Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 5 avril 2022, point 3.6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Si 2021 a permis d'assurer une rentabilité des investissements favorable à la CPEV, 2022 voit revenir les turbulences boursières, la reprise de l'inflation avec notamment la hausse des prix des matières premières et pour corollaire la baisse du pouvoir d'achat des ménages. Une augmentation des taux hypothécaires se profile aussi. Tous ces éléments ont et auront, à n'en pas douter, une influence sur la stabilité financière de la CPEV.

 

Question:Comment l'Etat de Vaud compte-t-il réagir pour maintenir la stabilité financière de la CPEV?

Transcriptions

Mme Catherine Labouchère (PLR) —

Question orale Catherine Labouchère – La caisse de pensions de l’Etat de Vaud : doit-on se faire du souci ? (22_HQU_39)

Si 2021 a permis d’assurer une rentabilité des investissements favorable à la Caisse de pensions de l’Etat de Vaud (CPEV), 2022 voit revenir les turbulences boursières, la reprise de l’inflation avec notamment la hausse des prix des matières premières et, pour corollaire, la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Une hausse des taux hypothécaires se profile aussi. Tous ces éléments ont et auront une influence sur la stabilité financière de la CPEV.

Question : comment l’Etat de Vaud compte-t-il réagir pour maintenir la stabilité financière de la CPEV ?

Mme Rebecca Ruiz (C-DSAS) — Conseiller-ère d’Etat

Comme l’écrit Mme la députée Catherine Labouchère, la très bonne année boursière de 2021 a permis d’améliorer la santé financière de la Caisse de pensions de l’Etat de Vaud (CPEV) de manière importante. Le degré de couverture était de 75,3 % au 31 décembre 2021, grâce à une performance annuelle de + 8,6 %. Or, le contexte actuel, dans ses dimensions politiques et économiques, contribue à alimenter la volatilité des marchés boursiers. D’abord, les sanctions envers la Russie induisent une hausse des prix des matières premières et de l’énergie. Ensuite, les actions des banques centrales ont des effets sur les taux d’intérêt, lesquels augmentent depuis quelques mois. Nous avons connu une longue période de stabilité économique. Depuis 2020, la pandémie, puis la crise ukrainienne rendent les marchés extrêmement volatils. Un environnement dans lequel les actions sont très valorisées et les hausses des taux d’intérêt sont craintes, pousse les marchés financiers dans une zone de turbulences et de fragilité. Cette volatilité touche toutes les caisses de prévoyance, indépendamment de leur système – primauté des prestations ou des cotisations – ou de leur forme juridique.

Dans cet environnement, la CPEV résiste bien. Afin de consolider son approche, elle recherche toujours des actifs réels immobilier, infrastructures comme cible privilégiée d’investissements. La CPEV reste fidèle à une politique d’investissements à long terme. Son allocation d’actifs est largement diversifiée, puisque 30 % de ses placements ne sont pas concernés par les fluctuations boursières. Il s’agit notamment des placements en immobilier ainsi que des prêts hypothécaires, principalement consentis auprès des assurés de la CPEV. L’augmentation des taux hypothécaires depuis le début de l’année permet d’améliorer les perspectives de performance de ce type de placement.

Dans ce monde volatil, il convient de surveiller l’évolution des performances et des principales variables économiques et financières. Surtout, il s’agit de garder le cap donné par une allocation des placements diversifiée sans prendre hâtivement des décisions qui pourraient prétériter les résultats. La CPEV reste cependant attentive aux opportunités qui pourraient se présenter. Tout indique que la stabilité financière de la CPEV est solide.

Le Conseil d’Etat observe que les crises ou les situations difficiles font partie de l’histoire. La pandémie, un conflit armé sur le sol européen, la crise climatique sont des éléments qui conduisent notre monde vers un avenir moins prévisible et qui, probablement, rendra notre économie et les marchés financiers plus incertains, voire instables. Cela étant, en matière de prévoyance, il convient de se concentrer sur le long terme. Les décisions doivent s’inscrire dans cette perspective afin d’assurer dans la sérénité le versement des prestations sans effet d’annonce anxiogène. Dans ce cadre, le Conseil d’Etat n’entend pas enclencher des actions à court terme. Il rappelle que c’est le Conseil d’administration de la CPEV qui est en charge des politiques de placement. Il lui fait toute confiance pour gérer la caisse dans une vision à long terme.

Mme Catherine Labouchère (PLR) —

Je n'ai pas de question complémentaire. Je remercie le Conseil d'Etat pour sa réponse.

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