Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 11 octobre 2022, point 3.18 de l'ordre du jour

Texte déposé

 

Dans toute la Suisse, les affections respiratoires pédiatriques ont pris l’envol cette année à la suite du COVID, surchargeant les urgences et provoquant des engorgements critiques des lits. Pédiatrie Suisse et des pédiatres sont intervenus le 27 septembre dernier par un communiqué de presse et des interventions à la radio pour s’inquiéter de cet état de fait.

 

Le canton de Vaud a-t-il mis en place des mesures pour y faire face afin de pallier ces problèmes ?

Transcriptions

Mme Josephine Byrne Garelli (PLR) —

Question orale Josephine Byrne Garelli au nom PLR – Surcharge en pédiatrie, le canton de Vaud est-il prêt ? (22_HQU_110)

Dans toute la Suisse, les affections respiratoires pédiatriques ont pris l’envol cette année à la suite du COVID, surchargeant les urgences et provoquant des engorgements critiques des lits. Pédiatrie Suisse et des pédiatres sont intervenus le 27 septembre dernier par un communiqué de presse et des interventions à la radio pour s’inquiéter de cet état de fait.

Le canton de Vaud a-t-il mis en place des mesures pour y faire face afin de pallier ces problèmes ?

Mme Rebecca Ruiz (C-DSAS) — Conseiller-ère d’Etat

Le Conseil d’Etat souhaite en premier lieu souligner que les hôpitaux traversent une période de transition majeure depuis la crise pandémique des deux dernières années. Durant la pandémie, les mesures sanitaires ont permis de contenir la transmission des infections et les enfants ont particulièrement bénéficié de leurs effets. Lorsque les mesures ont été progressivement levées à la fin de l’été 2021, le nombre d’infections respiratoires, y compris leur sévérité, a alors particulièrement augmenté chez les enfants. A noter que le contexte pandémique, parfois vécu comme anxiogène par certaines personnes, a accentué l’inquiétude de parents face aux symptômes respiratoires. Ceci a eu pour conséquence une augmentation du recours aux urgences hospitalières. De plus cette augmentation de recours s’est concentrée à certaines heures, en soirée et la nuit, créant régulièrement des saturations.

Actuellement et de façon générale, le système hospitalier est sous forte tension dans son ensemble par une augmentation de patients, l’absentéisme et l’émergence d’une pénurie en personnel soignant. Dernièrement encore, des hôpitaux suisses alémaniques ont été contraints de fermer plusieurs dizaines de lits en raison du manque de personnel soignant, ce qui bien heureusement n’est pas le cas pour l’heure dans les services de pédiatrie du canton. Dans ce contexte compliqué, plusieurs mesures sont activées ou en cours de développement.

  • Un rappel à la population a été fait par communiqué de presse, le 24 août dernier, quant à la nécessité de prioriser l’appel au médecin traitant ou à la Centrale des médecins de garde avant de se rendre aux urgences.
  • Afin de fluidifier les urgences hospitalières, un modèle novateur est actuellement mis en place au CHUV. Ce modèle offre une consultation d’urgence et de premier recours par une infirmière de pratique avancée (IPS). Par son rôle et son autonomie, cette personne prend en charge les consultations et dispense des conseils avisés afin d’éviter des consultations aux urgences.
  • Les services de pédiatrie du canton travaillent en étroite collaboration depuis de nombreuses années afin d’assurer la prise en charge de tous les besoins en hospitalisation. A noter que le Département femme-mère-enfant (DFME) du CHUV a mis en place cette année un gestionnaire de flux pouvant coordonner les différentes hospitalisations pédiatriques entre le CHUV et les hôpitaux régionaux.
  • Le Canton de Vaud dispose depuis quelques années d’une application Urgences Vaud permettant aux usagers de s’orienter vers un centre d’urgences pédiatriques selon son taux d’occupation.
  • Le Canton œuvre et cherche à renforcer la littéracie en santé des parents, et ce, notamment par l’implication des sage-femmes et des infirmières petite enfance (IPE) en matière de promotion de la santé et de prévention pour les maladies infantiles courantes.
  • La coordination entre les services de pédiatrie hospitaliers et les médecins pédiatres installés se réalise à différents niveaux, par exemple via le Collège cantonal de pédiatrie pour l’ensemble du canton.

Enfin, un état des lieux sur les médecins en fonction dans les diverses structures de soins a été effectué récemment par le Département de la santé et de l’action sociale. Le Canton entend ainsi répondre efficacement au renouvellement des médecins pédiatres installés en cabinet et les pédiatres hospitaliers, le nombre restant à confirmer.

Mme Josephine Byrne Garelli (PLR) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse, je n’ai pas de question complémentaire.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :