Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 10 octobre 2023, point 3.2 de l'ordre du jour

Texte déposé

 

Récemment, la presse s’est fait écho de graves dysfonctionnements au sein de cette institution. Souffrance, climat de travail toxique, problème de gouvernance, manque avéré de transparence, etc. Une situation que l’augmentation conséquente du nombre d’étudiants et la période post-COVID ne peuvent pas tout à fait expliquer.

Dans ce contexte, que compte faire le Conseil d’Etat pour mettre fin à cette situation que l’on peut qualifier de « préoccupante », pour reprendre un mot évoqué dans l’article ?

 

Source : 24 heures, « La HEP épinglée pour son climat de travail « toxique » », publié le 4 septembre 2023

Transcriptions

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

Département de l’enseignement et de la formation

Mme Claude Nicole Grin (VER) —

Question orale Claude Nicole Grin – La HEP est-elle une mauvaise élève ? (23_HQU_81) 

Récemment, la presse – notamment le quotidien 24heures du 4 septembre 2023 – s’est fait l’écho de graves dysfonctionnements au sein de la Haute école pédagogique (HEP). La presse évoque : souffrance, climat de travail toxique, problème de gouvernance, manque de transparence, etc. Une situation que l’augmentation conséquente du nombre d’étudiants et la période post-COVID ne peuvent pas tout à fait expliquer.

Pour rappel, la Loi sur la HEP a été mise en application en 2007. A l’époque, on comptait 800 élèves ; en 2023, la HEP emploie environ 400 personnes, entre les unités administratives et les unités d’enseignement, et cela pour plus de 3'000 étudiants. La croissance durant ces 15 dernières années a été forte et on sait déjà que l’augmentation du nombre d’élèves va être constante et nécessitera également une augmentation du corps enseignant et des unités administratives.

La HEP est une institution de service public et elle doit continuer à répondre aux besoins du service public. Ainsi, dans le contexte actuel de dysfonctionnement, et en projection des besoins futurs, que compte faire le Conseil d’Etat pour mettre fin à la situation actuelle de la HEP ?

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Comme principale institution vaudoise de formation des futurs enseignants, la HEP entretient des liens étroits avec son département de tutelle. Tout d'abord, au niveau métier, avec les services employeurs de l'Etat que sont la Direction générale de l’enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO) et la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP). Cette grande institution autonome offre des cursus de formation de qualité, à la hauteur des exigences du système de formation. Les attentes sont soutenues et l'augmentation démographique met la haute école au défi de se développer toujours plus vite, dans un environnement toujours plus complexe, afin d'augmenter ses capacités de formation.

Dans le même temps, la structure de l'institution doit aussi évoluer rapidement. En 15 ans, le nombre d'étudiants à la HEP a triplé ! La direction de la haute école est à l'œuvre pour répondre à cet enjeu majeur. Le département entretient également des relations étroites avec la HEP au niveau institutionnel, via la Direction générale de l'enseignement supérieur (DGES) qui exerce le contrôle et le suivi de la haute école. La situation mentionnée dans la question est connue du département. Elle fait l'objet d'un suivi particulier de la part de la DGES. Il s'agit notamment de plusieurs situations personnelles qui ne peuvent être détaillées ici pour des raisons évidentes de confidentialité. De manière générale, la DGES est en contact avec les associations du personnel et avec la direction de la HEP, afin d'analyser la situation et les pistes nécessaires pour un retour à des conditions de travail sereines. De son côté, la direction de la HEP a déjà annoncé qu'elle diligentera une enquête sur le climat de travail dans les meilleurs délais. Elle a aussi adopté des mesures permettant de diminuer les tensions internes.

Mme Claude Nicole Grin (VER) —

Je remercie le conseiller d'Etat pour sa réponse qui me satisfait quasiment, mais ne pensez-vous pas que pour accélérer encore l'analyse de la situation, il serait nécessaire de faire un audit externe ?

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Dans l'administration, chaque fois qu'il y a un problème, on a tendance à faire un audit externe. J'inverse un peu les choses ; je préfère prendre le temps d'analyser la situation et que l'on regarde ensemble – à moins que l'on sente vraiment une urgence absolue. Sinon, je me dis que tous ces audits sont souvent classés sans suite, parce qu’entre le moment où ils commencent et le moment où ils se terminent, la plupart du temps les solutions ont déjà été trouvées . Vous me permettrez donc d'attendre un peu, de mesurer les décisions de la HEP, les mesures qui seront prises et surtout les résultats immédiats qu'on peut attendre. Mais si cela ne fonctionne pas, il ne serait alors pas inutile de prendre de l'aide extérieure.

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