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Détail objet

Auteur

Yvan Pahud

Date du dépôt

23.08.2022

Département pilote

DJES

Département en appui

-

Identifiant

22_INT_99

Commission

-

Délais réponse du CE

28.11.2022

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 30.08.2022

Texte déposé

Maintenir des forêts productives ici, c’est garantir, notre indépendance énergétique et un approvisionnement en bois de construction local.

 

La crise du Covid et maintenant le conflit ukrainien démontre que la Suisse est dépendante des importations pour garantir la sécurité énergétique, alimentaire et en matériaux de base pour notre population.

 

Pénurie de bois énergie.

 

La crise énergétique avec les possibles coupures d’électricité et de gaz ont fait que la population s’est tournée vers les sources d’énergie locale et principalement le bois.

Aux vues des possibles pénuries, de nombreuses personnes ont changé leur mode de chauffage anciennement au mazout ou au gaz et ont acquis un chauffage à bois, tel que pellet, bûche ou plaquettes forestière.

Or, aujourd’hui il devient quasi impossible de trouver des pellets dans les magasins et les vendeurs de bois de feu ont quasi vendu tout le stock prévu pour cet hiver.

Même avec un retour à la normale à moyen terme cette situation pourrait-être amenée à se répéter.

Des mesures doivent-être prise pour garantir un approvisionnement en bois énergie à notre population.

 

Pénurie de bois de construction.

Avec le changement climatique le bois de résineux (épicéa et sapin blanc) devrait à moyen terme disparaitre du plateau vaudois pour se cantonner aux Préalpes, au Jura et éventuellement aux forêts du Jorat en dessus de 700m d’altitude. Le feuillu ou d’autres essences de résineux mieux adapté devront palier à ce manque, mais ceci se fera sur plusieurs décennies.

Cette diminution du bois d’épicéa et sapin va poser un sérieux problème au milieu de la construction vaudoise et Suisse.

Aujourd’hui plus de 5 mios de m3 de bois sont importés en Suisse principalement d’Europe.

Avec le changement climatique l’Europe est également touchée par le bostryche qui ravage l’épicéa. A moyen terme le potentiel en bois de service (construction) va drastiquement diminuer en Europe. Celle-ci n’aura d’autre choix que de se tourner vers les pays du Nord ou plus particulièrement vers les pays de l’Est dont la Russie qui dispose d’un grand potentiel en bois de résineux.

La Suisse est donc aujourd’hui extrêmement dépendante du marché international, et des mesures doivent être prise pour garantir notre auto-approvisionnement en bois de construction et en bois énergie.

 

Des réserves forestières OUI, mais pas au détriment de notre sécurité d’approvisionnement en bois !

 

Projet de réserve forestière des Petits Plats au Noirmont/ Vallée de Joux

Le cadre de la politique fédérale et cantonale visant à promouvoir la biodiversité en forêt stipule que 10% de l'aire forestière devra être classée comme réserve forestière d'ici à 2030. La politique forestière vaudoise vise notamment la création de trois grandes réserves de plus de 500 ha, une dans chaque région (Plateau, Jura, Préalpes/Alpes). Dans les Alpes, la Reserve forestière de la Pierreuse a été créée en 2012. Sur le Plateau, un projet de réserve en lien avec la création du Parc naturel périurbain du Jorat est en cours.

Dans le Jura, le projet de réserve forestière mixte des Petits Plats au Noirmont permettrait la réalisation de cette politique avec un périmètre projeté de 1392 hectares.

 

Le trop et le trop peu !

Mais alors pourquoi mettre 1392 hectares sous cloche quand le Canton pourrait s’en tenir à 500 hectares ?

En effet, vu la situation actuelle le périmètre projeté semble ne plus coller avec la réalité.

Tout en garantissant la biodiversité, notre Canton doit garder des surfaces de forêts productives afin de garantir à la population du bois énergie et du bois de construction local.

Les projets de réserves forestières doivent désormais tenir compte de ces critères.

 

 

Dès lors, j’ai le plaisir de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  • Le Canton partage-t-il les préoccupations de l’interpellant sur la situation actuelle ?

 

  • Concernant le projet de la Vallée de Joux, pour quelles raisons le Conseil d’Etat projette-t-il de classer près de 1400 hectares en réserve forestière soit près de 3 fois plus que le minimum demandé par la Confédération ?

 

  • Toujours concernant le projet des Petits Plats, une solution avec une surface répondant aux exigences de la Confédération soit environ 500 hectares et se situant sur la partie la moins productrice du massif a-t-elle été envisagée et sinon pourquoi ?

 

  • Le Conseil d’Etat envisage-t-il un moratoire ou un report des projets de réserves ?

 

  • Quelles actions le Conseil d’Etat envisage-t-il pour garantir à la filière bois vaudoise (exploitant forestier, scierie, 1ère et 2ème transformation, construction bois) du bois de service de qualité et en suffisance pour palier à la diminution de l’épicéa et du sapin blanc ?

 

Je remercie d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

L’Auberson, le 23 août 2022

Yvan Pahud

Conclusion

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Documents

LienTitre
  22_INT_99-Texte déposéIntervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
30.08.2022
23.08.2022

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Daniel RuchPLR
John DesmeulesPLR
Fabrice TannerUDC
Stéphane JordanUDC
Fabrice NeyroudUDC
Marion WahlenPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Pierre-François MottierPLR
Nicolas BolayUDC
Jacques-André HauryV'L
Grégory BovayPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Denis DumartherayUDC
Jean-Louis RadiceV'L
Pierre-Alain FavrodUDC
Cédric WeissertUDC
Florian DespondPLR
Patrick SimoninPLR
Pierre-André RomanensPLR
Aliette Rey-MarionUDC
Mathieu BalsigerPLR
Didier LohriVER
Marc MorandiPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Carole DuboisPLR

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