Point séance

Séance du Grand Conseil le mercredi 15 juin 2022, point 31 de l'ordre du jour

Texte déposé

L'Agenda Riviera, intitulé Culture et Loisirs de mai/juin 2022 et distribué dans chaque ménage de la région semble-t-il, met en exergue une oeuvre picturale présentant un enfant de dos, contemplant un paysage en rapport avec la région concernée.

Le naturisme des personnages est de rigueur et laisserait sous-entendre que cette activité de loisirs est la marque de fabrique de la région.

Pourquoi pas ?

Plus gênante à notre sens, est la femme des "hauts",alanguie dans une posture que d'aucun pourrait qualifier de pornographique et dont on ne perçoit pas la corrélation avec l'enfant qui regarde.

On pourra nous rétorquer qu'il s'agit d'une oeuvre artistique et que la liberté de créer reste entière.

Mais en même temps, de gros efforts sont faits pour ne pas exposer le corps de la femme n'importe comment d'une part, et la responsabilité que nous portons vis à vis des enfants par rapport à l'image pornographique d'autre part.

Nous souhaitons poser au Conseil d'Etat  les questions suivantes :

1.Cette distribution à large échelle est-elle acceptable par rapport aux intérêts de la Femme et de l'Enfant ?

2.Que recherche la promotion touristique à travers une telle couverture ? Quelle image entend-t-elle promouvoir ?

3.Existe-t-il un dialogue entre le Canton, les Communes et les Offices du tourisme pour que ces institutions soient sur la même longueur d'onde quand il s'agit de promouvoir le respect de la Femme et de l'Enfant ? Comment cela se fait-il ?

Je remercie le COnseil d'Etat pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Document

22_INT_82-Texte déposé avec annexe

Transcriptions

L’Agenda Riviera intitulé « Culture et loisirs » de mai-juin 2022 – et, semble-t-il, distribué dans chaque ménage de la région – met en exergue une œuvre picturale présentant un enfant de dos contemplant un paysage en rapport avec la région concernée. Je remercie le Secrétariat général de projeter cette image.

* Insérer image

Le naturisme des personnages en bas est de rigueur et laisserait sous-entendre que cette activité de loisir est la marque de fabrique de la région. Pourquoi pas… Plus gênante, à notre sens, est la femme des hauts alanguie dans une posture que d’aucuns pourraient qualifier de pornographique et dont on ne perçoit pas la corrélation avec l’enfant qui regarde. On pourrait nous rétorquer qu’il s’agit d’une œuvre artistique et que la liberté de créer reste entière. Mais en même temps, de gros efforts sont faits pour ne pas exposer le corps de la femme n’importe comment et nous portons une responsabilité vis-à-vis des enfants par rapport à l’image pornographique.

Je tiens à souligner ici que ma petite fille âgée de 13 ans a quand même trouvé fort de café que, à l’école, on leur demande de respecter le corps de la femme et qu’on puisse trouver cette image sur cet opuscule. Nous souhaitons donc poser au Conseil d’Etat les questions suivantes : cette distribution à large échelle est-elle acceptable par rapport aux intérêts de la femme et de l’enfant ? Que recherche la promotion touristique à travers une telle couverture et quelle image entend-elle promouvoir ? Existe-t-il un dialogue entre le canton, les communes et les offices du tourisme pour que ces institutions soient sur la même longueur d’onde quand il s’agit de promouvoir le respect de la femme et de l’enfant ?

Ce sera ma dernière intervention avant mon départ et je souhaite que l’on continue à se poser des questions sur les images que l’on imprime ou que l’on diffuse à une large échelle et qui semblent contredire constamment cette politique – que je soutiens – du respect du corps de tout le monde en général et de la femme en particulier.

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.