Détail objet

Auteur

Sabine Glauser Krug

Date du dépôt

08.03.2022

Département pilote

DSAS

Département en appui

-

Identifiant

22_INT_36

Commission

-

Délais réponse du CE

13.06.2022

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 15.03.2022

Texte déposé

Selon wikipedia, les violences gynécologiques et obstétricales sont les comportements, actes, paroles, ou omissions commis par le personnel de santé, qui ne sont pas justifiés médicalement ou sont accomplis sans le consentement libre et éclairé d’une femme enceinte, d’une parturiente ou d’une jeune mère. Des comportements inappropriés ou sexistes sont aussi recensés. Aujourd’hui, les épisiotomies sans consentement, les points de suture après l’épisiotomie fait par surprise, la révision utérine effectuée sans anesthésie ou le toucher vaginal sans consentement sont cités comme relevant de la violence obstétricale.

De plus, les patientes ne sont pas toujours informées de manière complètes et honnêtes sur les différentes options thérapeutiques qui sont ouvertes. Que ce soit des alternatives à une médication ou le libre choix entre toutes les options contraceptives par exemple.

 

En octobre 2019, le Conseil d’État a rendu sa réponse à l’interpellation Rebecca Joly – « Biais de genre : et si nous n’étions pas égales devant les blouses blanches ? » qui s’intéressait au risque de ne pas tenir compte des différences entre genres dans la prise en charge hospitalière et médicale, ainsi que dans les essais cliniques liés à l’utilisation des médicaments. Cette réponse mettait en avant de nombreuses mesures pertinentes, mais précisait aussi qu’il était trop tôt pour évaluer leurs effets dans la pratique. Cette interpellation s’intéresse également au dispositif mis en place pour le suivi des femmes lésées suite à des violences obstétricales, à l’intégration des patientes et des accompagnant dans les réflexions en amont des améliorations des infrastructures hospitalières (aussi dans le cadre des salles d’attente).

 

Selon une étude publiée en 2020 par la Berner Fachhochschule (BFH), relaté par la Fédération suisse des sages-femmes, 27 % des femmes en Suisse subissent des contraintes lors de l’accouchement. 10 % des 6000 femmes interrogées ont également déclaré avoir reçu des remarques insultantes par les spécialistes.

En 2019, le CHUV a mis en place une consultation suite à l'accouchement pour permettre un échange sur le déroulement de celui-ci. Nous saluons cette mesure et sommes intéressés par un bilan.

 

Dans un esprit constructif d’entraide entre femmes s’est créée une plateforme « Adopte un gynéco », qui permet aux femmes de partager des recommandations Une telle plateforme a pour intérêt d’encourager ces spécialistes à porter une attention particulière à leurs pratiques et attitude.

 

Nous avons donc l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :

1. Quel est le bilan de la consultation obstétricale mise en place au CHUV pour répondre aux accouchements s’étant mal passé ?

2. Quelles mesures sont mises en place pour éviter les violences gynécologiques et obstétricales dans les hôpitaux du canton hors du CHUV ?

3. Existe-t-il un suivi des victimes de violences gynécologiques et obstétricales et des statistiques associées ?

4. Dans quelle mesure la LAVI (Loi sur l’aide aux victimes) constitue-t-elle une solution utilisée par les victimes des violences gynécologiques et obstétricales, pour faire valoir leurs droits et réduire les dérives

5. Dans quelle mesure le Conseil d’État soutient-t-il les démarches du type « Adopte un gynéco » ?

 

 

https://www.hebamme.ch/revue-de-presse/suisse-une-femme-sur-quatre-subit-des-pressions-a-laccouchement-2/?lang=fr

 

Conclusion

Souhaite développer

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
15.03.2022
08.03.2022

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Nathalie JaccardVER
Yannick MauryVER
Anne-Laure Métraux-BotteronVER
Pierre FonjallazVER
Rebecca JolyVER
Jean-Marc Nicolet

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