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Détail objet

Auteur

Sébastien Cala

Date du dépôt

23.03.2021

Département pilote

DITS

Département en appui

DCIRH

Identifiant

21_POS_21

Commission

21_365

Délais réponse du CE

21.12.2022

Dernière décision du GC

Pris en considération, 21.12.2021

Texte déposé

La très grande majorité des structures sportives actuelles sont gérées par des dirigeant.e.s bénévoles et surtout, les activités offertes à la population sont encadrées par des entraîneurs bénévoles. Ainsi, n’ayant que peu de temps à accorder à leur activité associative ces derniers ont généralement une formation élémentaire qui s’arrête aux cours de bases de Jeunesse et Sport.       

De ce fait, l’encadrement des jeunes est plus dépendant de la bonne volonté ainsi que de la personnalité des encadrants que de leur formation. Au-delà d’être des praticiens de leur discipline sportive, ils ou elles se doivent, à présent, d’être des éducateurs ou éducatrices, des psychologues, des nutritionnistes, des pédagogues, des managers, des gestionnaires, etc. Force est de constater que les attentes de la société ne sont plus en adéquation avec le modèle sportif promu dans notre canton où le bénévolat arrive à un point de saturation.

 

Afin de remédier à cette problématique, favoriser la pratique sportive auprès de l'ensemble de la population, renforcer l’encadrement au sein des associations et clubs sportifs vaudois et lutter contre les dérives potentielles (violences physiques et psychologiques, abus sexuels, harcèlement, dopage, etc.)[1], un nouveau modèle sportif s’impose. Il se doit d’être pensé sous plusieurs axes :

 

  • La formation des entraîneurs et des dirigeant.e.s ;
  • Le modèle structurel du sport vaudois ;
  • Le financement du sport vaudois.   

 

La présence sur le territoire cantonal d’institutions de formation reconnues (EPFL, UNIL, HES, etc.) et d’un tissu associatif sportif très développé est un atout pour mettre en place une nouvelle offre de formation, adaptée aux besoins actuels des formateurs et formatrices et de la société sans imposer le suivi d’un cursus universitaire complet. Cette formation permettrait d’améliorer l’encadrement des plus de 180'000 membres que comptent les clubs sportifs vaudois, et notamment les jeunes[2].

 

Afin d’accélérer le processus de professionnalisation du domaine sportif et d’améliorer les conditions cadres d’accueil des sportifs et sportives, il serait nécessaire de proposer un nouveau modèle de financement du sport vaudois. Aujourd’hui, pour les clubs et associations – structures qui accueillent l’essentiel des pratiquants d’activités physiques et sportives notamment chez les mineurs – le revenu provient de la cotisation des membres, des recettes de manifestations et de l’appui d’éventuels sponsors. Ce modèle ne permet pas à ces structures de professionnaliser leurs activités. Les soutiens financiers du Fonds du sport vaudois permettent parfois aux associations cantonales d’engager des entraîneurs professionnels mais ce n’est de loin pas le cas pour toutes.

 

De ce fait, il apparaît qu’un engagement financier plus conséquent de l’état est essentiel au développement du monde sportif vaudois. Un modèle inspiré de la loi sur les écoles de musique (LEM) permettrait de mettre en place une assise financière qui soutiendrait la professionnalisation du sport. Le sport associatif et les écoles de musique n’étant pas structurés de la même manière, le système se doit toutefois d’être adapté. Il n’est de plus pas question de professionnaliser l’ensemble des associations ou clubs sportifs, l’objectif étant de s’appuyer sur les structures existantes. De ce fait, il apparaît nécessaire de sélectionner au sein de chaque région, district, arrondissement ou sous-arrondissement, des structures sportives formatrices qui recevront un soutien permettant la mise en place d’un encadrement professionnel. Chaque région ayant une culture sportive différente, il serait important de prendre en considération cette composante au moment de définir les structures à soutenir, en partenariat avec les communes et les associations sportives cantonales.

 

Les structures sportives sélectionnées, une fois professionnalisées, seraient alors capables, en plus d’apporter un encadrement de meilleure qualité aux enfants, de faire des liens avec les écoles et les structures d’accueil parascolaires afin d’organiser des initiations et des activités sportives. Cela permettrait aux enfants de découvrir de nouvelles activités physiques et sportives et d’être mis en relation avec les professionnels du domaine. Sachant qu’il est essentiel pour le développement moteur des enfants de pratiquer différentes activités physiques et sportives et cela jusqu’à l’adolescence, sans se spécialiser dans une activité précise, une mutualisation du savoir-faire des clubs et associations permettrait d’élaborer une offre d’activités multisports dans toutes les régions du canton.

 

Afin d’améliorer la formation et l’encadrement des activités physiques et sportives, de prévenir les abus et renforcer l’offre en activité physique et sportive dans notre canton, les sous-signé.e.s ont l’honneur de demander au Conseil d’Etat de :

 

  • Étudier la mise en place d’une nouvelle offre de formation pour les formateurs et formatrices sportifs ;
  • Étudier la mise en place d’un nouveau modèle structurel du sport vaudois qui répond aux propositions émises ci-dessus (professionnalisation, mutualisation, lien avec l’accueil scolaire et parascolaire, etc.), en partenariat avec les acteurs du domaine sportif ;
  • Étudier la faisabilité financière d’un tel modèle sportif, en partenariat avec les associations faitières des communes vaudoises ;
  • Établir un plan directeur cantonal du sport.

 

[1] Une étude récente réalisée par l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne, démontre que 20% des jeunes de moins de 20 ans ont subi, en Suisse Romande, des violences physiques ou psychologique dans le cadre de leur activité sportive en club. Source : MARSOLLIER Elise & HAUW Denis, « Un jeune sportif romand sur cinq a été victime d’une forme de violence, révèle une étude de l’Université de Lausanne », Le Temps, 5 janvier 2021. Les résultats complets de l’étude scientifique ne sont pas encore parus. 

[2] Cela représente plus de 90'000 jeunes de moins de 20 ans. Source : Service de l’éducation physique et

des sports du Canton de Vaud (SEPS), Portrait des clubs sportifs vaudois, 2016, pp. 6-7.

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
21.12.2021
30.03.2021
23.03.2021

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cendrine CachemailleSOC
Muriel ThalmannSOC
Valérie InduniSOC
Eliane DesarzensSOC
Aurélien ClercPLR
Delphine ProbstSOC
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Patrick SimoninPLR
Felix StürnerVER
Pierre-François MottierPLR
Stéphane MassonPLR
Pierre DessemontetSOC
Julien EggenbergerSOC
Stéphane MontangeroSOC
Julien CuérelUDC
Alberto CherubiniSOC
Sergei AschwandenPLR
David RaedlerVER
Jean TschoppSOC
Grégory DevaudPLR
Nathalie JaccardVER
Séverine EvéquozVER
Rebecca JolyVER
Sébastien PedroliSOC
Anne-Sophie BetschartSOC
Denis RubattelUDC
Olivier GfellerSOC
Salvatore GuarnaSOC
Monique RyfSOC
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Jean-Claude GlardonSOC
Hadrien BuclinEP
Alexandre DémétriadèsSOC
Carine CarvalhoSOC
Denis CorbozSOC
Stéphane BaletSOC
Yves PaccaudSOC
Cédric EchenardSOC

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