Détail objet

Auteur

David Vogel

Date du dépôt

28.02.2023

Département pilote

DEF

Département en appui

-

Identifiant

23_INT_27

Commission

-

Délais réponse du CE

05.06.2023

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 07.03.2023

Texte déposé

De très nombreuses études prouvent que les enseignantes et enseignants sont toutes et tous sujets à divers biais cognitifs. Ces biais, souvent appelés « effet Pygmalion » ou « effet Golem », relèvent de ce que l’on pourrait appeler des prophéties autoréalisatrices. Rapidement expliqués, ces biais cognitifs désignent le fait qu’une personne en position d’autorité préjuge des capacités de réussite – ou d’échec - d’un individu et que ce dernier performe en conséquence mieux - ou moins bien - en fonction de ce préjugé.

 

Ces biais sont divers et peuvent jouer en faveur ou en défaveur des élèves, que ce soit pour des épreuves orales ou écrites. Cela peut toucher la question du genre, du pays d’origine pour une personne issue de la migration[1], de l’attitude en classe, voire même la beauté de l’élève[2].

Donnons un exemple récent : pour cause de Covid, ce ne sont que les épreuves écrites qui ont été mises en place pour l’Ecole Normale Supérieure en France, en 2020. Les examens oraux ont tous été supprimés et les effets ont été importants sur le taux moyen de femmes admises au concours est passé de 54 % à 67 %.[3]

Afin de lutter contre ces biais, différentes universités suisses ont décidé de mettre en place des épreuves anonymisées aux examens. Par exemple, dès 2023, à l’UNIGE, la correction et la notation de la plupart des examens écrits seront anonymes.

S’il est, par nature, impossible d’éviter cette problématique pour ce qui est des épreuves orales, je soumets au Conseil d’Etat les questions suivantes au sujet des épreuves écrites.

 

  • Le Conseil d’Etat a-t-il conscience de ces biais cognitifs et des effets de ceux-ci sur l’équité dans l’évaluation des élèves ?
  • Le Conseil d’Etat prend-il des mesures de formation ou d’information afin d’éviter ces biais cognitifs dans le cadre de l’enseignement ?
  • Le Conseil d’Etat songe-t-il à encourager les enseignantes et enseignants à mettre en place des épreuves écrites anonymisées dans l’école obligatoire et post-obligatoire ?
  • Le Conseil d’Etat songe-t-il à mettre en place des épreuves écrites anonymes pour tous les examens dans l’école obligatoire et post-obligatoire ?

 

[1]www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-2019-EF100-article-04_1221890.pdf

[2]revue-interrogations.org/Beaute-jugements-et-reussite,309

[3]start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/en-labsence-doral-forte-hausse-du-taux-de-femmes-admises-au-concours-de-lens-que-peut-on-en-conclure-1237144

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienTitre
  23_INT_27-Texte déposéIntervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
07.03.2023
28.02.2023

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Denis DumartherayUDC
Romain PilloudSOC
Jacques-André HauryV'L
David RaedlerVER
Céline BauxUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Cloé PointetV'L
Sylvie PodioVER
Céline MisiegoEP
Maurice TrebouxUDC
Aurélien DemaurexV'L
Yannick MauryVER
Martine GerberVER
Oscar CherbuinV'L
Didier LohriVER
Alice GenoudVER
Alexandre DémétriadèsSOC
Julien EggenbergerSOC
Graziella SchallerV'L
Pierre ZwahlenVER
Blaise VionnetV'L
Denis CorbozSOC
Laurent MiévilleV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Théophile SchenkerVER
Pierre WahlenVER
Yolanda Müller ChablozVER
Michael WyssaPLR
Nathalie JaccardVER
Nathalie VezVER
Jerome De BenedictisV'L

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