Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 8 juin 2021, point 21 de l'ordre du jour

Texte déposé

 

 

Cancer  du colon : Faut-il rajeunir  le dépistage ?

Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent en Suisse. Chaque année, 4300 nouveaux cas  sont diagnostiqués et on dénombre environ 1700 décès par an. Environ 5 personnes sur 100 vont développer ce type d’affection avant 80 ans.

 

Pendant de nombreuses années, le diagnostic du cancer colorectal ne se faisait malheureusement qu’à des stades relativement avancés de la maladie et la réflexion d’un diagnostic précoce à l’aide d’un dépistage a été envisagée.

 

Le Canton de Vaud s’est montré précurseur et a été le premier Canton de Suisse à introduire un programme de dépistage pour le cancer colorectal depuis 2015. Ce dépistage s’adresse à tous les Vaudois âgés de 50 à 69 ans et il leur permet de choisir d'effectuer une recherche de sang occulte dans les  selles (FIT) ou une coloscopie. Il faut mentionner que ces 2 examens sont hors franchise de l’assurance maladie de base et que seul les 10% (quote-part) sont à la charge des patients.

 

Le facteur causal principal du cancer colorectal est l’âge et une incidence plus élevée a été constatée  entre 50 et 70 ans d’où le choix  de dépister la population dans cette tranche d’âge.

Depuis plusieurs années, plusieurs études aux USA et en Europe ont démontré l’augmentation de l’apparition des cancers du colon chez des gens plus jeunes. Il semblerait qu’aujourd’hui, 12% des cancers colorectaux touchent des gens de moins de 50 ans.

 

Par cette interpellation, j’ai l’honneur de demander au Conseil d’Etat de fournir des réponses  aux  questions  suivantes:

 

a.       Quelle est la fréquence des cancers  colorectaux chez les moins  de 50 ans dans le Canton ?

 

b.       Compte tenu de la réponse à la question précédente, serait-il judicieux de proposer d’abaisser l’âge du dépistage du cancer du colon à 45 ans ou même à 40 ans ?

 

c.       Si le coût du dépistage proposé pour les 45 à 50 ans (ou 40 à 50 ans) est trop élevé pour un nombre de cancers diagnostiqués  trop faible ou si les ressources disponibles pour ces examens (coloscopies) sont dépassées, serait-il  possible de proposer au moins le FIT (la recherche de sang  de sang occulte dans les  selles), qui a un coût nettement moins élevé que la coloscopie,  pour cette tranche d’âge ?

 

Je remercie  d'avance le Conseil d'Etat pour ses réponses

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric WeissertUDC
Pierre ZwahlenVER
Carole DuboisPLR
Catherine LabouchèrePLR
Jean-Christophe BirchlerV'L
Claude-Alain GebhardV'L
Claire Attinger DoepperSOC
Cloé PointetV'L
Céline BauxUDC
Sébastien CalaSOC
Delphine ProbstSOC
Monique RyfSOC
Jean-Marc Nicolet
François CardinauxPLR
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Olivier GfellerSOC
Jean-François ChapuisatV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Daniel RuchPLR
Séverine EvéquozVER
Rémy JaquierPLR
Valérie InduniSOC
Josephine Byrne GarelliPLR
Felix StürnerVER
Muriel ThalmannSOC
Cédric EchenardSOC
Olivier PetermannPLR
Laurent MiévilleV'L
Alice GenoudVER
Jean TschoppSOC
Jean-Claude GlardonSOC
Werner RiesenUDC
Graziella SchallerV'L
Isabelle FreymondSOC
Salvatore GuarnaSOC

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Blaise Vionnet (V'L) —

Une fois n’est pas coutume de proposer une autre polarisation que le bloc de gauche versus celui de droite au sein de notre Parlement : une polarisation entre les plus de cinquante ans et ceux de moins de 50 ans. En effet, les plus de 50 ans sont éligibles pour un dépistage du cancer du côlon, alors que les moins âgés ne le sont pas. Mon interpellation rappelle l’initiative pionnière du canton de Vaud qui a introduit en 2015 le dépistage du cancer colorectal, par la recherche de sang occulte dans les selles ou par coloscopie. Vaud fut le premier canton à le proposer. Pour rappel, 4300 nouveaux cas de cancer du côlon sont diagnostiqués en Suisse, mais souvent très tardivement dans le cours de maladie, ce qui nécessite des traitements très lourds. Le dépistage est le seul moyen permettant de poser un diagnostic plus rapide. Plusieurs études américaines et européennes ont montré, ces dernières années, une élévation préoccupante du cancer du colon chez les gens plus jeunes, avant 50 ans. Cette constatation a motivé le dépôt de cette interpellation, soutenue par 35 députés que je remercie. Elle demande au Conseil d’Etat de fournir des informations sur la fréquence des cancers colorectaux chez les moins de 50 ans dans le canton et de voir s’il y a lieu de proposer l’abaissement de l’âge du dépistage du cancer du côlon à 45 ans ou même à 40 ans.            

Mme Sonya Butera (SOC) —

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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