Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 23 août 2022, point 4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis le durcissement de la Loi sur les étrangers et l'intégration (LEI) en 2019, le fait de percevoir des prestations d'aide sociale peut avoir des conséquences importantes pour les personnes sans passeport suisse. Cela peut conduire à la perte du permis de séjours ou d'établissement voire à l’expulsion, même après plus de 10 ans de séjour dans le pays et un parcours d’intégration.

 

La révocation des autorisations de séjour et d’établissement sont régies par l’article 62 (pour les permis B) et l’article 63 (pour les permis C) de la LEI. Pour les personnes titulaires d’un permis C, la perception de l’aide sociale doit être durable et substantielle.

 

Beaucoup de personnes concernées renoncent à la perception de l’aide sociale, par peur de perdre leur permis de séjour ou d’établissement. A noter que l’aide sociale a également un impact sur la possibilité de demander la naturalisation. Dans le cadre de la pandémie, cette problématique a davantage attiré l'attention du public.

 

Mais malgré les conséquences potentiellement graves de telles dispositions, il n'est aujourd’hui pas possible de connaitre leur impact sur les personnes de nationalité étrangère résidant dans notre canton.

 

J’ai ainsi l’honneur de demander au Conseil d’État les informations chiffrées annuelles depuis 2019 concernant les personnes titulaires d’un permis B ou C résidantes dans notre canton :

 

  1. Parmi ces personnes, combien d'entre elles bénéficient de l'aide sociale ? 
  2. Combien d'avertissements ont été prononcés principalement en raison de l'aide sociale ? 
  3. Combien de décisions de renvoi et de de rétrogradation (de permis C à permis B) ont été rendues en première instance principalement en raison de l'aide sociale ? 
  4. Dans combien de cas la personne séjournait-elle en Suisse depuis plus de 10 ans au moment de la décision ?

 

J’interroge aussi le Conseil d’État sur les questions suivantes :

  1. Quels critères sont mobilisés par l’administration pour discerner si la perception de l’aide sociale est consécutive d’une faute de la personne (justifiant ainsi des mesures de rétrogradation ou de révocation au sens de la LEI) ?
  2. Dans le cas des personnes titulaires d’un permis C, quels critères sont mobilisés par l’administration pour discerner si la perception de l’aide sociale est durable et substantielle ?
  3. Quels critères sont mobilisés par l’administration pour discerner si la révocation ou la rétrogradation sont conformes au principe de proportionnalité ?

Conclusion

Ne souhaite pas développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Julien EggenbergerSOC
Cendrine CachemailleSOC
Muriel ThalmannSOC
Jean TschoppSOC
Monique RyfSOC
Vincent JaquesSOC
Sébastien CalaSOC
Jean-Claude GlardonSOC
Delphine ProbstSOC
Cédric EchenardSOC
Léonard Studer
Claire Attinger DoepperSOC
Alexandre DémétriadèsSOC
Isabelle FreymondSOC
Alexandre RydloSOC
Jean-Louis RadiceV'L
Yves PaccaudSOC
Eliane DesarzensSOC
Stéphane MontangeroSOC
Céline MisiegoEP
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Claude Nicole GrinVER
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Olivier GfellerSOC

Document

22_INT_92-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’auteure n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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