Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 9 novembre 2021, point 3.3 de l'ordre du jour

Texte déposé

En date du 20 mai, le Directeur Général de l'Enseignement Post Obligatoire communiquait dans les médias que tous les élèves du gymnase de Bussigny pourront pratiquer l'éducation physique dans le respect de la loi cantonale et fédérale. Force est de constater que ce n'est pas le cas, puisque certaines classes n'ont que 2 heures de sport par semaine. Comment le DFJC justifie-t-il cette anomalie? Et comment va-t-il procéder lors de la rentrée scolaire prochaine, en sachant que le nombre d'élèves va fortement augmenter?

Je remercie le Conseil d'Etat de ses réponses.

Transcriptions

M. Sergei Aschwanden (PLR) —

Question orale Sergei Aschwanden - Ça mouline... ?! (21_HQU_106)

En date du 20 mai, le Directeur général de l'enseignement post-obligatoire communiquait dans les médias que tous les élèves du gymnase de Bussigny pourront pratiquer l'éducation physique dans le respect des lois cantonale et fédérale. Force est de constater que ce n'est pas le cas, puisque certaines classes n'ont que 2 heures de sport par semaine. Comment le Département de la formation et de la jeunesse justifie-t-il cette anomalie ? Et comment va-t-il procéder lors de la rentrée scolaire prochaine, en sachant que le nombre d'élèves va fortement augmenter ?

Mme Cesla Amarelle — Conseiller-ère d’Etat

S’agissant de l’année scolaire 2021-2022 et des filières actuellement proposées, les heures d’éducation physique au gymnase de Bussigny sont réparties de la manière suivante. En première années d’Ecole de culture générale (ECG) et d’Ecole de maturité (EM), les élèves suivent bel et bien trois périodes hebdomadaires d’éducation physique. Les exigences fédérales ainsi que celles du Plan d’études qui prévoit trois périodes hebdomadaires en première année d’ECG et d’EM sont également strictement respectées depuis août 2021. En deuxième année d’ECG uniquement, les élèves suivent deux périodes d’éducation physique hebdomadaires. Si cette proportion ne correspond pas parfaitement aux ordonnances fédérales, elle correspond néanmoins pleinement au Plan d’études vaudois qui prévoit deux périodes d’activité physique en 2e année d’ECG. Cette situation constitue la norme dans la majorité des établissements gymnasiaux et on ne peut ainsi retenir la notion d’anomalie sur le site de Bussigny, puisque l’on suit la fameuse règle des 3-2-3. Enfin, les élèves de 4e année d’Ecole de maturité spécialisée, option pédagogie, ne suivent pas d’enseignement d’éducation physique, car le Plan d’études n’en prévoit tout simplement pas.

En l’absence pour l’heure d’infrastructures sportives complémentaires à l’offre actuelle, le gymnase de Bussigny a acquis des vélos tout terrain pour permettre aux élèves de se rendre à l’extérieur et d’accéder à des infrastructures externes aussi souvent que possible. Il propose ainsi une activité sportive qui diffère du gymnase urbain et s’inscrit dans la droite ligne du Canton de Vaud en matière de promotion de la mobilité douce auprès des jeunes. Le fait que le Plan d’études cantonal soit strictement respecté et que les exigences fédérales le soient très majoritairement dans le site de Bussigny a confirmé les propos communiqués par le Directeur général de l’enseignement post-obligatoire. De façon plus structurante, il n’est pas inutile de rappeler que l’ouverture du gymnase de Bussigny dans des délais record est la conséquence de l’évolution démographique et de la forte attractivité des formations gymnasiales. Du fait de l’affectation première des surfaces louées à Bussigny, à savoir des surfaces commerciales et de bureau, le bâtiment n’avait donc pas été conçu de façon à pouvoir y organiser des cours d’éducation physique. Lors des travaux d’aménagement du bâtiment, il a été répondu à cette carence par la réalisation d’une salle de fitness située dans les murs du gymnase.

Si les plans d’études vaudois en matière d’éducation physique et sportive sont ainsi respectés au gymnase de Bussigny pour l’année scolaire 2021-2022, il est vrai qu’ils seront plus difficiles à respecter pour les années ultérieures, lorsque l’établissement fonctionnera à sa pleine capacité. Cette problématique a été identifiée dès la genèse du projet de gymnase ; cela a été indiqué à l’ensemble de la députation et sa résolution passe par la construction d’infrastructures de sport supplémentaires à proximité immédiate du site, ce qui ne relève pas de la compétence propre du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture ni de la Direction générale de l’enseignement du post-obligatoire (DGEP). A cet effet, la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP) du Département des finances et des relations extérieures a procédé aux études d’implantation d’un bâtiment dédié au sport. Le rapport, sous la forme de trois variantes, est en passe d’aboutir. Il doit prendre en compte des paramètres multiples tels que la propriété foncière, la durabilité, les modes constructifs possibles, etc., à mettre en regard avec les investissements élevés à consentir.

En conclusion, je peux vous assurer, monsieur le député, que le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture ainsi que le Département des finances et des relations extérieures travaillent à trouver des solutions pragmatiques et pérennes pour permettre aux élèves du gymnase de Bussigny de bénéficier d’un nombre suffisant d’heures d’éducation physique.

M. Sergei Aschwanden (PLR) —

Je n’ai pas de question complémentaire. Je reviendrai à la charge le moment voulu.

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