Point séance

Séance du Grand Conseil mercredi 16 décembre 2020, point 4 de l'ordre du jour

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Texte adopté par CE

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M. Stéphane Montangero (SOC) —

Le début de l’année 2018 avait été tumultueux pour l’Agence télégraphique suisse (ATS) : après la fusion avec l’agence de presse autrichienne Austria Presse Agentur (APA), naissait Keystone-ATS, avec la promesse de ses dirigeants d’en faire une grande entreprise multimédia, en octobre 2017 déjà. Mais le 8 janvier 2018, c’est un plan de restructuration massif que l’ATS annonçait, avec de nombreuses suppressions d’emplois partout en Suisse. Pour la première fois, l’agence s’était mise en grève. Sur le plan politique, de nombreuses interventions ont eu lieu, dont la présente interpellation, le 16 janvier, date que nous aurions aimé voir figurer dans la réponse du Conseil d’Etat, comme nous le demandons depuis plusieurs mois.

Ce que nous avons pu constater, depuis le dépôt de cet objet, c’est hélas un démantèlement systématique et déterminé par les principaux actionnaires du fantastique outil qu’était notre agence de presse nationale, l’ATS. Quelques focus : 36 postes sur 150 supprimés à la suite de la fusion Keystone-ATS, les plus de 60 ans — quatre personnes, je crois — ont été réintégrés suite à de grandes pressions. Il y a aussi eu 25 départs volontaires qui n’ont pas tous été remplacés. Il y a encore eu trois ou quatre postes non renouvelés durant les derniers mois, après le départ volontaire des contrats de durée déterminée. La rédaction économique a été supprimée et externalisée. L’internationale et la nationale ont fusionné en une seule rubrique. Côté alémanique, la rédaction internationale a été externalisée chez Deutsche Presse-Agentur (DPA), la grande agence de presse allemande, depuis le mois d’avril 2019. Bref, tout cela est indigne d’une agence de presse digne de ce nom. Quant à l’indépendance dont elle est censée faire preuve, je laisse chacun y réfléchir. Pour le surplus, cette interpellation et les réponses du Conseil d’Etat datent d’un certain temps déjà. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et il y a surtout eu le postulat de notre collègue Valérie Induni. Je pense que c’est à cette occasion que nous pourrons avoir un débat complet sur la question de la presse. Pour cette raison, je ne déposerai pas de détermination et je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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