Chrysomèle des racines du maïs

Chrysomèle des racines du maïs

(A) Chrysomèle adulte; (B) maïs : racines endommagées par une forte densité de larves de chrysomèle (à droite) contre racines indemnes (à gauche); photos par L. J. Meinke.

Considérée comme le ravageur le plus dangereux du maïs, la chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) est classée comme organisme de quarantaine en Suisse. Cela signifie qu’il est obligatoire de signaler sa présence et de la combattre.

Cycle du ravageur et dégâts aux cultures

Les femelles pondent leurs œufs dans le sol vers la fin de l’été dans les cultures de maïs. Si du maïs est de nouveau cultivé sur la même parcelle l’année suivante, les larves, peu mobiles, éclosent en mai et dévorent les racines jusqu’à ce que le maïs verse ou meure. En l’absence de maïs, les larves ne peuvent pas survivre.

Situation actuelle dans le canton de Vaud

En 2023, la présence de la chrysomèle a été détectée dans 12 communes du canton : Assens, Bassins, Bretonnières, Chessel, Echichens, Forel, Founex, Gland, Montagny-près-Yverdon, Prangins, Vulliens et Yvonand. L’étendue de l’infestation de ce ravageur sur le territoire cantonal est sans précédent. Depuis son apparition sur le canton en 2017, la présence de la chrysomèle était jusqu’alors détectée sur le territoire cantonal de façon localisée.

Mesures de lutte ordonnées par le canton au 15.09.23

La lutte contre la chrysomèle consiste à interdire de cultiver deux années de suite du maïs sur la même parcelle (rotation obligatoire des cultures).

La lutte ne nécessite pas de traitement chimique du fait que cet insecte ne développe qu’une seule génération par année et que sa larve est fortement dépendant du maïs. Ainsi la rotation des cultures constitue la mesure de lutte la plus efficace.

En raison de l’enregistrement inédit de captures de chrysomèles sur le canton et dans le but de combattre efficacement ce ravageur : sur l’ensemble du territoire cantonal,la culture du maïs est interdite en 2024 sur les parcelles où du maïs a été cultivé en 2023 (en culture principale comme en dérobée).

Les infractions aux restrictions imposées en matière de rotation des cultures feront l’objet d’une sanction conformément à la loi sur l’agriculture, notamment par la destruction de la culture et, selon les cas, par une amende.

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