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Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 24 novembre 2020, point 18 de l'ordre du jour

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Texte adopté par CE

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Mme Claire Richard (V'L) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse relativement sommaire aux questions posées par mon interpellation et relève les points suivants. Le fait d’utiliser un véhicule à moteur n’a jamais été une garantie de sobriété… cela se saurait ! Néanmoins, l’utilisation d’une arme à feu n’est pas comparable à la conduite d’un véhicule à moteur. En effet, une arme à feu est conçue pour tuer — uniquement pour tuer — contrairement à la voiture. Mon interpellation portait donc sur un taux de 0‰, vu la dangerosité pour autrui des armes à feu, et non sur le taux usuel d’alcoolémie. On peut d’ailleurs penser que le chasseur vaudois, mentionné dans la réponse du Conseil d’Etat, qui avait adopté un comportement douteux et perdu son permis de chasse en automne 2019, présentait un taux bien plus élevé que le 0,5 légal. En outre, l’absence d’accident grave depuis longtemps ne garantit pas qu’il n’y en aura pas à l’avenir. En effet, c’était également le cas au Tessin pendant longtemps, jusqu’à l’automne 2019, quand un chasseur en a tué un autre — bien involontairement du reste. Nul ne sait si l’alcool était impliqué dans cet accident dû à une arme à feu, ni dans l’autre accident mortel survenu également au Tessin à l’automne 2019, en raison d’une grave chute d’un chasseur. Il n’en reste pas moins que le Tessin envisage de légiférer, ayant évidemment pris conscience du danger.

En conclusion, je prends acte du fait que l’Etat de Vaud est confiant et estime dispenser une formation « particulièrement exigeante et rigoureuse en matière de sécurité et de manipulation des armes ». A titre personnel, je ne suis nullement rassurée. D’autant plus à une époque de forte et régulière croissance démographique qui amène des promeneurs en forêt chaque année plus nombreux. Ainsi, je déplore que le Conseil d’Etat n’accepte pas de mener une réelle introspection et qu’il affirme qu’« il n’est pas nécessaire à ce stade de prévoir une interdiction totale de la consommation d’alcool… ».

J’espère que nous n’aurons pas à regretter la confiance du Conseil d’Etat dans le système actuel ni à nous trouver dans l’obligation future de légiférer. En cas d’accident — que je ne souhaite évidemment pas — il me semblerait pertinent que le taux d’alcoolémie entre dans les éléments pris en compte par l’enquête.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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