Détail objet

Auteur

David Raedler

Date du dépôt

16.06.2021

Département pilote

DES

Département en appui

-

Identifiant

21_INT_85

Commission

-

Délais réponse du CE

21.09.2021

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 23.06.2021

Texte déposé

Notre « bien joli canton » de Vaud sait aisément mêler lacs, vergers, forêts, montagnes et champs, dans un ensemble de paysages qui se décline au fil de ses monts et vallons. Jean Villard-Gilles le comptait dans son poème « La Venoge » : s’y ajoutent un nombre important de cours d’eau qui relient les différents lacs et courent le long des riantes vallées. Essentiels pour la biodiversité et composant des biotopes précieux, ces cours d’eau permettent également de conserver des sources de nature et de fraicheur dans plusieurs villes du canton[1]. Enfin, ils alimentent directement les grands lacs du Canton et influent concrètement sur la qualité de leurs eaux.

 

Malgré leur caractère fondamental pour le Canton, nos cours d’eau ne sont pour l’heure pas en bonne santé. A la fois par la canalisation de nombreux d’entre eux et par les rejets qui y sont faits, leurs eaux sont malheureusement dégradées et d’une qualité souvent médiocre comme cela a encore récemment été relevé par le Conseil d’Etat en réponse à une interpellation du député Olivier Epars[2]. Avec des effets concrets non seulement sur la flore et la faune qui s’y trouvent, mais aussi sur la façon dont ils sont perçus par la population : contrairement à ce qui est devenu une tradition dans l’essentiel des cantons suisses[3] – dont nos voisins Fribourg, Berne et même Genève – la qualité des eaux de notre réseau hydrologique ne permet pas d’y « faire trempette » sans risque pour la santé. Une caractéristique suisse chez nos voisins qui n’est pas venue seule, mais a nécessité des mesures fortes et concrètes pour l’assainissement des réseaux d’eaux[4].

 

La problématique de la santé précaire des cours d’eau vaudois a été identifiée par les autorités, qui ont mis en œuvre plusieurs mesures visant à améliorer la qualité de leurs eaux. Ainsi, et notamment, la Direction générale de l'environnement (DGE) effectue un suivi de la qualité physico-chimique (nutriments, micropolluants, etc.) et biologique afin d’évaluer l’état des cours d’eau vaudois, selon un concept de haute surveillance de la qualité des eaux du canton. Les résultats de ces suivis, mis à jour chaque année, sont présentés dans une publication annuelle[5]. Dans le même sens, les mesures prises pour la renaturation des cours d’eau jouent également un rôle central dans ce cadre[6], tout comme le renouvellement et la régionalisation des stations d’épuration des eaux usées (STEP)[7].

 

Malgré ces efforts toutefois, la situation des cours d’eaux vaudois demeure mauvaise et la baignade y est dans l’essentiel encore et toujours fortement déconseillée. Forts de ces constats, les signataires posent les questions suivantes au Conseil d’Etat et le remercient pour ses réponses :

 

1.     Le Conseil d’Etat poursuit-il le but, dans le cadre des mesures prises en matière de protection des eaux et de renaturation, de permettre et développer à terme la baignade dans les rivières et grands cours d’eau vaudois ? 

2.     Quel potentiel le Conseil d’Etat rattache-t-il aux rivières et grands cours d’eau vaudois dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur urbains ?

3.     Quel impact le Conseil d’Etat voit-il à la possibilité que la baignade ne soit plus déconseillée dans les rivières et cours d’eau vaudois sur la biodiversité et les biotopes présents ?

4.     Quelles mesures sont prévues par le Conseil d’Etat pour maintenir une protection des cours d’eau vaudois lorsque la baignade n’y sera plus, cas échéant, déconseillée ?

 

[1] Le « chemin du renard » lausannois en est un bon exemple (https://www.lausanne.ch/vie-pratique/nature/la-nature-et-vous/bonnes-pratiques-conseils-nature/faune/chemin-de-la-vuachere.html).

[2] Réponse du Conseil d’Etat au Grand conseil à l’interpellation Olivier Epars – Nos rivières auront-elles encore des poissons pour le 1er avril 2025 ?, 20_INT_438 ; également déjà en 2014 la Réponse du Conseil d’Etat au Grand conseil à l’interpellation Olivier Epars – Nos rivières auront-elles encore des poissons pour le 1er avril 2020 ?, 14_INT_255.

[3] Un élément ayant même fait l’objet d’une exposition en 2019 au Musée suisse de l’architecture de Bâle-ville (https://www.sam-basel.org/fr/exposition/swim-city).

[4]https://www.swissinfo.ch/fre/salubrit%C3%A9-des-eaux-en-suisse_baignade-interdite-c-est-du-pass%C3%A9/43296740.

[5]https://www.vd.ch/themes/environnement/eaux/protection-des-eaux-epuration-pgee-agriculture-biologie-et-chimie-des-eaux/qualite-des-eaux/#c2043529.

[6]https://www.vd.ch/themes/environnement/eaux/lacs-et-cours-deau-amenagement-entretien-hydrologie/renaturation/.

[7]https://www.vd.ch/themes/environnement/eaux/protection-des-eaux-epuration-pgee-agriculture-biologie-et-chimie-des-eaux/evacuation-et-epuration-des-eaux/stations-depuration-des-eaux-usees-step/.

Conclusion

Souhaite développer

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
23.06.2021
22.06.2021
16.06.2021

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric EchenardSOC
Blaise VionnetV'L
Felix StürnerVER
Monique RyfSOC
Céline MisiegoEP
Taraneh AminianEP
Julien EggenbergerSOC
Jérôme ChristenLIBRE
Alice GenoudVER
Léonard Studer
Muriel ThalmannSOC

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