Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 30 août 2022, point 17 de l'ordre du jour

Texte déposé

Madame la Présidente, Mesdames les députées, Messieurs les députés, 

 

 

La bonne connexion entre les différents transports en commun est une composante essentielle de la politique cantonale de report modal. Les usagères et usagers doivent pouvoir compter sur des bus et trains leur permettant de regagner leur domicile indépendamment des éventuels retards d’autres moyens de transport.

 

En ce sens, la politique de l’entreprise CarPostal en matière d’attente des correspondances est pour le moins interpellante :

 

Cette entreprise exploite notamment la ligne 414, reliant la gare de Cossonay-Penthalaz à celle d’Echallens, en passant par les communes de Penthalaz, Daillens, Bettens, St-Barthélémy et Echallens.

 

Le dernier bus part chaque soir de semaine de la gare de Cossonay-Penthalaz à 19h49, assurant une correspondance avec les trains arrivant de Lausanne à 19h45, et d’Yverdon à 19h47, et permettant aux pendulaires des communes citées ci-dessus de rentrer à leur domicile.

Si l’un des trains a du retard, comme cela arrive plusieurs fois par année, le bus n’attend pas la correspondance, et part à l’horaire prévu, laissant sur le quai des pendulaires qui n’ont pas d’autres moyens de rentrer à la maison.

 

Cette situation problématique est de nature à décourager des personnes qui souhaiteraient privilégier les transports en commun à la voiture.

 

Les communes de la région se sont ainsi adressées à CarPostal, faisant état de cette problématique, et demandant à ce prestataire de transports de trouver une solution afin d’éviter ces désagréments.

 

Les réponses apportées à ce jour sont évasives et en rien satisfaisantes, faisant état de la nécessité de tenir les correspondances. Cela ne semble en aucun cas acceptable lorsqu’il s’agit de la dernière course de la journée, car il n’existe pas de solutions de rechange pour atteindre les communes de Daillens, Bettens ou St-Barthélémy depuis la gare de Cossonay-Penthalaz, alors que des LEB partent toutes les 15 ou 30 minutes depuis Echallens en direction de Lausanne et de Bercher, et ce jusqu’à tard le soir.


Une attente de 10 minutes à la gare d’Echallens ou de toute une nuit à celle de Cossonay-Penthalaz ne sauraient être mises sur pied d’égalité…

 

Cet exemple concret de la ligne 414 peut probablement être reporté à l’ensemble des lignes de cars postaux couvrant le territoire cantonal.

 

Ainsi, au vu de ce qui précède, je souhaite poser les questions suivantes :

 

  • Le Conseil d’Etat est-il conscient des problèmes que la non-attente des correspondances - tout particulièrement pour les dernières courses de la journée - peut engendrer pour les usagères et usagers des transports en commun, et donc plus généralement pour l’attractivité de ce mode de déplacement ?
     
  • Le cas échéant, le Conseil d’Etat entend-t-il intervenir auprès de CarPostal et des autres entreprises de transports actives sur le territoire cantonal, afin de leur demander de changer de pratique quant  à l’attente des correspondances pour les dernières courses de la journée?

 

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Vincent BonvinVER
Géraldine DubuisVER
Blaise VionnetV'L
David RaedlerVER
Pierre WahlenVER
Sabine Glauser KrugVER
Isabelle FreymondSOC
Martine GerberVER
Valérie ZoncaVER
Rebecca JolyVER
Yannick MauryVER
Yolanda Müller ChablozVER

Document

22_INT_101-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Alberto Mocchi (VER) —

Ces dernières années, notre canton a mis en place plusieurs politiques publiques visant à renforcer l’attractivité des transports en commun. Nous avons beaucoup investi et nous devons continuer à le faire. Nous avons également tenté d’améliorer les questions de tarif de ces transports en commun, probablement pas assez mais des efforts ont été consentis. Tout cela pousse certaines personnes – je l’espère – à privilégier les transports en commun. Toutefois, dans certains cas de figure, il semble que l’incertitude régnant par rapport à certains horaires pousse d’autres usagers et usagères à privilégier la voiture. En effet, si vous n’avez pas la certitude qu’en rentrant le soir un bus vous attend – la dernière course de la journée n’attendant pas les correspondances ayant un peu de retard – vous y penserez probablement à deux fois avant de privilégier le train ou le bus plutôt que la voiture. Cela n’est pas acceptable alors même que l’on souhaite augmenter la part des usagers et usagères des transports en commun, d’où mon interpellation adressée au Conseil d’Etat demandant ce qui peut être fait pour pousser les entreprises qui sont, je le rappelle, fortement subventionnées tant par le canton que les communes, à changer leur mode de faire.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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