Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 8 juin 2021, point 3.8 de l'ordre du jour

Texte déposé

L’alpage du Tabousset dans la pays-d’Enhaut est propriété du canton de Vaud et géré par l’école cantonale de Grange -Verney. L’an passé, d’importants investissements ont été consenti dont la mise en conformité des fosses, l’apport d’électricité, la pose de la traite directe, etc; ceci pour l’exploitation de bétail laitier.

 

Je suis surpris en 2021 d’apprendre que cet été l’alpage ne sera pâturé que par du jeune bétail. 

Ce constat m’amène à la questions suivante:

 

Au vu de tels investissements qui devraient être mis en valeur, ce mode d’exploitation est-il prévu sur le long terme?

 

Je remercie le conseil d’Etat pour sa réponse.

Transcriptions

M. Pierre-François Mottier (PLR) —

DEIS

Question orale Pierre-François Mottier - Exploitation d’alpage dans le Pays-d’Enhaut (21-HQU_66)

Après quelques questions techniques, voilà une question plus terre-à-terre. L’alpage du Tabousset dans la Pays-d’Enhaut est propriété du canton de Vaud et géré par l’école cantonale de Grange-Verney. Ces dernières années, d’importants investissements ont été consentis, dont la mise en conformité des fosses, l’apport d’électricité, la pose de la traite directe, etc. ; ceci pour l’exploitation de bétail laitier.

Je suis surpris en 2021 d’apprendre que cet été l’alpage ne sera plus pâturé que par du jeune bétail. Ce constat m’amène à la question suivante : au vu de tels investissements qui devraient être mis en valeur, ce mode d’exploitation est-il prévu sur le long terme ?

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse.

M. Philippe Leuba — Conseiller-ère d'État

L’alpage du Tabousset dont on parle accueillait jusqu’à la saison d’alpage de 2020, un troupeau de vaches laitières de Grange-Verney pendant deux mois, puis des génisses de Grange-Verney jusqu’à la fin de la saison. Je me suis laissé dire que, au Pays-d’Enhaut, les agriculteurs prétendent qu’il n’y a que l’Etat qui peut se permettre d’avoir un employé à plein temps pour traire du lait d’industrie sur un alpage et descendre tous les jours avec un tracteur et une petite boule pour le couler à la laiterie. Alors oui, monsieur le député, nous avons enfin mis un terme à ce système peu rentable et transféré les vaches laitières de Grange-Verney sur l’alpage de Vuissens, commune Provence, propriété de l’Etat de Vaud, afin que le lait puisse être valorisé en gruyère AOP. Pour faire de la place aux vaches de Grange-Verney sur l’alpage des Vuissens, nous avons transféré des génisses du troupeau de Bochuz au Tabousset.

Je dois vous avouer que ce n’était pas notre plan initial. Lorsque nous avons installé une traite directe au Tabousset, en 2015, nous souhaitions transformer ce lait en fromage d’alpage, la première AOP inscrite au registre fédéral, un fromage de réputation mondiale exporté dans de nombreux pays, j’ai nommé L’Etivaz AOP. L’objectif était de pouvoir initier les futurs agricultrices et agriculteurs, ainsi que les candidates et candidats à la patente pour conduite d’alpage à la vie sur un train d’alpage avec une transformation quotidienne en fromage. La coopérative de L’Etivaz a refusé de nous accueillir, puis avec la chute du prix du lait d’industrie, nous avons été contraints de chercher une solution interne à l’Etat de Vaud. Monsieur le député, je dois vous avouer que, de votre part, je me serais plutôt attendu à la question suivante : pourquoi avoir attendu si longtemps pour trouver une meilleure valorisation en été pour le lait de troupeau de Grange-Verney ? Dans tous les cas, j’entends votre remarque que l’alpage du Tabousset est un magnifique apremier et que cela serait plus intelligent d’y alper des vaches laitières. Si vous avez un alpage à génisses de 40 pâquiers normaux (PN), actuellement occupé par des vaches laitières, je veux bien entrer en matière pour trouver une solution qui permette d’installer une jeune agricultrice ou un jeune agriculteur au Tabousset, avec cette fois l’installation d’une nouvelle chaudière pour L’Etivaz AOP.

M. Pierre-François Mottier (PLR) —

Je remercie le conseiller d’Etat pour la diligence de sa réponse. Effectivement, je pense qu’il serait possible de trouver un alpage pour les génisses. J’enjoins le Conseil d’Etat à réfléchir à mettre cet alpage en location pour un jeune producteur de la région, même si ce n’est pas forcément pour de la production de fromage d’alpage de L’Etivaz. Je sais que la Fromagerie bio des Moulins cherche également des producteurs de lait, mais n’arrive pas à en trouver pour l’instant. J’enjoins donc le Conseil d’Etat à chercher une solution à court ou moyen terme.

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