En ces temps incertains, le rôle de l’Etat est de garantir la stabilité. Cette réalité est retranscrite dans le projet de budget du Conseil d’Etat 2023. Ce budget vise principalement à soutenir le pouvoir d’achat des Vaudoises et des Vaudois dans un contexte d’inflation.
Sur les cinq dernières années, l’État de Vaud a réalisé 2,94 milliards de francs d’investissements bruts (y compris la part des tiers) dans tous les domaines du service public; soit environ le même montant qu’il a prévu d’investir pour les quatre années à venir.
Les comptes de l’Etat de Vaud se soldent pour 2021 par un excédent de revenus de 14 mios. Le résultat intègre des écritures de bouclement à hauteur de 674 mios. Il absorbe l’ensemble des dépenses liées à la pandémie. La progression des charges courantes est réduite à 1,6%, soit une croissance inférieure aux années précédentes et au budget.
Une hausse du PIB de 41,9% et un nombre d’emplois en progression de 31,0% entre 2005 et 2020: l’économie vaudoise a fait preuve d’un dynamisme réjouissant durant ces quinze années marquéespar des crises à répétition. Ainsi, les entreprises du canton sont globalement parvenues à rebondir,à résister ou à prospérer malgré les effets des subprimes, de la crise de la zone euro, de l’abandon du cours plancher de l’euro, de la guerre commercialeet de lacrise du Covid-19. Cinqans après «Vaud–Le tigre discret», l’Observatoire BCV de l’économie vaudoise, la CVCIetl’Institut CREA ont refaitle pointsur la santé dutissu économique du canton. Publiée ce jour, l'étude «De la crise des subprimesà celledu Covid» confirme ainsi que le «miracle vaudois» n’est pas un mythe. (Photo : Alain Herzog Swisstech Convention Center EPFL)
Le projet de budget de l’Etat de Vaud pour 2022 prévoit pour la deuxième année consécutive un déficit à hauteur de 188 millions de francs. Il répond à l’augmentation des besoins dans les domaines liés à la démographie et renforce les prestations à la population dans les secteurs clés de l’Etat.
Les comptes de l’Etat se soldent pour 2020 par un excédent de revenus de 6 mios. Le résultat intègre des écritures de bouclement à hauteur de 261 mios concernant l’accord avec les communes, le plan climat et les risques fiscaux. Il tient compte également de l’ensemble des dépenses et cautions liées à la pandémie pour un total de 521 mios.
Le Conseil d’Etat a pris acte des décisions annoncées mercredi 13 janvier 2021 par le Conseil fédéral. Il en mesure l’impact significatif sur des pans entiers de l’économie et sur la population vaudoise; il comprend l’inquiétude et les interrogations qu’elles peuvent générer. Le Conseil d’Etat a anticipé dans une large mesure ces annonces et, dans sa séance du 13 janvier, il a substantiellement adapté et renforcé le dispositif cantonal destiné à lutter contre la pandémie sur les plans sanitaire et économique. Il présente l’ensemble des mesures d’ores et déjà arrêtées.
Le Conseil d’Etat prévoit 20 millions de francs pour le soutien de l’industrie; 50 millions pour les cas de rigueur; 20 millions pour le soutien à la consommation et au commerce local, 10 millions pour le soutien à la culture et 15 millions pour la prise en charge de 10% des salaires du mois de novembre des employés au bénéfice de RHT travaillant dans des entreprises dont le gouvernement a ordonné la fermeture.
Le projet de budget de l’Etat de Vaud pour l’année 2021 prévoit un déficit, pour la première fois depuis quinze ans, à hauteur de 163 millions de francs. Ce budget au "petit équilibre" répond à l’augmentation des besoins dans l’enseignement, la santé, le social et les autres domaines liés à la démographie, pour une croissance maîtrisée des dépenses courantes (+2,3%). 466 millions ont par ailleurs déjà engagés par le Canton dans les mesures liées à la crise du COVID-19.
En 2018, les communes vaudoises consacrent l’entier de leur marge d’autofinancement (467 mios) à leurs investissements dont le montant à leur charge peut être considéré comme assez élevé (576 mios). Elles comptabilisent ainsi une insuffisance de financement de 109 mios, c’est-à-dire un besoin en capitaux tiers moins élevé que l’année précédente (-36 mios).