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Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 27 septembre 2022, point 8 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le changement climatique s’accélère, plus rapidement qu’initialement prévu1. Disparition des glaciers, lacs et terres qui s’assèchent, vagues de chaleur: des répercussions concrètes sur, par exemple, l’agriculture2 et la santé3 sont déjà fortement visibles en Suisse, et le seront encore plus à l’avenir. Ainsi, “notre pays connaîtra un climat tout à fait différent avec des implications concrètes dès le milieu du siècle, dans moins d’une trentaine d’années”4. Cela implique que les jeunes qui prennent actuellement des décisions quant à leur avenir professionnel se voient obligé·es de prendre en compte ce facteur. Certaines professions, encore peu répandues, seront fortement sollicitées dans les années à venir, alors que d’autres sont amenées à disparaître ou à être profondément transformées à court terme (Organisation Internationale du Travail5). 

 

Le Grand Conseil s’est déjà emparé de la thématique de l’adaptation nécessaire du monde professionnel aux conséquences du changement climatique, via divers objets traitant de la formation continue et/ou de la reconversion professionnelle (par ex., 20_MOT_1 puis 21_POS_36; 20_POS_211; 21_MOT_13). De nombreuses personnes en cours de carrière seront effectivement amenées à se former dans d’autres domaines, à modifier leurs pratiques-métier et / ou à changer de métier. En ce qui concerne les jeunes n’ayant pas encore fixé leur choix de métier, ne vaut-il mieux pas prévenir que guérir? A ce titre, la présente interpellation interroge donc le Conseil d’Etat sur la manière dont le Canton soutient actuellement les jeunes dans leurs réflexions professionnelles:

 

  1. le Canton prend-il en considération, et si oui, de quelle manière, les futures modifications du marché du travail dû au changement climatique et aux modifications qu’implique la nécessaire transition sociétale et énergétique pour y remédier ?

  2. de quelle manière les professionnel·les de l’orientation professionnelle sont-ils·elles sensibilisé·es à l’importance que le changement climatique prend et prendra pour les jeunes dans le choix professionnel ?

  3. au secondaire I, de quelle manière les professionnel·les de l’orientation professionnelle abordent explicitement les impacts du changement climatique sur le monde du travail lors de consultations auprès des jeunes se questionnant sur leur avenir professionnel ou lors d’enseignements ayant pour but d’initier des réflexions sur le choix professionnel ?

  4. lors du Salon des métiers et de la formation, soutenu entre autres par le Canton et par la Fondpro, ou lors d’autres événements ayant pour visée la présentation de divers métiers, de quelle manière la question de l’impact du changement climatique sur le marché du travail est-elle abordée ?

  5. des soutiens individuels pour des réorientations ou des formations complémentaires en lien avec les futures modifications du marché travail pourraient-ils être financés, par exemple, par le biais de la Fondpro?

 

1https://www.rts.ch/info/monde/12406086-le-rechauffement-climatique-saccelere-alerte-le-giec-dans-un-rapport-choc.html

2https://www.rts.ch/info/regions/13273517-mireille-ducret-exploitante-toute-lagriculture-souffre-de-la-secheresse.html

3https://www.24heures.ch/deja-3000-personnes-de-plus-que-prevu-sont-decedees-174734327468

4https://www.24heures.ch/la-canicule-nous-donne-un-avant-gout-du-climat-en-suisse-en-2050-939654105568

5https://www.ilo.org/global/topics/green-jobs/areas-of-work/climate-change/lang--fr/index.htm

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Yves PaccaudSOC
Carine CarvalhoSOC
Martine GerberVER
Muriel ThalmannSOC
Sandra PasquierSOC
Graziella SchallerV'L
Sonya ButeraSOC
Amélie CherbuinSOC
David VogelV'L
Claude Nicole GrinVER
Nathalie JaccardVER
Cloé PointetV'L
Thanh-My Tran-NhuSOC
Théophile SchenkerVER
Vincent JaquesSOC
Julien EggenbergerSOC
Alberto CherubiniSOC
Valérie InduniSOC
Blaise VionnetV'L
Marc VuilleumierEP
Géraldine DubuisVER
Didier LohriVER
Pierre DessemontetSOC
Laurent BalsigerSOC
Cendrine CachemailleSOC
Claire Attinger DoepperSOC
Romain PilloudSOC
Sébastien CalaSOC
Céline MisiegoEP
Sébastien HumbertV'L
Felix StürnerVER
Patricia Spack IsenrichSOC
Pierre FonjallazVER
Isabelle FreymondSOC
Valérie ZoncaVER
Anna PerretVER
Cédric RotenSOC
Denis CorbozSOC
Yannick MauryVER
Monique RyfSOC
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Jean TschoppSOC
Elodie LopezEP
Nathalie VezVER
Alberto MocchiVER

Document

22_INT_125-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Oriane Sarrasin (SOC) —

Mes enfants m’ont récemment demandé : « et toi, maman, quand tu étais petite, quel métier voulais-tu faire quand tu serais grande ? ». En entendant cette question, j’ai réalisé l’ampleur des changements qui ont eu lieu en une génération. La Suisse s’est déjà réchauffée de plus de 2°C, les glaciers ont en partie disparu, les montagnes s’effritent, les pluies se raréfient ou reviennent sous des formes torrentielles, les énergies renouvelables, comme discuté juste avant, manquent cruellement. En marge, mais à peine visible, il y a 30 ans, tout cela n’avait pas traversé mon esprit lorsque, du haut de mes 10 ans, je réfléchissais aux métiers qui m’intéressaient. Or, il en est tout autre pour les enfants d’aujourd’hui. On l’a encore vu au 19h30 d’hier soir, certains métiers sont à développer, voire à inventer, d’autres professions sont amenées à être profondément transformées à court terme, car les émissions de gaz à effet de serre qu’elles génèrent ne correspondent pas aux objectifs cantonaux et fédéraux. Face à ces constats, il est crucial que l’Etat accompagne les jeunes dans leurs réflexions sur leur formation et future profession. A travers une série de questions portant sur l’orientation professionnelle, sur les événements présentant les métiers aux jeunes et sur la possibilité d’un soutien financier, la présente interpellation interroge le Conseil d’Etat sur ce qui est déjà fait en la matière.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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