La qualité des eaux du Boiron largement améliorée au terme d’un projet novateur

Réduire le transfert de produits phytosanitaires dans le cours d’eau, tel était l’objectif du projet Boiron qui se conclut sur des résultats probants, 18 ans après son lancement. Le projet pilote, cofinancé par la Confédération et l’État de Vaud, a réuni un grand nombre d’acteurs, parmi lesquels de nombreux exploitants agricoles, les communes du bassin versant du cours d’eau ainsi que deux offices fédéraux. Il aura contribué d’une part à l’amélioration de la qualité des eaux de la rivière et, d’autre part, confirmé l’efficacité de mesures agricoles ciblées.

La conseillère d'Etat Béatrice Métraux, son collègue Philippe Leuba et Bernard Perey (à g.), syndic de Denens, posent près de l'installation novatrice qui a permis aux exploitants d’effectuer près de 10'000 lavages de pulvérisateurs, pour réduire le transfert d’herbicides dans le Boiron. ARC Sieber


Lorsque le projet a été initié en 2005, les eaux du Boiron présentaient des résultats ne satisfaisant pas les critères de qualité espérés. Afin de remédier à la situation et de tester différentes mesures visant à limiter le transfert de produits phytosanitaires dans le cours d’eau, un large éventail d’acteurs a été réuni, comprenant de nombreux exploitants agricoles, les communes du bassin versant du cours d’eau ainsi que les services cantonaux et fédéraux responsables de l’agriculture et de l’environnement. Le projet a bénéficié d’un financement de 4 millions de francs assuré par l’État de Vaud, la Confédération et les communes du bassin versant.

Des mesures efficaces


Du côté agricole, trois mesures distinctes ont permis de réduire le transfert d’herbicides dans le Boiron. Premièrement, l’installation d’une station collective de lavage a contribué à une diminution drastique des pertes dues au nettoyage des pulvérisateurs. Grâce à un traitement en circuit fermé, cette installation novatrice dans le canton a permis à une trentaine d’exploitants d’effectuer près de 10'000 lavages. Par ailleurs, diverses mesures de substitution, suppression ou réduction des herbicides, combinées à des désherbages mécaniques sur un total de 600 parcelles (1000 ha) ont réduit les pertes directement dans les champs. Finalement, des formations continues ont été proposées aux agriculteurs par les conseillers de la Direction générale de l’agriculture et de la viticulture (DGAV) et de Prométerre tout au long du projet.

En charge du suivi de la qualité des eaux, la Direction générale de l’environnement (DGE) a analysé quelque 600 échantillons durant toute la durée du projet pour dépister la présence de plus d’une centaine de substances. D’un point de vue biologique, les analyses ont graduellement constaté une amélioration de la situation avec le retour de plusieurs espèces d’insectes aquatiques sensibles en aval du cours d’eau.

Perspectives à l’échelle nationale


Le projet Boiron aura contribué à faire rayonner ce cours d’eau au-delà des frontières de son bassin versant avec des mesures reprises ailleurs en Suisse. Remplissant ses objectifs initiaux, le projet a aussi démontré l’efficacité d’une approche qui prend en considération à la fois les contraintes liées à la production agricole et la protection de la qualité des eaux.

La dernière édition de la Lettre du Boiron ainsi que d’autres informations sur le projet Boiron sont disponibles sur www.vd.ch/eauàProtection des eauxàAgricultureàProjet Boiron

Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud

Renseignements pour la presse uniquement


DES, Béatrice Métraux, conseillère d'Etat, 021 316 40 27
DEIS, Philippe Leuba, conseiller d'Etat, 021 316 60 10
DES, Florence Dapples, cheffe de la division Protection des eaux, Direction générale de l’environnement, 021 316 71 80
DEIS, Frédéric Brand, directeur agriculture, viticulture et améliorations foncières, Direction générale de l'agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires, 021 316 61 98

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