Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 8 mars 2022, point 2.4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Selon les chiffres de l’office fédéral, en 2020 (revenus de 2019), la pauvreté touche 8,5% de la population suisse. Les premières victimes sont les femmes avec un taux de pauvreté de 9,1%.

 

Parmi les nombreuses conséquences de la précarité des femmes, on peut citer les obstacles aux soins par manque de moyens financiers par exemple. En effet, comme le souligne l’OMS, une mauvaise situation financière rend plus difficile l’accès à un logement, à une bonne alimentation et à des activités sportives et culturelles qui sont des éléments indispensables pour rester en bonne santé. Les femmes représentent 64% des personnes qui reportent des soins ou y renoncent. Elles ne vont que très rarement chez leur généraliste pour des contrôles, elles peuvent être réticentes à consulter un spécialiste, par exemple en cas de grossesse, elles ne font pas les suivis nécessaires augmentant ainsi les risques de complications.Elles peuvent aussi être amenées à renoncer à acheter les médicaments nécessaires à leur guérison, à ne pas de soigner des problèmes dentaires ou ne pas pouvoir acheter une paire de lunettes.

Enfin, elles sont souvent peu informées et peu sensibilisées aux campagnes de prévention et de dépistage de maladies, notamment des cancers du sein, du col de l’utérus, etc.

 

Plusieurs raisons peuvent être évoquées :

  • Le manque de temps pour consulter,en effet, très souvent leur quotidien est sous pression, notamment pour les femmes en situation monoparentale, elles font passer leurs enfants, avant leur santé.
  • La précarité de l’emploi avec des salaires payés à l’heure, où, elles n’osent pas prendre congé pour se rendre chez le médecin par peur de manquer d’argent à la fin du mois.
  • La participation aux frais médicaux, et aux médicaments qui impacte leur situation financière.
  • La non sollicitation d’aides possibles par méconnaissance, pudeur, etc.
  • Le barrage de la langue peut également être une raison, tout comme la difficulté et la méconnaissance des milieux médicaux de ces situations comme par exemple face aux difficultés de temporalité, de suivi de rendez-vous, de traitements, etc….

Si selon diverses études françaises et belges on ne constate pas de pathologies spécifiques à la pauvreté, il apparaît tout de même que certaines populations dont les femmes en situation précaire cumulent les facteurs de risques pour la santé et les pathologies non traitées ou peuvent être exposées à des infections récurrentes.

La médecine a fait des progrès considérables ces dernières décennies, elle doit bénéficier à toutes et tous !

Ainsi, nous avons l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :

  • Le Conseil d’État a t’il mis en place des actions spécifiques pour faciliter l’accès aux soins des femmes, notamment des plus précarisées ?
  • Le Conseil d’État envisage-t-il de renforcer les mesures mises en place ?
  • Le Conseil d’État prévoit-il une communication ciblée pour un meilleur accès aux aides possibles ?
  • Existe-t-il des collaborations avec des organismes travaillant auprès des femmes notamment des plus précarisés pour toucher plus largement ce public ?

 

D’avance, nous remercions le Conseil d’État pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Yves PaccaudSOC
Léonard Studer
Cendrine CachemailleSOC
Pierre FonjallazVER
Didier LohriVER
Pierre WahlenVER
Claude Nicole GrinVER
Sabine Glauser KrugVER
Sylvie PodioVER
Anne-Laure Métraux-BotteronVER
Jean-Marc Nicolet
Delphine ProbstSOC
Yannick MauryVER
Olivier Epars
Valérie InduniSOC
Alice GenoudVER
Rebecca JolyVER
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