Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 20 septembre 2022, point 2.10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le plurilinguisme et la diversité culturelle sont au coeur même de l'identité suisse. Aussi, c'est dans un souci de renforcement de la cohésion nationale que l'apprentissage d'une deuxième langue nationale a été inscrit dans les éléments fondamentaux du concordat HarmoS.

 

A l'issue de la scolarité obligatoire, dans de nombreuses situations d'orientation, la maîtrise d'une deuxième langue nationale n'a toutefois pas d'utilité "immédiate". En effet, il s'agit là très rarement d'un pré-requis à l'obtention d'une place d'apprentissage, et à peine plus d'une trentaine d'ordonnances de formation professionnelle initiale prévoient l'enseignement obligatoire d'une seconde langue. Relevons qu'à moyen terme, quelques connaissances en allemand et en anglais peuvent néanmoins s'avérer nécessaires puisque ces deux langues font partie des branches évaluées lors de la passation d'un examen d'admission à la Maturité professionnelle.

 

D'autre part, les compétences linguistiques restent un facteur clé de la compétitivité de nombreuses entreprises ainsi qu'un élément facilitant la mobilité professionnelle des employé.e.s. Qu'il s'agisse de la mobilité géographique ou encore lors d'une réorientation ou d'une reconversion professionnelle. Il s'agit sans doute là l'une des raisons expliquant le développement de cursus bilingues de formation professionnelle initiale dans certains secteurs.

 

Parmi les solutions de formation destinées aux élèves à l'issue de leur scolarité obligatoire, il existe la possibilité d'entreprendre une "douzième année linguistique".

 

Cette solution de transition consiste à "répéter" la dernière année d'école obligatoire dans une école d'une autre région linguistique; elle permet à l'élève développer au quotidien ses compétences linguistiques tout en exerçant ses acquis scolaires. Relevons que certains cantons admettent même, sous conditions, la possibilité d'effectuer cette année dans une voie d'enseignement secondaire plus exigeante que celle fraîchement terminée; l'année de scolarisation devenant alors potentiellement une année de raccordement.

 

Si l'organisation et les modalités (séjour en famille d'accueil, échange d'élèves ou trajets quotidiens depuis leur domicile; aides accordées) de cette douzième année linguistique varient d'un canton à l'autre, la règle est que les frais liés à l'enseignement sont pris en charge par les cantons. Certains partenariats cantonaux sont particulièrement bien développés (JU-BL, FR-TI et les cantons germanophones de la Conférence des Directeurs de l'éducation de Suisse orientale).

 

Il semblerait qu'à l'heure actuelle, dans le canton de Vaud, la possibilité d'entreprendre une douzième année linguistique ne soit offerte qu'aux seul.e.s élèves de l'EPS du Pays d'Enhaut dans le cadre d'un partenariat avec l'établissement scolaire de Saanen.

 

Il est tout à fait évident que la région se prête particulièrement bien à une mise en place aisée de cette douzième année :  en raison de la proximité entre l'école "hôte" et le domicile de l'élève, nul besoin d'organiser ou de superviser des échanges d'élèves ou des familles d'accueil.

 

Bien entendu, en raison de la durée potentielle des trajets quotidiens, le modèle damounais ne peut clairement pas être directement transposé à l'échelle du canton. La douzième année linguistique reste néanmoins une solution de transition qu'il serait intéressant de développer; ce d'autant plus que les séjours linguistiques proposés par des organismes privés peuvent peser lourd sur le budget d'une famille.

 

Cette interpellation s'intéresse donc à l'opportunité de l'élargir à tous les élèves en transition entre le Secondaire I et le Secondaire II.

 

J'ai donc l'honneur de poser les questions suivantes au Conseil d'Etat.

 

Concernant le partenariat existant entre l'EPS du Pays d'Enhaut et l'ESS,

 

1. Quelles sont les modalités régissant cette 12ème année linguistique : conditions/pré-requis exigés des élèves, possibilité d'être scolarisé dans une voie d'orientation différente de celle effectuée à l'EPS du Pays d'Enhaut, titre obtenu, financement, etc.

 

2. Quel est le profil (démographique et, surtout, leurs orientations Secondaire I et II) des élèves VD et BE qui profitent de cette opportunité ?

 

3. Quel bilan le Conseil d'Etat tire-t-il de ce partenariat - notamment en comparaison avec les autres solutions de transition choisies par les élèves du Pays d'Enhaut ?

 

Concernant la possibilité d'étendre cette offre de transition entre le Secondaire I et le Secondaire II à d'autres régions du canton,

 

4. Le Canton de Vaud entend-t-il développer la possibilité d'effectuer une douzième année linguistique ?

 

5. Le cas échéant, quelles sont les modalités envisagées - notamment concernant d'éventuelles conditions d'accès, la possibilité de suivre une autre voie d'orientation ou encore l'ouverture à une 12ème année effectuée au Tessin ?

 

6. Quels soutiens (accompagnement, aide financière) le Conseil d'Etat envisagerait-il de mettre en place à l'intention des jeunes qui s'intéresseraient à effectuer une telle année ?

 

Je remercie le Conseil d'Etat pour ses réponses,

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric RotenSOC
Cloé PointetV'L
Monique RyfSOC
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Amélie CherbuinSOC
Valérie ZoncaVER
Géraldine DubuisVER
Carine CarvalhoSOC
Elodie LopezEP
Sébastien CalaSOC
Claude Nicole GrinVER
Valérie InduniSOC
Oriane SarrasinSOC
Yannick MauryVER
Théophile SchenkerVER
Felix StürnerVER
Joëlle MinacciEP
Nathalie VezVER
David VogelV'L
Yolanda Müller ChablozVER
Claire Attinger DoepperSOC
Céline MisiegoEP
David RaedlerVER
Julien EggenbergerSOC
Cendrine CachemailleSOC
Graziella SchallerV'L
Yves PaccaudSOC
Pierre WahlenVER
Sandra PasquierSOC
Didier LohriVER
Jean TschoppSOC
Blaise VionnetV'L
Patricia Spack IsenrichSOC
Nathalie JaccardVER
Alberto MocchiVER
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