Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 11 octobre 2022, point 4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Dans notre canton, environ 70% des déplacements individuels sont effectués au moyen d’un transport privé motorisé. Si cette part diminue avec le temps, elle reste marginale. Or, les chiffres nous montrent que les transports individuels motorisés représentent environ ¼ des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc, avec l’amélioration de l’efficacité énergétique, un levier important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Bien que le manque de confort ou le coût élevé soit parfois avancé par les utilisateurs pour justifier ce piètre score, le manque d’alternative efficace en est la principale raison. En effet, une grande partie de la population de notre canton ne dispose pas à l’heure actuelle d’une offre de transport en commun suffisante pour envisager un changement d’habitudes.

 

Si l’offre pourrait encore être développée ponctuellement, la réalité géographique et démographique de notre territoire montre que le « tout » transport public ne sera pas atteignable pour chacun et chacune.

 

La solution se trouve peut-être entre-deux, avec une (petite) partie du trajet effectué par des moyens privés (voitures, vélos, etc…) et une autre (grande) par le réseau de transports publics. La seule contrainte résiduelle est de développer l’interface de connexion, connue sous le nom de parking d’échange.

 

Or, la mesure A24 du Plan directeur cantonal (PDCn) prévoit le développement de telles infrastructures et leur localisation est d’ailleurs définie. En revanche, ni d’objectifs quantitatifs, ni temporels ne sont prévus.

 

De plus, dans son EMPD du 30 janvier 2019, le Conseil d’Etat demandait un crédit cadre de CHF 20'500'000.- pour financer la participation de l’Etat […] à la réalisation des interfaces de transport voyageurs […]. Cet EMPD prévoyait un montant de CHF 17'000'000.- pour la subvention à la réalisation des telles infrastructures, avec une participation maximale de 50% des coûts de projet et 50% des charges de construction et d’exploitation non couvertes par les recettes. En outre, cet EMPD prévoit que les objets éligibles représentent un potentiel de 2'500 places de stationnement pour automobiles et 5'700 places de stationnement pour vélos. Ces chiffres étant indicatifs, ils doivent être précisés dans le cadre des études de planification régionales, justement financées par ledit EMPD.

 

J’ai donc l’avantage de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

 

  1. La mesure A24 prévoit, comme indicateur d’atteinte, l’« offre en stationnement dans les parkings d’échange ». Quelle a donc été l’augmentation de l’offre en place de stationnement depuis l’entrée en vigueur du PDCn ?
  2. La même mesure prévoit que les communes portent la responsabilité de la réalisation des infrastructures de P+R. Combien de P+R ont été construits depuis l’entrée en vigueur du PDCn ?
  3. Quelles ambitions le Conseil d’Etat se fixe-t-il en matière de création de parking d’échange à l’horizon 2030 ?
  4. Enfin, comment le Conseil d’Etat apprécie-t-il la décision de déléguer la responsabilité de la réalisation d’infrastructures d’importance cantonale à des communes ?

Conclusion

Ne souhaite pas développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Nathalie JaccardVER
Valérie ZoncaVER
Didier LohriVER
Claude Nicole GrinVER
Géraldine DubuisVER
Sabine Glauser KrugVER
Aurélien DemaurexV'L
Yannick MauryVER
Yolanda Müller ChablozVER
Martine GerberVER
Jean-Louis RadiceV'L
Oscar CherbuinV'L
Felix StürnerVER
Cloé PointetV'L
Nathalie VezVER
Pierre FonjallazVER

Document

22_INT_138-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’auteur n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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