Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 26 septembre 2023, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le réchauffement climatique n’est plus une menace mais une réalité qui nous touche déjà de plein fouet. Les mesures actuelles de réduction de son ampleur ne nous préserveront pas au besoin criant d’adapter nos modes de vie à ses effets. Si nous pensions encore il y a quelques années que nous avions le temps, force est de constater que ce constat était erroné. En effet, les effets du changements climatiques nous touchent déjà aujourd’hui dans notre quotidien et ce de manière de plus en plus intense : chaque année bat les records de chaleurs battus l’année précédente et cette accélération est inquiétante car elle ne permet pas aux écosystèmes naturels de s’adapter seuls. C’est notamment le cas de nos forêts.

 

En 2018 déjà un épisode de sécheresse important avait abimé une quantité élevée d’arbre. Cette grande sécheresse s’est reproduite en 2022 et en 2023[1] et tout laisse à penser que ces épisodes vont se multiplier à l’avenir. Lors de la sécheresse de 2018, on estime que 10% des arbres touchés sont morts dans les trois ans suivants.

 

L’adaptation au changement climatique est un enjeu majeur pour nos forêts tel que la politique forestière vaudoise 2040 en fait état dans son plan de mesure, notamment à la page 11[2]. Les acteurs de terrains sont d’ailleurs en prise constante avec ces questions lorsqu’ils doivent décider de l’abattage et des nouvelles plantations sylvicoles. Toutefois, dans les documents de planifications actuellement accessible sur le site de l’Etat de Vaud, les effets du changements climatiques sont décris plutôt comme des événements futurs et les mesures concrètes sont plutôt rares.

 

Les effets de ces épisodes climatiques sont multiples sur nos forêts : vulnérabilité accrue face aux risques d’incendie et aux nuisibles, morts prématurées des arbres, etc. Ceci requiert des mesures à court, moyen et long terme qui devront être financée de manière importante, notamment dans le plan climat 2e génération. Aujourd’hui, le renouvellement par des espèces mieux adaptées à ces nouvelles températures n’est pas assez rapide par rapport au dépérissement de nos forêts actuelles.

 

Ainsi, par le présent postulat les signataires demandent au Conseil d’Etat de bien vouloir renseigner le Grand Conseil dans un rapport sur toutes les mesures prises et à prendre pour augmenter la résilience de nos forêts face au changement climatique à court, moyen et long terme ainsi que le financement de ces mesures.

 

[1] Un article du 24 heures du 25 août 2023 en fait mention : Vagues de sécheresse : Les arbres perdent déjà leursfeuilles, et c'est mauvais signe.

[2]https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/environnement/forets/fichiers_pdf/DGE_PolFor2040_web.pdf

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Théophile SchenkerVER
Claude Nicole GrinVER
Séverine EvéquozVER
Cendrine CachemailleSOC
Sandra PasquierSOC
Julien EggenbergerSOC
Géraldine DubuisVER
Anna PerretVER
Yolanda Müller ChablozVER
Cloé PointetV'L
Didier LohriVER
Nathalie VezVER
Romain PilloudSOC
Olivier GfellerSOC
Yannick MauryVER
Alberto MocchiVER
Felix StürnerVER
Pierre ZwahlenVER
Alice GenoudVER
Céline MisiegoEP
Joëlle MinacciEP
Martine GerberVER
Valérie ZoncaVER

Document

23_POS_64-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Rebecca Joly (VER) —

Mon postulat vise à connaître la stratégie du Conseil d’Etat quant à la résilience de nos forêts face au changement climatique. Nous avons souvent parlé de ce dernier comme d’un élément futur plus ou moins éloigné, avec des effets dont nous imaginions potentiellement la survenance un jour… Et en fait non ! Aujourd’hui le changement climatique est là. Les épisodes de sécheresse, de canicule et les orages violents font partie de notre quotidien, ou en tout cas du cycle malheureusement normal de nos saisons. Il importe donc de prendre – bien plus tôt que prévu, malheureusement – des mesures drastiques pour protéger nos écosystèmes et faciliter leur adaptation à la nouvelle donne climatique.

Evidemment, nos forêts ne sont pas épargnées, loin de là. Nous apprenions cet été dans la presse que la sécheresse de cette année, combinée à celle de l’année dernière et à celle de 2018, fait des dégâts très importants dans nos forêts, dont la résilience est, du coup, mise à mal. Par ce postulat, je demande des mesures à court, moyen et long terme pour augmenter la résilience de nos forêts, notamment avec des moyens à la hauteur de cet enjeu majeur pour nos chères forêts vaudoises. Je me réjouis d’en débattre en commission.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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