Détail objet

Transmise au CE, 30.08.2022

Texte déposé

Dans son communiqué le BIC nous informe que le taux de chômage dans le canton de Vaud reste stable à 3,0 % à la fin du mois de juillet 2022. Il y est précisé que les « employé-e-s de commerce, de bureau » (+55), les« spécialistes de l’enseignement » (+49) et les « cadres de direction » (+45) enregistrent les plus fortes progressions de chômeurs et chômeuses.

Globalement et en comparaison européenne, le taux de chômage national moyen s’élève à 2% et notre canton bien que souvent loué par son dynamisme économique est le 3ème le plus touché après Genève et Jura !

Selon une enquête menée par un hebdomadaire local, « le phénomène prend une ampleur inquiétante : les travailleuses et travailleurs de plus de 55 ans qui doivent retrouver un travail sont plus que jamais ignorés par les employeurs. 

Les chiffres et les courbes du chômage sont éloquents et la part des chômeurs entre 55 et 64 ans augmente inexorablement, surtout depuis la crise Covid. Il apparait que les chômeurs seniors, femmes et hommes confondus, sont de plus en plus souvent condamnés à bricoler leur fin de carrière et à sauver le maximum possible pour leur retraite. Et quand ils trouvent un emploi de durée déterminée, cela s’accompagne généralement d’une baisse de salaire ». Cette discrimination paraît systématique par l’âge et semble ignorer le réservoir de compétences indéniables que ces personnes ont cumulées tout au long de leur carrière.

En parallèle, les subventions globales de la Confédération qui s’élèvent à 60 millions ne sont pas entièrement utilisées par les Cantons. Qu’en est-il du nôtre  et qu’en fait-il ? lI apparaît également qu’une petite partie seulement soit utilisée sous forme de renforcement des liens entre les ORP et les milieux patronaux. L’autre moitié serait investie dans des outils plus traditionnels, comme la rédaction d’un CV, outils dont l’efficacité est moindre pour retrouver un emploi à plus de 50 ans. Il conviendrait ainsi de trouver des moyens pour empêcher les licenciements abusifs, augmenter la protection des travailleurs seniors. Enfin, la rente-pont pour les plus de 60 ans est acquise mais cette rente peut être soumise à des exigences importantes et le nombre de ses bénéficiaires demeure marginal.  

Le déploiement d’un effort soutenu par les offices régionaux de placement (ORP) devraient s’intensifier pour ne laisser aucune catégorie sur le bas-côté.

Dès lors , j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat

• Selon le CE quels sont les secteurs économique et les catégories d’âge des chômeurs et chômeuses les plus touché-e-s dans notre Canton?

• Comment le Conseil d’Etat prévoit-il de développer et d’actualiser sa politique en matière de lutte contre le chômage, notamment les effets négatifs que subissent les plus âgés d’entre eux-elles ?

• Est -ce que le Canton de Vaud utilise entièrement la part des 60 millions octroyés par la Confédération et quel est le montant dédié à l’améliorer l’insertion et l’engagement des personnes au chômage de plus de 50 ans?

• Quelles sont les mesures mises en oeuvre avec quels résultats ?

• Existe-t-il des mesures ciblées pour accompagner les entreprises à ne pas exclure pour raison d‘âge les postulations et les engagements en cours ?

Lausanne, 23 août 2022                                     

Conclusion

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