Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 23 août 2022, point 26 de l'ordre du jour

Document

Texte adopté par CE - R-CE INT Roulet 17_INT_678 - publié

Transcriptions

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Mme Rebecca Joly (VER) —

(remplaçant Catherine Roulet, ancienne députée) Il est à relever que notre collègue salue le fait que son interpellation, après plus de 5 ans, reçoive enfin une réponse – Mme Roulet n’est plus députée depuis la dernière législature – cela montre qu’il ne faut jamais désespérer d’avoir une réponse à son interpellation. Sur le fond, si l’on peut être satisfait du fait que les distributeurs de boissons sucrées et de snacks en tous genres soient désormais interdits dans les écoles obligatoires, il semblerait que ce mouvement se concrétise également dans les écoles postobligatoires ; quelques nuances apportées dans la réponse nous interpellent, notamment sur le fait que l’offre de boissons et de nourritures moins sucrées et meilleures pour la santé ne répondrait pas aux souhaits des adolescentes et adolescents et, dans ce sens, on pourrait potentiellement revenir en arrière. Or, je pense que cela serait extrêmement préjudiciable. En effet, aujourd’hui on connaît les effets néfastes de la consommation excessive de sucre, tant pour les enfants et adolescents que pour les adultes, notamment en ce qui concerne le développement de maladies comme le diabète. Or, les boissons sucrées comportent énormément de sucre et, de manière générale, les aliments à haute transformation sont des bombes à retardement en matière de santé et constituent à eux seuls une surconsommation de sucre, non seulement chez les enfants et adolescents, mais aussi dans la population en général. Or, on le sait, les bonnes habitudes prises quand on est enfant persistent quand on est adulte. A cet égard, on a le devoir de faire en sorte que, dans nos écoles, l’offre soit la meilleure possible.

Aujourd’hui, et même si ce n’était pas l’objet de l’interpellation, on peut se poser la question d’étendre cette mesure à d’autres prestations de l’Etat. Est-il normal que l’on trouve des boissons archisucrées, dont la consommation – ne serait-ce que d’une bouteille – correspond à la consommation de sucre recommandée d’environ une semaine, dans les bureaux de l’Etat, dans les hôpitaux, dans des endroits où il y a des patients potentiellement atteints de diabète ? Bref, la surconsommation de sucre est un enjeu de santé publique qu’il faut considérer ainsi. On ne doit plus se cacher derrière la liberté de proposer ces boissons. On sait que, dans certains pays, on a réussi à faire baisser le taux de sucre de ces boissons sans en altérer le goût. Il est donc possible de faire moins sucré, moins mauvais pour la santé, mieux pour l’environnement – je rappelle que la production de sucre est énormément destinée à ces boissons sucrées qui ne sont ni nécessaires ni conseillées dans notre alimentation générale. Au nom de notre ancienne collègue, je remercie le Conseil d’Etat d’avoir fait un premier pas. J’espère qu’il en franchira d’autres, et je reviendrai cas échéant avec d’autres propositions.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Vassilis Venizelos (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Je remercie Mme Joly pour son intervention. Vous le savez, la prévention en milieu scolaire est rattachée à mon département. Cette politique publique est toutefois copilotée par le chef des écoles et le responsable de la formation, M. Borloz, et par Mme Ruiz en charge de la santé. Une délégation du Conseil d’Etat a été mise sur pied pour accompagner et développer de nouvelles mesures pour renforcer la prévention en milieu scolaire. Evidemment, les préoccupations exprimées par Mme Joly seront prises en compte dans les différentes études et analyses qui pourraient être menées par cette délégation. Il s’agira d’étudier les effets et les impacts des mesures prises depuis 2019 et d’analyser les effets positifs, les effets collatéraux qu’une telle interdiction a pu engendrer. Mais il faudra aussi s’inspirer des pratiques d’autres cantons qui, en matière d’alimentation, proposent parfois des solutions originales.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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