Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 7 février 2023, point 2.2 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis quelques mois, plusieurs épiceries et magasins spécialisés dans les circuits-courts – mettant en lien direct ou semi-direct les producteurs et productrices avec les consommatrices et consommateurs – ont annoncé des difficultés, certains ayant même dû fermer. Le dernier exemple en date concerne un acteur important du domaine : les magasins Terre Vaudoise créés par l’association Prométerre, qui ont annoncé leur fermeture pour le 28 février prochain[1]. Une tendance similaire apparaît également se dessiner pour la vente directe dans les fermes et exploitations, dont plusieurs annoncent une baisse de fréquentation relativement inquiétante. Et alors que d’autres exploitations continuent leurs activités et bénéficient d’une clientèle fidèle[2], l’impact de ces difficultés et fermetures sur tout ce qui compose l’économie locale (agriculture vaudoise, petites exploitations, artisanes et artisans, etc.) est indéniable, a fortiori dans la mesure où nombre de ces producteurs locaux et productrices locales n’ont pas augmenté leurs prix dans le contexte inflationniste actuel. Les impacts sociaux que de telles fermetures et difficultés peuvent avoir, notamment en termes de licenciements et de réduction du nombre de places d’apprentissage, est également important.

 

En novembre 2022, le Conseil d’Etat a annoncé la création et la mise en ligne d’un site Internet spécialisé dans les vins vaudois (www.vaudvins.ch), visant à augmenter à la fois la visibilité et les ventes des vins vaudois. Une mesure présentée comme utile pour relancer la viticulture. Et qui pourrait, potentiellement, inspirer des mesures similaires axées sur d’autres pans de l’agriculture ou de la production locale, permettant de donner une visibilité accrue aux produits locaux. Ceci en parallèle à la stratégie du Canton pour sa propre consommation dans les administrations et entités publiques[3].

 

A la lumière de ce qui précède, les signataires de la présente interpellation ont l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

 

  1. Le Conseil d’Etat constate-t-il un recul dans la demande de produits agricoles et alimentaires locaux depuis l’année dernière en comparaison avec les années précédentes ?
  2. Le Conseil d’Etat constate-t-il un recul de l’offre et des débouchées en matière de vente directe et semi-directe pour les produits agricoles et alimentaires locaux depuis l’année dernière en comparaison avec les années précédentes ?
  3. Quels impacts cette évolution peut-elle avoir selon le Conseil d’Etat sur la bonne santé et le maintien de l’agriculture et des exploitations locales ?
  4. Le Conseil d’Etat prévoit-il des mesures permettant de mettre en valeur les produits de, et issue de, l’agriculture locale, par exemple dans la même ligne de ce qui a été fait pour les vins vaudois avec la plateforme www.vaudvins.ch?

 

[1]https://www.rts.ch/info/suisse/13732611-tres-populaire-pendant-la-pandemie-la-vente-directe-au-consommateur-ne-seduit-plus.html.

[2]https://www.24heures.ch/le-terroir-nest-pas-en-crise-meme-si-terre-vaudoise-a-ferme-972139648089.

[3] A ce sujet, voir notamment la réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Nathalie Jaccard « Plus c’est court, plus c’est sain… » (19.INT.375).

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre ZwahlenVER
Didier LohriVER
Sébastien HumbertV'L
Felix StürnerVER
Thanh-My Tran-NhuSOC
Romain PilloudSOC
Théophile SchenkerVER
Valérie InduniSOC
Martine GerberVER
Mathilde MarendazEP
Anna PerretVER
Nathalie VezVER
Valérie ZoncaVER
Sabine Glauser KrugVER
Julien EggenbergerSOC
Nathalie JaccardVER
Géraldine DubuisVER
Alberto MocchiVER
Claude Nicole GrinVER
Pierre WahlenVER
Oscar CherbuinV'L
Yannick MauryVER
Joëlle MinacciEP
Aurélien DemaurexV'L
Pierre FonjallazVER
Cédric RotenSOC
Sandra PasquierSOC
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