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Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 12 janvier 2021, point 5 de l'ordre du jour

Texte déposé

L’économie circulaire consiste à limiter le nombre de déchets et à améliorer l’efficience énergétique. Elle permet de sortir de l’ère du tout-jetable. Le modèle économique que nous connaissons est basé sur l’idée de l’extraction des matières premières du sol, de leur utilisation et de leur abandon sous forme de déchets. Toutefois, ce n’est pas parce que nous amenons notre bouteille en PET, nos déchets verts et notre ordinateur à la déchetterie qu’ils disparaissent. En moyenne, 1 Suisse produit 715 kg de déchets par année. L’OFEV estime que la Suisse produit, au total, 80 à 90 millions de tonnes de déchets par an, et il estime que la quantité va continuer d’augmenter durant les prochaines années[1].

 

Fonctionner en circuits fermés signifie réduire la consommation de matières premières et limiter les dommages à l’environnement découlant de leur extraction, ainsi que des émissions et des déchets. Cependant l’économie circulaire ne se restreint pas au tri, à la gestion des déchets et au recyclage, tels que nous les connaissons déjà. Elle s’intéresse aux produits dès le début de leur cycle de vie.

 

L’économie circulaire permet de réduire notre dépendance face aux importations de matières premières, en évitant de les gaspiller et en optimisant leur usage sur le long terme. Elle permet aussi de créer localement de la plus-value et de l’emploi, en encourageant les circuits courts et des activités comme la réparation, l’entretien ou l’économie de fonctionnalité (vente de l’usage plutôt que de la propriété d’un bien).

 

Avec l’économie circulaire, les communeset les entreprises bénéficient également d’avantages : moins de dépenses car pas d’achats de nouveaux outils, de nouveaux véhicules ou encore de nouvelles matières premières.

 

Afin de rendre notre canton encore plus attractif, entrons dans l’air de l’économie circulaire.

 

Ainsi par ce postulat, nous demandons au Conseil d’Etat d’étudier la possibilité :

 

·       De réaliser une étude des symbioses industrielles potentielles sur son territoire et d’encourager l’échange de matières premières, d’eau et d’énergie entre les entreprises.

·       De favoriser l’économie de partage en soutenant financièrement ou en subventionnant les organismes de réparation telle que « ressourceries » et « repairs-cafés ».

·       De mettre en place une plateforme d’échange permettant aux communes de mutualiser leurs matériels (location ou prêt entre elles).

·       De prioriser les achats effectués par l’Etat selon le principe de l’économie circulaire et d’effectuer des écobilans, si nécessaire, pour définir la solution la plus écologique.

 

[1]https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dechets/en-bref.html

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Alice GenoudVER
David RaedlerVER
Sylvie PodioVER
Cédric EchenardSOC
Cendrine CachemailleSOC
Andreas WüthrichV'L
Valérie InduniSOC
Raphaël MahaimVER
Jean TschoppSOC
Anne Baehler Bech
Séverine EvéquozVER
Nathalie JaccardVER
Léonard Studer
Sabine Glauser KrugVER
Felix StürnerVER
Pierre FonjallazVER
Jean-Marc Nicolet
Céline MisiegoEP
Olivier Epars
Cloé PointetV'L
Maurice Mischler
Didier LohriVER
Pierre ZwahlenVER
Blaise VionnetV'L
Rebecca JolyVER
Muriel ThalmannSOC
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Hadrien BuclinEP

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Anne-Laure Métraux-Botteron (VER) —

L’économie circulaire consiste, d’une part, à penser la vie des objets dès leur conception afin qu’ils ne la terminent pas en simples déchets et, d’autre part, à encourager la réparation des objets afin d’éviter l’obsolescence programmée. Elle implique donc des synergies entre les différentes entreprises des collectivités. Ces synergies permettent notamment de mutualiser les coûts et de rendre l’économie plus efficiente. Cette économie se développe déjà au travers du recyclage du béton et d’autres matériaux de construction, mais ce n’est pas encore systématique ; ce genre d’exemple doit être renforcé et pérennisé. Il est encore à noter que l’économie circulaire permet de réduire notre dépendance face aux importations de matières premières, en évitant de les gaspiller en optimisant leur usage sur le long terme. Elle permet aussi de créer localement de la plus-value et de l’emploi, en encourageant les circuits-courts et les activités telles que la réparation, l’entretien ou l’économie de fonctionnalité.

Au vu de ces différentes constatations, le postulat demande au Conseil d’Etat d’étudier les possibilités suivantes :

  • de réaliser une étude des symbioses industrielles potentielles sur son territoire et d’encourager l’échange de matières premières ;
  • de favoriser l’économie de partage en soutenant financièrement ou en subventionnant les organismes de réparation tels que ressourceries ou repair-cafés ;
  • de mettre en place une plateforme d’échange permettant aux communes de mutualiser leur matériel ;
  • de prioriser les achats effectués par l’Etat selon le principe de l’économie circulaire et d’effectuer des écobilans, si nécessaire, pour définir la solution la plus écologique.
Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 députés, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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