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Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 14 septembre 2021, point 2.7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Un nouveau rapport du GIEC est sorti : mettons le climat au même niveau que la COVID

 

Le 9 août dernier, le sixième rapport du GIEC est sorti. Le cinquième rapport date de 2013 déjà, et les conclusions du sixième sont très semblables, mais avec une précision plus importante et un degré de certitude beaucoup plus grand.

Il ne fait ainsi désormais plus aucun doute que les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine ont réchauffé le climat et sont également en partie responsables des récents phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes. En fait, nos émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter ces dernières années. La concentration de CO2 dans l'atmosphère est aujourd'hui plus élevée qu'elle ne l'a été depuis au moins 2 millions d’années. Les autres messages clés importants sont :

  • Le changement climatique touche désormais toutes les régions du monde.
  • La température moyenne mondiale s'est réchauffée d'environ 1,1 °C depuis le début de l'industrialisation, le réchauffement sur les terres (1,6 °C) étant plus important que sur les océans (0,9 °C). En Suisse, la température a augmenté environ deux fois plus que la moyenne mondiale.
  • Le système climatique global (atmosphère, océan, banquises et glaciers) évolue à un rythme sans précédent depuis plusieurs siècles voire plusieurs millénaires.
  • Les effets déjà observés du changement climatique sont : une augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur et des fortes précipitations ainsi que de l’occurrence de périodes sèches dans certaines régions du monde.

(tiré d’un communiqué de l’office fédéral de météorologie)

 

À la même date, le secrétaire général des Nations Unies Antònio Gutteres a déclaré que « la sonnette d'alarme est assourdissante et les preuves sont irréfutables : les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles et de la déforestation étouffent notre planète et mettent des milliards de personnes en danger immédiat ».

Il a appelé à agir immédiatement dans le domaine de l'énergie : « Si nous ne réduisons pas dès maintenant la pollution par le carbone, l'objectif de 1,5 degré sera rapidement hors de portée ».

Pour lui, le rapport du GIEC doit sonner le glas du charbon et des combustibles fossiles, avant qu'ils ne détruisent notre planète : aucune nouvelle centrale au charbon ne doit être construite après 2021. 

Les pays de l'OCDE doivent éliminer progressivement le charbon existant d'ici 2030, et tous les autres pays doivent suivre d'ici 2040. 

Les pays doivent également mettre fin à toute nouvelle prospection et production de combustibles fossiles et réorienter les subventions accordées aux combustibles fossiles vers les énergies renouvelables. 

D'ici 2030, la capacité solaire et éolienne devrait quadrupler et les investissements dans les énergies renouvelables devraient tripler pour maintenir une trajectoire nette zéro d'ici 2050.

(tiré d’un communiqué de l’ONU)

Enfin, le 5 septembre dernier, plus de 230 revues médicales dans le monde entier ont fait le même éditorial pour alerter la communauté internationale :

« Le réchauffement climatique affecte déjà tellement la santé des gens que les mesures d’urgence contre le changement climatique ne peuvent pas être suspendues pendant que le monde fait face à la pandémie de Covid-19. »

« Malgré la préoccupation légitime pour le Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie soit terminée pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre », insistent les auteurs de cet appel».

Ils appellent les gouvernements à répondre à la crise climatique avec le même type de “financement sans précédent” que celui consacré à la lutte contre la crise sanitaire.

« Ces investissements produiront des résultats positifs considérables en matière de santé et d’économie. […] Une meilleure qualité de l’air permettrait à elle seule d’obtenir des améliorations pour la santé qui compensent facilement le coût global de la réduction des émissions »

Sur la base de ces faits, nous souhaitons poser au Conseil d’État les questions suivantes :

  1. Est-il possible de réaliser le budget et les investissements 2022 (ou au moins 2023) selon le précepte suivant : à chaque franc utilisé pour la lutte contre la COVID-19, un autre franc sera utilisé pour la lutte contre les dérèglements climatiques ?
  2. Est-ce que ce précepte suffira pour garantir au canton de Vaud les engagements pour respecter les accords de Paris ? notamment pour procéder à l’élaboration et au financement du Plan Climat Vaudois de 2e génération(PCV2) ?
  3. En cas de réponse positive aux deux premières questions, le Conseil d’État envisage-t-il d’inciter, la Confédération et les autres cantons à faire de même ? 
  4. Un état des lieux en termes d’émission de GES sur le canton a-t-il été fait (en tenant compte des émissions grises) ? En sera-t-il tenu compte pour le PCV2 ?
  5. Est-il possible de débloquer les pré-financements COVID des comptes 2019 et de les investir dans la lutte contre le dérèglement climatique ?

 

Sites visités et conseillés :

 

https://etatdurgence.ch/rapport-ar6-du-giec-resume-pour-les-decideurs/?fbclid=IwAR1A0MLkwM1En1GVYmbfmi8wx2WrHNl5ooPyc5I74cUZyR0POHvqHPFgmj4

 

https://news.un.org/fr/story/2021/08/1101392

 

https://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/meteosuisse-blog.subpage.html/fr/data/blogs/2021/8/der-neue-ipcc-bericht--hauptaussagen-und-blick-in-.html

 

https://www.heidi.news/sante-alimentation/il-ne-faut-pas-attendre-la-fin-de-la-pandemie-l-appel-des-revues-medicales-en-faveur-du-climat

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre FonjallazVER
Laurent MiévilleV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Claire RichardV'L
Léonard Studer
Felix StürnerVER
Pierre ZwahlenVER
Anne-Laure Métraux-BotteronVER
Jean-François ChapuisatV'L
Alice GenoudVER
Marc VuilleumierEP
Céline MisiegoEP
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