Votre identité

Détail objet

Auteur

Claire Attinger Doepper

Date du dépôt

09.03.2021

Département pilote

DES

Département en appui

DIT

Identifiant

21_INT_35

Commission

-

Délais réponse du CE

14.06.2021

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 16.03.2021

Texte déposé

 

 

Récemment, le gouvernement français a publié un rapport conjoint des services de sécurité et de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires[1]. Il y est fait état d’une tendance de fond à la « prolifération des signalements dans le domaine de la santé et du bien-être ». Des offres de soins aux vertus supposément miraculeuses sont donc de plus en plus souvent la porte d’entrée vers l’endoctrinement sectaire. Il n’est dès lors pas surprenant que le rapport relève une recrudescence des cas en 2020 par rapport en 2019, et établisse un lien avec la pandémie de Covid-19. Un autre type de dérive sectaire renforcée par le contexte sanitaire s’articule autour des discours apocalyptiques et conspirationnistes – non pas en tant que tels mais comme portes d’entrée vers l’endoctrinement et l’exploitation.

S’il n’existe pas de définition unanimement reconnue de la notion de secte ou de dérive sectaire, on peut se référer utilement à celle de la mission interministérielle susmentionnée. Il s’agit, selon celle-ci, de « la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société ». L’ampleur des dons demandés, les ruptures exigées avec l’entourage social et familial conduisant à l’isolement, les abus physiques et sexuels sont autant de marqueurs des dérives sectaires.

Le rapport indique aussi que les signalements étaient en augmentation avant la pandémie déjà. Il relève, enfin, que les grands mouvements ont perdu du terrain au profit de micro-sectes organisées autour d’individus isolés ou en petites communautés.

Il est à craindre que le contexte pandémique ne soit pas favorable aux sectes qu’en France. Le Centre intercantonal d’information sur les croyances, financé par le Canton de Vaud pour observer l’évolution du paysage religieux, n’a, lui, publié qu’une très brève note en avril 2020 qui soulève des questions quant à l’effet de la pandémie sur les pratiques spirituelles plus qu’elle n’apporte de réponses[2]. Nous posons donc les questions suivantes au Conseil d’Etat :

·       Le CE constate-t-il un effet de la pandémie sur les activités sectaires dans notre canton ?

·       Le centre intercantonal d’information sur les croyances compte-t-il aussi rendre compte spécifiquement des effet de la pandémie et des mesures de restrictions sur les phénomènes sectaires?

·       Combien de fois la plateforme de prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent a-t-elle sollicitée[3] ? Combien de cas relèvent de dérives liées à des religions identifiées, et combien sont en lien avec des sectes ou mouvements assimilés ?

·       Actuellement, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme met l’accent principalement sur le risque de violence[4]. Les risques d’isolement social, de rupture avec le milieu familial ou d’abus physiques et sexuels liés à la radicalisation et à l’endoctrinement ne devraient-ils pas également être intégrés dans une approche large ?

·       Les employé-e-s du service du public (ORP et CSR, travail social, police, etc.) bénéficient-ils-elles d’outils pour détecter, y compris de manière précoce, les cas d’endoctrinement sectaire ?

 

Nous remercions d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

 

 

 

 

 

[1]www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Marlene-Schiappa-renforce-la-lutte-contre-les-derives-sectaires

[2]www.cic-info.ch/limpact-du-covid-19-dans-les-milieux-religieux-et-spirituels/

[3]www.vd.ch/themes/aides-financieres-et-soutien-social/prevention-de-la-radicalisation/

 

 

Conclusion

Souhaite développer

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
16.03.2021
09.03.2021

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Julien EggenbergerSOC
Monique RyfSOC
Alexandre DémétriadèsSOC
Isabelle FreymondSOC
Anne-Sophie BetschartSOC
Delphine ProbstSOC
Hadrien BuclinEP
Felix StürnerVER
Valérie InduniSOC
Denis CorbozSOC
David RaedlerVER
Yves PaccaudSOC
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Eliane DesarzensSOC
Stéphane BaletSOC
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Marc VuilleumierEP
Vincent KellerEP
Muriel ThalmannSOC
Salvatore GuarnaSOC
Cendrine CachemailleSOC
Pierre FonjallazVER
Léonard Studer
Daniel TrollietSOC
Sébastien CalaSOC
Nathalie JaccardVER
Carine CarvalhoSOC
Jean-Claude GlardonSOC
Céline BauxUDC
Pierre DessemontetSOC
Taraneh AminianEP
Jean-Louis RadiceV'L
Amélie CherbuinSOC
Cédric EchenardSOC
Jean TschoppSOC
Olivier GfellerSOC
Werner RiesenUDC
Daniel RuchPLR

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