Attention soutenue au climat scolaire

Prévenir et agir contre le harcèlement entre pairs

Dans la mobilisation accrue contre le harcèlement à l’école qui a marqué ces deux dernières années scolaires, les établissements ont renforcé leurs connaissances et ont mis en place des mesures de prévention. La prise en charge professionnelle de situations complexes a aussi mobilisé les collaborateur·trice·s. L’équipe de l’Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire (UPSPS) a montré une grande énergie à soutenir les établissements pour s’approprier les compétences et les processus afin de faire face au harcèlement entre pairs.

Les situations remontant à la direction du Département, qui sont décrites dans les courriers de parents, restent préoccupantes. Face à la détresse de leurs enfants, quelques parents expriment des sentiments d’impuissance, de la difficulté à communiquer avec les enseignant·e·s et les équipes de direction, et parfois une perte du lien de confiance avec les adultes de l’école. Dans les situations de harcèlement, les enfants concernés semblent se confier en premier lieu à leurs amis, puis à leurs familles. Dans ce contexte sensible, le maintien d’un dialogue de qualité entre les adultes de l’école et les parents et les enfants en souffrance constitue une priorité et une condition pour pouvoir briser la spirale négative du harcèlement.

La Direction pédagogique de la DGEO par son unité de Bons offices, ainsi que la déléguée à la protection du climat scolaire sont à disposition des établissements et des parents pour trouver avec eux et avec les enfants victimes des solutions dans les situations les plus difficiles.

Un nouvel outil d’évaluation du climat scolaire

Depuis une vingtaine d’années, les établissements scolaires pouvaient utiliser le QES (questionnaire sur l’environnement socio-éducatif adapté et utilisé en Suisse romande) pour faire une évaluation de la qualité de leur climat scolaire. Cet instrument venu du Québec va être abandonné cette année. D’autres outils mieux adaptés aux réalités contemporaines se sont entre temps imposés. Par ailleurs, le retour des données analysées au Canada prenait plusieurs semaines, parfois même plusieurs mois, ce qui était insatisfaisant.

En collaboration avec d’autres cantons romands et Radix (le centre national de compétences pour le développement et la promotion de mesures en santé publique), le DFJC mettra à disposition en 2021 l’outil d’évaluation du climat scolaire développé par Canopé. Cet opérateur public se donne la mission de soutenir les acteur·trice·s de la communauté éducative au service de la réussite de tous les élèves. Il a développé une expertise reconnue dans plusieurs domaines, par exemple dans la pédagogie, le numérique éducatif et l’éducation à la citoyenneté.

Ce nouvel outil permet de réduire le délai d’attente entre le moment où sont remplis les questionnaires et la restitution aux établissements. Une extension de la démarche avec un questionnaire destiné aux parents doit encore être discutée. La démarche complète consiste, suite à l’état des lieux, à accompagner l’établissement dans la mise en place des mesures appropriées.

Agir contre l’homophobie et la transphobie

Dans l’esprit de la lutte contre le harcèlement et pour défendre l’intégrité des élèves et des enseignant·e·s, le DFJC a décidé de créer un poste de délégué·e aux questions d’homophobie et de transphobie dans les lieux de formation. La personne désignée collaborera, dès l’automne 2020, avec les acteurs et actrices en place, notamment l’Unité PSPS, la HEP Vaud, les directions générales de l’enseignement obligatoire et postobligatoire. Elle aura pour mission de définir les besoins, d’ancrer dans les lieux de formation une politique orientée sur la prévention de l’homophobie et de la transphobie, ainsi que de l’inclusion des personnes LGBTIQ. Elle conseillera la cheffe du Département sur ces problématiques.

Illustration "tou-te-s ensemble"

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