Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 18 mai 2021, point 11 de l'ordre du jour

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Texte adopté par CE

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Mme Séverine Evéquoz (VER) —

Mon avis sur la réponse du Conseil d’Etat à mon interpellation est mitigé. En 2019, je posais plusieurs questions concernant le soutien au sport d’élite et à la relève, basant mon propos sur un rapport établi par le Conseil d’Etat en réponse au postulat Martinet. Il exposait les principaux problèmes en la matière et donnait des précisions sur la situation tendue de nombreuses fédérations sportives. Quid après le COVID-19 ? Des statistiques vaudoises mettaient en évidence des lacunes dans la représentativité vaudoise en matière de sport d’élite sur un panel pertinent de mesures à prendre, en particulier pour soutenir les infrastructures et les entraîneurs qualifiés. Je demandais dans quel délai sortirait le concept de sport cantonal annoncé, comment allait évoluer le système sport-études, pourquoi le canton ne comptait pas encore d’école labellisée par Swiss Olympic, quelle collaboration était envisagée entre les écoles et le sport. Je demandais aussi si le canton comptait soutenir de façon plus conséquente les sportives et les sportifs, en particulier par un financement plus important qu’actuellement.

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat annonce un concept cantonal du sport, ce qui me convient. Il était annoncé pour fin 2020, mais cela viendra. Le postulat de notre collègue Cala demande le renforcement du système sportif pour améliorer l’encadrement des sportifs et des sportives. Ce sera sans doute une discussion utile pour élaborer le concept du sport. Je demandais des informations sur les écoles labellisées Swiss Olympic qui apporteraient des financements pour les sportives et sportifs. Je suis satisfaite de lire que le canton prendra contact avec ces organes pour labelliser les écoles qui répondront au cahier des charges. Il faudra voir quelles sont les possibilités. Je suis mitigée quant à l’élément de réponse concernant le système sport-études. Il faut aller plus loin. Cela demande des moyens et des ressources pour coordonner, par exemple, les enjeux entre les études et le sport d’élite. Il faut une vision dans le concept cantonal. Je suis également mitigée quant à la réponse concernant le soutien des sportives et sportifs. Dans l’interpellation, je décrivais la situation de précarité dans laquelle se trouvent les jeunes. Les soutiens doivent être plus conséquents. Quelques milliers de francs par an peuvent faire la différence. La loi sur l’éducation physique et le sport, à l’article 7, alinéa 3, permet déjà un soutien direct par le canton.

Notre canton est le siège de nombreuses fédérations internationales ; Lausanne est capitale olympique, et à cette échelle, cela semble se passer plutôt bien. Toutefois, il faut que le sport soit accessible à tous. C’est ce que je défends. Il me tient à cœur de soutenir la logique de sport d’élite et de relève, car ce sont des exemples pour la population et pour qu’elle se mette au sport. Il y a un enjeu de santé publique. Nous poursuivrons la discussion avec le postulat Cala, commission que je présiderai.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Philippe Vuillemin (PLR) —

Tout cela est intéressant, passionnant. J’ai le sentiment d’être sur un drone qui survole des problématiques réelles, mais qui atterrit maintenant. Je me pose des questions sur le sport scolaire et les installations sportives dans ce canton, avec le sentiment que l’on n’a toujours pas résolu le problème. D’ailleurs, la Commission de gestion s’en est fait l’écho. Ce qui m’effraie est que la Commission de gestion des années 1998-2002 avait déjà abordé le problème — je ne sais pas ce qu’elle avait dit auparavant — et qu’elle a continué à le faire. Presque 25 ans plus tard, le canton —peut-être suis-je mauvaise langue — semble avoir toujours mal à son sport scolaire et aux installations permettant de le pratiquer. Votre serviteur, au gymnase, utilisait la salle de sport de la Mercerie. Ou il prenait un bus de 1928, fumant et hoquetant, pour monter à Epalinges courir dans les bois ou pour se rendre à Beaulieu, en hiver. Je pensais que les années 1969 à 1971 étaient le vieux temps et que tout allait s’arranger. A l’époque, les gens pratiquaient déjà beaucoup de sports — marches, pistes Vita — et y accordaient de l’importance. C’était la première génération qui a aimé pratiquer le sport d’une autre façon que le sport militaire. Cela me navre qu’en 2021— je souscris totalement à tout ce qui est proposé ici — le sport scolaire, qui prépare ceux qui vont peut-être réussir dans le sport et qui ont envie de suivre la filière sport-études, ne soit toujours pas au point quant à ses infrastructures. Je pose une question, à laquelle je n’ai malheureusement pas de réponse : quand cela adviendra-t-il ?

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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