23_REP_253 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Céline Misiego et consorts au nom EP - Comment s'occupe-t-on de nos personnes vieillissantes avec des problématiques en santé mentale ? (23_INT_161).
Séance du Grand Conseil du mardi 23 avril 2024, point 48 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourMon interpellation concerne les besoins des personnes vieillissantes avec une problématique en santé mentale ou une addiction. Ces personnes ne souffrent donc pas d’une maladie dégénérative, comme la démence, mais d’une maladie mentale ou d’une addiction induisant des besoins différents qui persistent avec l’avancée en âge. Actuellement, le canton de Vaud dispose de peu d’EMS ou d’unités spécialisées pour ce type de besoins. En effet, la plupart des EMS ont une mission de psychiatrie de l’âge avancé et hébergent des personnes avec diverses conditions, ce qui pose des défis de cohabitation et de prises en charge adaptées. L’importance de tels établissements repose sur plusieurs aspects cruciaux : amélioration de la qualité de vie des résidents et résidentes, réduction de la stigmatisation, prise en charge intégrée, prévention des hospitalisations inutiles, soutien aux familles, formation du personnel, intégration sociale et réponse aux besoins émergents et le maintien dans leur environnement, notamment.
La réponse du Conseil d’Etat à mon interpellation souligne plusieurs aspects cruciaux de cette problématique croissante. Tout d’abord, le Conseil d’Etat reconnaît que le nombre de demandes de placement en institution pour cette population augmente, en lien avec le vieillissement de la population générale. Cependant, il constate que l’offre actuelle en établissements médicaux sociaux n’est pas adaptée à leurs besoins spécifiques, notamment en raison du manque de formation spécifique du personnel. Le canton de Vaud compte actuellement 324 personnes âgées de plus de 55 ans avec des problématiques de santé mentale hébergées dans des Etablissements psychosociaux médicalisés (EPSM). Cependant, le Conseil d’Etat reconnaît que les conditions d’hébergement ne sont pas toujours optimales pour répondre à leurs besoins spécifiques. Concernant les places disponibles, le canton dispose de 99 places adaptées dans des EMS spécifiques. Cependant, le Conseil d’Etat admet l’insuffisance du nombre de places et s’engage à augmenter progressivement l’offre pour répondre à la demande croissante. Pour remédier à cette situation, un groupe de travail a été initié en 2022, réunissant divers acteurs du domaine de la santé mentale pour proposer des solutions, telles des adaptations dans l’orientation des personnes, des formations du personnel et des ajustements dans les prestations offertes. Le Conseil d’Etat répond également à plusieurs questions concernant l’orientation des personnes, l’adaptation des prestations dans les EMS, la psychiatrie de l’âge avancé et la formation du personnel. Il souligne l’importance de former le personnel des EPSM, une partie du personnel des EMS, pour répondre aux besoins spécifiques de cette population.
En conclusion, le Conseil d’Etat semble reconnaître les défis posés par le vieillissement des personnes avec des problématiques de santé mentale et d’addiction, et s’engage à améliorer l’offre et la qualité de prise en charge pour cette population spécifique dans le canton de Vaud. Nous resterons attentifs aux conclusions du groupe de travail et à leur mise en place par le Conseil d’Etat.
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