Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 28 février 2023, point 24 de l'ordre du jour

Document

Texte adopté au CE - R-CE INT Durussel 22_INT_75 publié

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. José Durussel (UDC) —

Je remercie d'abord le Conseil d'Etat pour ses réponses détaillées aux cinq questions de mon interpellation. A la première question, soit « quel est le suivi de l’EVAM pour épauler les familles d'accueil ? » et suite à passablement de contacts avec des familles dans le Nord vaudois qui ont accueilli spontanément des personnes ukrainiennes, j’aimerais vous livrer ma réflexion. En effet, quand vous accueillez chez vous des vacanciers, des amis ou de la famille, la première semaine s’avère toujours assez sympathique, la deuxième aussi, au-delà, ça se complique. Et, pour certains, cela s’est vraiment compliqué. Les six premiers mois ont été difficiles et les contacts avec l’EVAM furent très minces, voire inexistants, les appels téléphoniques relatifs à des questionnements – médecin, école – restant sans réponses. Bien entendu, au début du printemps 2022, l’afflux était incroyable. Toutefois, certaines familles m’ont quand même relaté qu’ils réfléchiraient dorénavant à deux fois avant d’ouvrir leur maison pour une durée aussi longue et des difficultés bien installées. Enfin, j’aimerais adresser à Mme la conseillère d'Etat une petite question suggérée par des personnes volontaires dans l’accueil : pourront-ils, à terme, déclarer ces aides aux impôts ?

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Isabelle Moret (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Monsieur Durussel, il faut se rendre compte que les personnes qui sont soutenues financièrement par l’EVAM reçoivent des montants qui ne sont pas forcément élevés, les mêmes que celles qui sont en procédure de requête d'asile. En revanche, les personnes en provenance de l’Ukraine qui travaillent – près de 470 autorisations de travail ont été délivrées – bénéficient d’un salaire et sont donc soumises à impôts comme d'autres personnes en provenance de l'immigration. De ce point de vue, les règles ne changent pas.

Vous avez également évoqué les difficultés rencontrées par les familles. Effectivement, un élan de solidarité est né au début de la crise ukrainienne, et certaines personnes se sont imaginé que cela ne serait que pour quelques semaines ou quelques mois, sans considérer que cela puisse durer aussi longtemps. Au début de la crise, près de 80 % des personnes en provenance de l'Ukraine étaient hébergées dans des familles, aujourd'hui l'ordre est davantage de 40 %. Les familles ne se sont pas forcément imaginé le déroulement des choses. L'accueil par une famille est très différent d’un placement dans un foyer ou dans un logement ordinaire. Il s’agit presque d’une forme de matching qui s’avère passablement chronophage. En effet, il faut prendre contact avec la famille d’accueil, s’entretenir avec la famille ukrainienne, pour évaluer si ces personnes vont pouvoir vivre ensemble, s'assurer que ça puisse être compatible pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, parce qu'on ne veut pas déplacer ces personnes plusieurs fois. Cela a également occasionné des difficultés de compréhension, puisqu’on ne place pas une famille ukrainienne auprès d'une famille suisse comme on procède au check-in à l'hôtel. Ceci a pris du temps. Et, au début de la crise, le personnel de l’EVAM était en nombre insuffisant pour s'occuper de tout cela. Mais les choses se font. J'aimerais encore remercier tous ceux qui se sont engagés. Et, si vous observez l'une ou l'autre des problématiques, n'hésitez pas à procéder comme d'habitude avec moi et à m'envoyer un e-mail qui nous permette de nous pencher sur le cas particulier pour trouver une solution.

Enfin, M. Buclin évoquait la question des cours de français. Entre la réponse à l’interpellation et aujourd'hui, la situation a évolué. Actuellement, toutes les personnes en provenance d’Ukraine qui souhaitent suivre un cours de français peuvent le faire. En outre, dans cette perspective d'intégration et d’emploi, je souhaite vraiment inciter encore plus de personnes à suivre de tels cours.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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