Détail objet

Auteur

Florence Bettschart-Narbel

Date du dépôt

16.11.2021

Département pilote

DCIRH

Département en appui

DITS

Identifiant

21_RES_15

Commission

-

Délais réponse du CE

21.02.2022

Dernière décision du GC

Voeu transmis au CE, 23.11.2021

Texte déposé

En date du 9 novembre 2021, un incident, causé vraisemblablement par des travaux dans le cadre de la mise en place d’un réseau de chaleur à proximité de la voie ferroviaire à hauteur de Tolochenaz, a entraîné l’interruption totale à l’heure de pointe et pendant plusieurs heures du trafic ferroviaire des voyageurs et des marchandises entre Genève et Lausanne.

 

Il convient de rappeler que cette ligne est l’un des maillons essentiels du réseau ferroviaire helvétique : il s’agit de la seconde ligne la plus chargée de Suisse. Genève et Lausanne entretiennent par ailleurs des liens géographiques étroits, à tel point de qualifier la zone située entre les deux villes de « métropole lémanique ». Elle sert tant au transport des marchandises, qu’aux transports des voyageurs, travailleurs pendulaires en premier, mais également aux voyages pour les loisirs. Les travaux menés par ailleurs dans le cadre du projet « Léman 2030 » prévoient d’augmenter les capacités sur la ligne existante afin de doubler le nombre de voyageurs quotidiens et de passer la fréquence au quart d’heure.

 

Les CFF annonçaient en 2018 étudier la possibilité d’une 3e voie ferroviaire le long de l’autoroute de sorte de désengorger le trafic entre Genève et Lausanne. Ce projet n’est pas neuf, puisque l’on parlait déjà d’un projet de 3e voie dans les années 1970, ensuite tombé dans l’oubli. Certaines zones ont vu tout de même des projets de désengorgements être mis en œuvre, à l’image de la zone entre Renens et Lausanne et celle entre Coppet et Founex. Il s’agit cependant d’une étude qui n’est pas encore inscrite dans les plans d’investissement prévus par la Confédération dans le cadre des aménagements ferroviaires pour la ligne entre Lausanne et Genève.

 

Cette même ligne est constamment sous pression, faisant face à des incidents réguliers, notamment des « accidents de personne » interrompant sporadiquement la ligne. L’incident du 9 novembre 2021 a toutefois une ampleur plus grande, puisqu’il a vu la ligne totalement interrompue du mardi soir au mercredi matin et le trafic ferroviaire ne reprendrait totalement pas avant la fin novembre selon les CFF. Cela entraine des difficultés non négligeables pour l’ensemble des usagers de la ligne, des surcoûts importants pour les CFF, qui ont dû mettre en place des services de substition d’une grande ampleur, jusqu’à 37 bus circulant entre Allaman et Morges, mettre en œuvre sans délai des travaux conséquents et devront faire face à de nombreuses demandes de remboursement d’usagers mécontents. Par ailleurs, les conséquences se font aussi sentir sur les distributeurs et commerçants à Genève, vu les retards d’approvisionnement dû au ralentissement du trafic de marchandises.

 

Se pose également la question de l’augmentation continuelle de nombre de voyageurs sur cette ligne, à l’heure où l’urgence climatique a pour conséquence de renforcer les efforts sur le transfert modal vers le rail. Avec l’augmentation de la demande que cela entrainera, la ligne Lausanne-Genève sera à nouveau mise sous pression. Par ailleurs, la mise en œuvre d’efforts visant à baisser les émissions de CO2 conduit également à renforcer le transport de marchandises par le rail, la ligne Lausanne-Genève n’en verra donc ses capacités que restreintes sur les moyen et long termes.

 

Alors que les travaux visant à l’extension de la gare Cornavin et celle de Lausanne sont à présents engagés, il convient de mettre en œuvre des mesures permettant d’accompagner l’augmentation de la demande et de résorber à long terme les problèmes de surcapacité qu’entrainera l’augmentation continuelle du nombre de voyageurs et la demande en transports de marchandises sur la ligne Lausanne-Genève. « Gouverner c’est prévoir » disait un homme politique du XIXe siècle.

 

Par la présente résolution, le Grand Conseil souhaite que le Conseil d'Etat demande à la Confédération d'inscrire dans sa planification ferroviaire à l'horizon 2035, la construction d'un tracé alternatif ou d'une 3e voie ferroviaire, en surface ou en sous-sol, sur l’ensemble du tracé entre Lausanne et Genève. 

 

 

 

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
23.11.2021
16.11.2021

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Daniel MeienbergerPLR
Pierrette Roulet-GrinPLR
Gérard MojonPLR
Nicolas Croci TortiPLR
Carole DuboisPLR
Guy GaudardPLR
Marc-Olivier BuffatPLR
Olivier PetermannPLR
Philippe VuilleminPLR
Jean-François CachinPLR
Anne-Lise RimePLR
Sergei AschwandenPLR
Pierre-André RomanensPLR
Georges ZündPLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Daniel RuchPLR
Maurice NeyroudPLR
Aurélien ClercPLR
Nicolas SuterPLR
Alexandre BerthoudPLR
Patrick SimoninPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Florence GrossPLR
Gilles MeystrePLR

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