Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 9 novembre 2021, point 3.6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Suite aux nombreuses attaques de troupeaux durant l’été par des loups dans notre canton,le CE a mandaté  des gardes faune pour effectuer cette tâche suite à l’acceptation de la demande faite à la confédération.

Aujourd’hui des militants défenseurs du loup occupent les zones concernées afin d’empêcher les gardes-faunes d’effectuer leurs tâches.

Ainsi ,je dépose la question suivante:

Quelles sont où seront les mesures prises par notre gouvernement afin que cessent ces agissements anti- démocratiques qui empêchent le travail des agents de l’Etat?

José Durussel.

Transcriptions

M. José Durussel (UDC) —

Question orale Durussel - Occupation du territoire(suite) (21_HQU_102)

La désobéissance civile ainsi que l’occupation de différents lieux sont devenues un vrai sport cantonal, voire international, au vu de l’origine des personnes présentes sur les différents sites. Suite aux nombreuses attaques de troupeaux durant l’été par des loups dans notre canton, le Conseil d’Etat a mandaté des gardes-faunes pour effectuer cette tâche suite à l’acceptation de la demande faite à la Confédération.

Aujourd’hui, des militants défenseurs du loup occupent les zones concernées afin d’empêcher les gardes-faunes d’effectuer leurs tâches. Ainsi, je dépose la question suivante :

Quelles sont ou seront les mesures prises par notre gouvernement afin que cessent ces agissements anti-démocratiques qui empêchent le travail des agents de l’Etat ?

Mme Béatrice Métraux — Conseiller-ère d’Etat

Comme je l’ai rappelé précédemment au Groupe chasse, par décision du 31 août, le Département de l’environnement et de la sécurité a autorisé le tir de deux jeunes loups de la meute du Marchairuz. La mise en œuvre de cette décision incombe à la Direction générale de l’environnement, les tirs devant être réalisés par les surveillants permanents du corps de Police Faune Nature. Cette décision est fondée sur une décision préalable de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) précisant que les tirs doivent se faire à proximité des alpages.

Les surveillants ont réalisé de nombreux affûts dans la région du Marchairuz. A de très nombreuses occasions, ils ont été perturbés par des photographes ou des promeneurs venus sur place dans le but d’empêcher les opérations de tir et qui ont mené à l’interruption de l’affût, la présence de tiers empêchant effectivement le travail des gardes dans la mesure où la sécurité des personnes doit être garantie. Les intéressés dénoncent notamment le fait qu’il n'y ait pas de clôtures adéquates pour protéger les bovins des attaques de loups et estiment que les tirs de jeunes loups autorisés par le Département de l’environnement et de la sécurité seront inefficaces. Ils ont annoncé leur volonté d’empêcher la réalisation des tirs.

Courant septembre, la Direction générale de l’environnement a rencontré certains opposants aux tirs de régulation présents dans la région du Marchairuz, afin de leur présenter la situation et le cadre légal fédéral. Cela a permis à certains d’entre eux de mieux comprendre l’action de l’Etat et de renoncer à l’occupation des alpages concernés. Cela s’est toutefois avéré insuffisant puisque les actions d’autres militants n’ont pas cessé. Etant donné qu’il est difficile de les identifier, un communiqué de presse du Département de l’environnement et de la sécurité a en outre été diffusé le 24 septembre avec pour objectifs d’informer sur les mesures visant une meilleure cohabitation avec le loup et de renforcer le dialogue avec tous les acteurs concernés par la présence du loup sur le territoire cantonal.

Au vu de ce qui précède et des conditions restrictives de l’autorisation donnée par l’OFEV, les tirs autorisés n’ont effectivement pas encore pu avoir lieu et leur réalisation va s’avérer de plus en plus difficile, comme je l’ai expliqué auparavant. Les agissements de certains militants défenseurs du loup pourraient être constitutifs d’une infraction pénale, auquel cas ils seront dénoncés pénalement. Les comportements incriminés sont donc actuellement en train d’être analysés par les services de l’Etat. Ils feront, cas échéant, l’objet d’une dénonciation s’il devait s’avérer que les conditions d’une infraction sont réunies.

M. José Durussel (UDC) —

Je remercie Mme la conseillère d’Etat pour sa réponse et j’ai une brève question complémentaire. La sécurité des gardes-faunes sur les sites où doivent avoir lieu leurs interventions confrontée à la présence des extrémistes est-elle garantie ? En effet, vous avez indiqué précédemment que ces derniers étaient prêts à tout.

Mme Béatrice Métraux — Président-e

A la question complémentaire et pertinente de M. Durussel, je lui répondrai que les gardes-faunes sont en contact avec le poste de gendarmerie. En cas de difficultés, menaces ou autres, la gendarmerie est prête à intervenir.

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