Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 31 août 2021, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Au mois de janvier 21, je m’étais permis de questionner le CE au sujet de la participation de Romande Energie, entreprise sous gouvernance cantonale, de financer la création d’une école d’informatique non reconnue au niveau fédéral.

La réponse du CE se voulait un peu rassurante et minimisait son impact sur l’avenir de la formation professionnelle.

 

Au mois de mai de cette année, une 2ème entreprise, soutenue par le Canton, participe au financement de cette école n’offrant aucun titre reconnu à ses élèves.

Cette entreprise, c’est la BCV.

 

J’ai ainsi l’honneur de poser les questions suivantes :

 

  1. En qualité d’actionnaire majoritaire, est-ce que le CE a été consulté ou informé des orientations prises par la BCV pour financer cette école ?
  2. Est-ce que le CE peut prendre contact avec les entreprises cantonales comme l’ECA, Vaudoise Assurances et autres pour les rendre attentifs à l’impact négatif que peuvent engendrer leurs décisions de financer cette école ?
  3. Est-ce que le CE a évalué l’impact qu’à cette école sur le risque de voir des jeunes performants scolairement, ayant suivi le cursus traditionnel de la formation, quitter le giron du SEFRI (office fédéral de la formation professionnel) en ruinant les efforts entrepris par l’Etat pour atteindre le niveau fédéral de diplômé reconnu ?
  4. Est-ce que le CE peut constituer un campus de formation regroupant les compétences des écoles professionnelles de la Direction Générale de l’Enseignement Post obligatoire, dispensant des formations pratiques et théoriques d’informaticien, télématicien, médiamaticien afin d’éviter que des jeunes cherchant leurs voies s’enlisent dans un miroir aux alouettes, soutenu par les deniers publics, qui ne les reconnaîtront pas comme des professionnels de la branche ?

 

Conclusion

Souhaite développer

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Didier Lohri (VER) —

Tout d’abord, je remercie Mme la présidente d’avoir porté ce point à l’ordre du jour de cette semaine. Je tiens à faire un développement complémentaire de cette interpellation, parce que je l’avais déposée au mois de juin et que, depuis cette date, il y a eu de petites modifications de la vie de tous les jours de l’Ecole 42 et de la formation professionnelle. Grâce peut-être à l’intervalle de temps entre la première question sur l’Ecole 42 et cette interpellation, l’Ecole 42 Lausanne est devenue une entreprise formatrice. Il est acquis que, dans le monde actuel, le néolibéralisme pousse à trouver des failles à toutes les règlementations, en omettant sciemment toutes les demandes et les démarches entreprises pour atteindre le but recherché par l’Etat. Il est important de recadrer cette Ecole 42 de telle manière que les partenaires, que ce soit la BCV ou de futurs partenaires subventionnés par l’Etat, puissent aussi subventionner les petites et moyennes entreprises, toutes les entreprises, à la même hauteur à laquelle la BCV finance cette école – dite gratuite – de la formation professionnelle. Dans la vie, rien n’est gratuit, surtout en matière de formation professionnelle. Les différentes questions que j’ai eu l’honneur de poser au Conseil d’Etat devraient encore être complétées : l’Etat devrait pouvoir imposer à la BCV une participation, une bourse ou un fonds de formation professionnelle supplémentaire, ainsi de faire reconnaître cette Ecole 42 dans un processus de validation des certifications ou des acquis.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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