·s de première année du Bachelor bénéficieront d’un cours de science informatique. Il s’agit de pallier temporairement la quasi absence de cette discipline dans les parcours gymnasiaux, en attendant qu’elle y soit introduite dès 2022. Plus largement, l’ensemble des modules du domaine « éducation numérique » sont entièrement renouvelés. Ils visent à permettre aux futur·e·s enseignant·e·s primaires et secondaires d’acquérir les connaissances nécessaires pour enseigner les bases de l’informatique, mais aussi d’éduquer les élèves à comprendre et à se situer dans un environnement de plus en plus numérique, avec le recul critique nécessaire. Quelques étudiant·e·s de la HEP conduiront, sous la supervision de leurs enseignant·e·s, les nouveaux cours d’informatique introduits à titre de « pilote » dans quelques établissements secondaires, en 9e année.

La HEP poursuit également l’intensification de la formation pratique en alternance, en collaboration avec les prafos. Dès cette année, l’ensemble des étudiant·e·s en enseignement spécialisé pourront se référer à des échelles descriptives leur permettant d’identifier plus précisément qu’auparavant les prestations attendues de leur part en stage. Les prafos et les enseignant·e·s de la HEP s’y référeront aussi pour évaluer les prestations fournies, dans les contextes très variés de l’enseignement spécialisé. Dans cette même perspective, les étudiant·e·s de la HEP, tous cursus confondus, bénéficieront d’une visite de stage effectuée par un enseignant·e HEP, en complément et en collaboration avec la ou le prafo. Jusqu’à maintenant, seul·e·s les étudiant·e·s en difficulté recevaient une telle visite.

Nouveau dispositif de tutorat

Côté formation continue, la HEP contribue activement au nouveau dispositif de tutorat des nouvelles et nouveaux enseignant·e·s mis en place par le DFJC. Elle propose des prestations qui s’inscrivent en complément de celles mises en œuvre par les établissements scolaires : cours proposés à ce public spécifique, hotline à leur disposition et formation de tuteur·trice·s. Ce dispositif s’inscrit dans le vaste projet 360° au service duquel la HEP met d’importants moyens : accompagnement des équipes de projet dans les établissements scolaires, modules de formation, cursus conduisant à un CAS, etc. La HEP conduit également plusieurs actions de formation continue en faveur de l’enseignement des mathématiques.

Enfin, la HEP lance cette année un ambitieux plan d’actions pour promouvoir la durabilité et l’éducation au développement durable. Destiné à donner un coup d’accélérateur aux actions déjà conduites dans ce domaine, ce plan d’actions touchera autant les programmes de formation ou de recherche que le fonctionnement même de l’institution. Il s’agit de renforcer la durabilité comme préoccupation sur le long terme au sein de l’institution, d’en faire un moteur pour l’innovation et de contribuer de manière significative aux efforts du DFJC dans ce domaine.

>> Lire la suite: Vers l'école du futur

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